La psychose s’empare du Sénégal. Le discours politique est tellement violent que tout le monde craint l’embrasement. Du pouvoir comme du côté de l’opposition, chacun y va avec des bravades. Chacun joue à se faire peur. En plus des empoignades verbales et autres, on passe à la démonstration de force. La vidéo sur «les marrons du feu» et l’attaque de la permanence de Pastef à Yoff risquent de créer un effet boule de neige. Les retours de flamme risquent d’être dramatiques.
Les initiatives des religieux tels que les évêques et les imams sont salutaires. Toutefois, si les deux parties ne jouent pas le jeu, elles ne serviront à rien. Dans cette situation, c’est le pouvoir qui a plus à perdre. En tant que dépositaire du suffrage des Sénégalais jusqu’au soir du 24 février, la paix civile lui incombe. Toutes les mesures et initiatives cherchant à garantir cette stabilité légendaire et la réputation de pays de démocratie du Sénégal devraient être prises. Les soubresauts d’une tension pré et post-électorale peuvent être fatales pour notre jeune nation surtout au moment où on parle de découverte de pétrole, de gaz et d’autres matières premières.
Déjà l’image du Sénégal a été un peu écorchée par certaines lois et décisions qui vont à l’encontre des libertés. Les prochains rapports d’organisations internationales vont le prouver parce que le pays de la Teranga va perdre beaucoup de points. Il va être mal classé. Les déclarations de Alioune Tine, droit de l’hommiste et ancien Secrétaire exécutif de Amnesty International en Afrique de l’ouest ne sont pas vaines. C’est à travers des signaux, mais aussi des rapports d’organisations qui sont déjà bouclés.
Ces tensions sont aujourd’hui le fruit d’un dialogue de sourd entre l’opposition et le pouvoir. Cependant, ce manque de dialogue et de concertations s’explique par des consensus bricolés. Le pouvoir entretient un jeu de dupe chaque fois qu’il s’agit de concertations. Après deux ou trois rencontres, ce sont des décisions prises à la hâte ou en catimini au mépris des protagonistes. Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et leurs anciens ministres devraient faire la leçon à Macky Sall. Le président de l’Alliance pour la République (APR) et candidat sortant de la présidentielle devrait prendre plus de hauteur. Comme il rivalise avec ses prédécesseurs en termes d’infrastructures et de réalisations, il a l’obligation d’en faire autant pour que le Sénégal reste dans la paix et la démocratie. Macky Sall doit rappeler à l’ordre les responsables de son parti qui mettent de l’huile sur le feu. Ils disposent non seulement de la force publique (police et gendarmerie), mais ils ont aussi les moyens de recruter tous les gros bras et nervis de Dakar.
Même si les forces de l’opposition font beaucoup dans l’agitation et la menace. Leurs manifestations ont toujours été étouffées dans l’œuf. L’exemple du 19 avril passé et tant d’autres sont là pour l’illustrer. Pour le moment, l’opposition sénégalaise n’a pas encore des catalyseurs de foules, des mouvements et des prétextes suffisamment fédérateurs pour mobiliser le commun des Sénégalais. Toutefois, avec les agissements belliqueux des caciques du pouvoir en place, en plus des provocations, un retour de flammes dramatique pourrait s’abattre sur la coalition au pouvoir. L’apathie du peuple sénégalais pourrait se transformer à une insurrection dans les urnes.
Les initiatives des religieux tels que les évêques et les imams sont salutaires. Toutefois, si les deux parties ne jouent pas le jeu, elles ne serviront à rien. Dans cette situation, c’est le pouvoir qui a plus à perdre. En tant que dépositaire du suffrage des Sénégalais jusqu’au soir du 24 février, la paix civile lui incombe. Toutes les mesures et initiatives cherchant à garantir cette stabilité légendaire et la réputation de pays de démocratie du Sénégal devraient être prises. Les soubresauts d’une tension pré et post-électorale peuvent être fatales pour notre jeune nation surtout au moment où on parle de découverte de pétrole, de gaz et d’autres matières premières.
Déjà l’image du Sénégal a été un peu écorchée par certaines lois et décisions qui vont à l’encontre des libertés. Les prochains rapports d’organisations internationales vont le prouver parce que le pays de la Teranga va perdre beaucoup de points. Il va être mal classé. Les déclarations de Alioune Tine, droit de l’hommiste et ancien Secrétaire exécutif de Amnesty International en Afrique de l’ouest ne sont pas vaines. C’est à travers des signaux, mais aussi des rapports d’organisations qui sont déjà bouclés.
Ces tensions sont aujourd’hui le fruit d’un dialogue de sourd entre l’opposition et le pouvoir. Cependant, ce manque de dialogue et de concertations s’explique par des consensus bricolés. Le pouvoir entretient un jeu de dupe chaque fois qu’il s’agit de concertations. Après deux ou trois rencontres, ce sont des décisions prises à la hâte ou en catimini au mépris des protagonistes. Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et leurs anciens ministres devraient faire la leçon à Macky Sall. Le président de l’Alliance pour la République (APR) et candidat sortant de la présidentielle devrait prendre plus de hauteur. Comme il rivalise avec ses prédécesseurs en termes d’infrastructures et de réalisations, il a l’obligation d’en faire autant pour que le Sénégal reste dans la paix et la démocratie. Macky Sall doit rappeler à l’ordre les responsables de son parti qui mettent de l’huile sur le feu. Ils disposent non seulement de la force publique (police et gendarmerie), mais ils ont aussi les moyens de recruter tous les gros bras et nervis de Dakar.
Même si les forces de l’opposition font beaucoup dans l’agitation et la menace. Leurs manifestations ont toujours été étouffées dans l’œuf. L’exemple du 19 avril passé et tant d’autres sont là pour l’illustrer. Pour le moment, l’opposition sénégalaise n’a pas encore des catalyseurs de foules, des mouvements et des prétextes suffisamment fédérateurs pour mobiliser le commun des Sénégalais. Toutefois, avec les agissements belliqueux des caciques du pouvoir en place, en plus des provocations, un retour de flammes dramatique pourrait s’abattre sur la coalition au pouvoir. L’apathie du peuple sénégalais pourrait se transformer à une insurrection dans les urnes.
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