Pour la campagne présidentielle de 2000, le candidat Abdoulaye Wade demandait aux jeunes sans emploi de lever la main pour mesurer l’ampleur du chômage au Sénégal. Aujourd’hui, le fléau reste encore très endémique. La goutte d’eau des quelques milliers d’emplois dans la Fonction publique est noyée par la mer du sous-emploi atténué par la débrouillardise du secteur informel et les efforts du secteur privé. Le phénomène Barça ou Barsakh est un indicateur plus éloquent et sincère que les chiffres brandis ça et là. Les diplômés chôment, à plus forte raison les non-diplômés et non qualifiés.
Dans le domaine de l’éducation, les grèves sont récurrentes du fait d’un déficit de moyens humains, matériels et financiers malgré les 40 du budget proclamés. Les résultats qui en découlent ne surprennent personne. L’école et l’université publiques sont de plus en plus désertées parce que représentant pour beaucoup une fabrique de chômeurs et de rebuts sociaux.
Sur le plan de la santé, le constat est encore plus amer. Nos hôpitaux dispensent des soins chers et à la qualité moindre en raison d’un déficit du plateau technique et des ressources humaines. Par la force des choses, ils en deviennent des mouroirs pour les pauvres qui ne peuvent accéder aux cliniques.
La pauvreté prend aussi des proportions inquiétantes nonobstant le déluge de milliards qui se déverse sur le Sénégal ; les ménages éprouvent d’innombrables difficultés pour se nourrir, se vêtir- la friperie a de beaux jours devant elle-, se déplacer…Le coût de la vie est devenu exorbitant. L’expansion de la mendicité apparente ou cachée est un signe palpable de l’étendue du mal. La fracture sociale et économique est plus que béante.
Les questions de liberté d’expression, de justice, de transparence sont en recul devant les entraves, l’impunité, les scandales et la corruption. Point n’est besoin de s’attarder sur le bilan à ce niveau. Il serait fastidieux. Il est vrai que des efforts sont faits ça et là notamment en matière d’infrastructures, de salaires dans la fonction publique mais leur caractère concentré au détriment de la majorité limite leur impact.
Bref, l’heure n’est donc pas à la fête mais au travail, aux ruptures salutaires pour repousser les assauts de la politique politicienne qui sont aux antipodes de la juste gouvernance. Les dernières élections locales constituent un coup de semonce par rapport à toutes ces pratiques néfastes. Que ceux-là qui aspirent à conserver le pouvoir et les autres qui rêvent de le reprendre ou d’y accéder se le tiennent pour dit ! Faites du changement en lieu et place de la fête du Sopi.
Abdoulaye SYLLA
Syllaye@gmail.com
Dans le domaine de l’éducation, les grèves sont récurrentes du fait d’un déficit de moyens humains, matériels et financiers malgré les 40 du budget proclamés. Les résultats qui en découlent ne surprennent personne. L’école et l’université publiques sont de plus en plus désertées parce que représentant pour beaucoup une fabrique de chômeurs et de rebuts sociaux.
Sur le plan de la santé, le constat est encore plus amer. Nos hôpitaux dispensent des soins chers et à la qualité moindre en raison d’un déficit du plateau technique et des ressources humaines. Par la force des choses, ils en deviennent des mouroirs pour les pauvres qui ne peuvent accéder aux cliniques.
La pauvreté prend aussi des proportions inquiétantes nonobstant le déluge de milliards qui se déverse sur le Sénégal ; les ménages éprouvent d’innombrables difficultés pour se nourrir, se vêtir- la friperie a de beaux jours devant elle-, se déplacer…Le coût de la vie est devenu exorbitant. L’expansion de la mendicité apparente ou cachée est un signe palpable de l’étendue du mal. La fracture sociale et économique est plus que béante.
Les questions de liberté d’expression, de justice, de transparence sont en recul devant les entraves, l’impunité, les scandales et la corruption. Point n’est besoin de s’attarder sur le bilan à ce niveau. Il serait fastidieux. Il est vrai que des efforts sont faits ça et là notamment en matière d’infrastructures, de salaires dans la fonction publique mais leur caractère concentré au détriment de la majorité limite leur impact.
Bref, l’heure n’est donc pas à la fête mais au travail, aux ruptures salutaires pour repousser les assauts de la politique politicienne qui sont aux antipodes de la juste gouvernance. Les dernières élections locales constituent un coup de semonce par rapport à toutes ces pratiques néfastes. Que ceux-là qui aspirent à conserver le pouvoir et les autres qui rêvent de le reprendre ou d’y accéder se le tiennent pour dit ! Faites du changement en lieu et place de la fête du Sopi.
Abdoulaye SYLLA
Syllaye@gmail.com
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