Depuis que Me Abdoulaye Wade a annoncé sa candidature pour la prochaine élection présidentielle. Karim Wade semble s’être un peu calmé. On ne parle plus de lui dans les médias que pour rendre compte de ses activités ministérielles. Il en est ainsi du départ des pèlerins pour la Mecque, mais aussi de l’annonce de la naissance de la nouvelle compagnie aérienne «Sénégal Airlines». Donc plus de farce politicienne de mauvais goût à l’image du non débat avec le secrétaire général du Parti Socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng. Karim Wade et ses amis de la Génération du Concret sont devenus subitement et étonnement calmes au moment où toutes les franges du Parti Démocratique Sénégalais, sont déjà en campagne électorale pour faire réélire Me Abdoulaye Wade en 2012. A moins que ça soit avant, puisque tous les signes annonciateurs d’élections anticipées sont en train d’apparaitre. Apparemment le fils a décidé de ne pas faire de l’ombre à son père – il serait d’ailleurs surprenant qu’il y parvienne – mais plutôt de rester à son ombre. Et c’est tout bénef pour lui, puisque cela va lui permettre de poursuivre son apprentissage de la chose politique pendant un bout de temps encore.
Karim Wade a, en effet, besoin de s’aguerrir, dans la mesure où il a été jeté prématurément dans la mare politique par la faute de conseillers occultes ( ?) qui lui ont fait croire qu’il était déjà prêt pour aller aux charbons. On avait même eu à entendre l’un d’entre eux dire que le fils du Chef de l’Etat n’avait qu’à se baisser pour ramasser le PDS et en prendre le contrôle. La réalité fut tout autre, puisque la première expérience électorale – c’est là qu’on évalue les hommes politiques – fut une véritable catastrophe pour lui. Il a été battu et dans son bureau et dans son centre de vote.
Ceci dit le retour, avec tambours et trompettes, d’Idrissa Seck au PDS et aux côtés de Me Abdoulaye Wade est un test grandeur nature pour Karim Wade qui a là l’occasion de démontrer ses capacités de manœuvrier. Si, bien entendu, le père ne lui donne pas un coup de pouce. C’est en effet, la première fois depuis l’entrée par effraction de Karim Wade sur la scène politique, qu’il va avoir au sein du PDS quelqu’un qu’il considère ouvertement comme son adversaire. Le vrai fils du président n’a jamais caché qu’il n’aime pas le «fils d’emprunt». Et ce dernier le lui rend bien. C’est donc un euphémisme de dire que la bataille s’annonce rude. Et Karim n’a qu’un seul atout : son père. Contrairement à Idrissa Seck qui dispose d’une véritable base sur laquelle il va s’appuyer, sans parler de son expérience de plusieurs années sur le front de la bataille politique. Il a prouvé, lors de sa petite querelle avec Me Abdoulaye Wade, qu’il savait encaisser les coups mais aussi et surtout en donner, et même en bas de la ceinture. C’est donc un adversaire redoutable si jamais Karim Wade veut se frotter à lui.
Reste maintenant si les deux hommes sont en mesure de collaborer. On se rappelle qu’à la veille des élections locales, quand il a été question de liste commune PDS-Rewmi, la Génération du Concret avait publié un communiqué pour faire savoir toute son opposition à une telle idée. On connait la suite. Et cela symbolise aussi toute l’influence que le fils Karim peut avoir auprès du père Wade. Pour certains observateurs d’ailleurs, c’est l’hostilité du leader de la Génération du Concret qui a, quelque peu, retardé le retour d’Idrissa Seck au PDS. Il semble maintenant avoir changé de fusil d’épaules puisque ses militants et sympathisants ont mobilisé lors du meeting de Thiès marquant le retour au maire de Thiès. Même si jusque là, Karim n’a fait aucun commentaire sur ce retour. Peut-être qu’il a accepté le fait qu’Idrissa Seck a un poids politique tel que le PDS ne peut pas se passer. C’est en tout cas ce que dit son père. Un père qui a, certainement, dû le convaincre. Tout compte fait, Idy et Karim sont bien obligés de s’entendre au moins de se tolérer dans l’intérêt du père, qui est en train de tout mettre en œuvre pour recoller les morceaux de son parti qu’il a entrepris toutes ces dernières années. Sinon, ils risquent de saborder le projet politique si cher à Wade. Ce sera simplement une réconciliation de façade, à l’ombre du père.
Samba Dialimpa BADJI
Rédacteur en Chef
Océan FM
www.oceanfm.sn
Karim Wade a, en effet, besoin de s’aguerrir, dans la mesure où il a été jeté prématurément dans la mare politique par la faute de conseillers occultes ( ?) qui lui ont fait croire qu’il était déjà prêt pour aller aux charbons. On avait même eu à entendre l’un d’entre eux dire que le fils du Chef de l’Etat n’avait qu’à se baisser pour ramasser le PDS et en prendre le contrôle. La réalité fut tout autre, puisque la première expérience électorale – c’est là qu’on évalue les hommes politiques – fut une véritable catastrophe pour lui. Il a été battu et dans son bureau et dans son centre de vote.
Ceci dit le retour, avec tambours et trompettes, d’Idrissa Seck au PDS et aux côtés de Me Abdoulaye Wade est un test grandeur nature pour Karim Wade qui a là l’occasion de démontrer ses capacités de manœuvrier. Si, bien entendu, le père ne lui donne pas un coup de pouce. C’est en effet, la première fois depuis l’entrée par effraction de Karim Wade sur la scène politique, qu’il va avoir au sein du PDS quelqu’un qu’il considère ouvertement comme son adversaire. Le vrai fils du président n’a jamais caché qu’il n’aime pas le «fils d’emprunt». Et ce dernier le lui rend bien. C’est donc un euphémisme de dire que la bataille s’annonce rude. Et Karim n’a qu’un seul atout : son père. Contrairement à Idrissa Seck qui dispose d’une véritable base sur laquelle il va s’appuyer, sans parler de son expérience de plusieurs années sur le front de la bataille politique. Il a prouvé, lors de sa petite querelle avec Me Abdoulaye Wade, qu’il savait encaisser les coups mais aussi et surtout en donner, et même en bas de la ceinture. C’est donc un adversaire redoutable si jamais Karim Wade veut se frotter à lui.
Reste maintenant si les deux hommes sont en mesure de collaborer. On se rappelle qu’à la veille des élections locales, quand il a été question de liste commune PDS-Rewmi, la Génération du Concret avait publié un communiqué pour faire savoir toute son opposition à une telle idée. On connait la suite. Et cela symbolise aussi toute l’influence que le fils Karim peut avoir auprès du père Wade. Pour certains observateurs d’ailleurs, c’est l’hostilité du leader de la Génération du Concret qui a, quelque peu, retardé le retour d’Idrissa Seck au PDS. Il semble maintenant avoir changé de fusil d’épaules puisque ses militants et sympathisants ont mobilisé lors du meeting de Thiès marquant le retour au maire de Thiès. Même si jusque là, Karim n’a fait aucun commentaire sur ce retour. Peut-être qu’il a accepté le fait qu’Idrissa Seck a un poids politique tel que le PDS ne peut pas se passer. C’est en tout cas ce que dit son père. Un père qui a, certainement, dû le convaincre. Tout compte fait, Idy et Karim sont bien obligés de s’entendre au moins de se tolérer dans l’intérêt du père, qui est en train de tout mettre en œuvre pour recoller les morceaux de son parti qu’il a entrepris toutes ces dernières années. Sinon, ils risquent de saborder le projet politique si cher à Wade. Ce sera simplement une réconciliation de façade, à l’ombre du père.
Samba Dialimpa BADJI
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