Il est demandé au journaliste d’avoir des réflexes devant plusieurs situations de travail. Comme par exemple devant un entretien ou une interview ou sur le suivi de l’information. Mais tout cela doit avoir une limite comme pour dire les règles et leurs exceptions.
Seulement sous la recherche effrénée du scoop, de la concurrence, le journaliste oublie parfois ces règles élémentaires mais aussi fondamentales.
Dans un entretien avec quatre éléments du MFDC libérés récemment par la Gambie, un confrère, correspondant de Sud FM en Casamance est allé peut-être très loin dans son jeu de questions -réponses. La ligne qu’il ne fallait pas traverser est certainement la précision sur les villages d’origine de ces combattants qui ont décidé de tourner le dos à la rébellion après plus de deux ans dans les geôles gambiennes. Dans les mouvements de rébellion, les opérations de représailles sont souvent menées contre les frères considérés comme défaillants et le MFDC ne fait pas exception à la règle. Si de simples citoyens qui n’ont jamais mis les pieds dans cette affaire ont du mal à aller dans leurs villages quel sera le sort de ceux qui étaient dedans et qui un jour ont décidé d’arrêter plusieurs années de vie et de vision après un tour chez l’ennemi ? Sur ce cas précis, on peut considérer que ces ex combattants sont bien connus par les autres membres du mouvement. Mais dans la situation actuelle de la rébellion, on ne sait pas qui est qui et qui fait quoi ? Qui est membre du MFDC et qui ne l’est pas ? Qui veut aller à la table des négociations et qui ne le veut pas ?
Voilà ce qui explique peut-être les ateliers de renforcement des capacités des journalistes en zones de conflit avec de nombreuses organisations qui s’activent dans le domaine. Même dans notre travail de tous les jours, il est nécessaire de prendre en compte nos réalités sociales. La presse sénégalaise ne peut pas aller plus vite que la société sénégalaise. C’est juste un point de vue ! Occasion de saluer l’initiative du Synpics, qui à travers plusieurs sessions replongent les journalistes dans les questions d’éthique et de déontologie mais aussi des genres journalistiques. C’est la conjugaison de tout cela qui fait de la presse un beau métier et qui lui permettra de jouer toutes ses fonctions. Un syndicat ce n’est pas seulement la revendication pour de meilleures conditions de travail.
Nous ne nous positionnons pas en donneur de leçons, il s’agit juste d’un débat. Les difficultés d’accès à l’information et à sa vérification sont une réalité dans des zones comme la Casamance. Et les confrères sur place sont bien conscients de leur rôle dans la recherche de la paix. En tout cas des éléments du MFDC semblent bien comprendre cela, eux qui ont à deux reprises demandé la participation de journalistes dans des groupes d’intermédiaires pour la reprise des négociations. A cela on peut ajouter toutes ces radios communautaires installées dans la zone pour apporter un plus dans cette recherche de paix définitive.
Dans la course effrénée pour être toujours « partout à tout moment », le journaliste risque d’être obnubilé par l’information, le plus grave de voir la société un peu à l’écart. Nous sommes dedans en toutes circonstances. Nous devons l’avoir toujours en tête et c’est bon que quelqu’un nous le rappelle. Confraternellement !
Seulement sous la recherche effrénée du scoop, de la concurrence, le journaliste oublie parfois ces règles élémentaires mais aussi fondamentales.
Dans un entretien avec quatre éléments du MFDC libérés récemment par la Gambie, un confrère, correspondant de Sud FM en Casamance est allé peut-être très loin dans son jeu de questions -réponses. La ligne qu’il ne fallait pas traverser est certainement la précision sur les villages d’origine de ces combattants qui ont décidé de tourner le dos à la rébellion après plus de deux ans dans les geôles gambiennes. Dans les mouvements de rébellion, les opérations de représailles sont souvent menées contre les frères considérés comme défaillants et le MFDC ne fait pas exception à la règle. Si de simples citoyens qui n’ont jamais mis les pieds dans cette affaire ont du mal à aller dans leurs villages quel sera le sort de ceux qui étaient dedans et qui un jour ont décidé d’arrêter plusieurs années de vie et de vision après un tour chez l’ennemi ? Sur ce cas précis, on peut considérer que ces ex combattants sont bien connus par les autres membres du mouvement. Mais dans la situation actuelle de la rébellion, on ne sait pas qui est qui et qui fait quoi ? Qui est membre du MFDC et qui ne l’est pas ? Qui veut aller à la table des négociations et qui ne le veut pas ?
Voilà ce qui explique peut-être les ateliers de renforcement des capacités des journalistes en zones de conflit avec de nombreuses organisations qui s’activent dans le domaine. Même dans notre travail de tous les jours, il est nécessaire de prendre en compte nos réalités sociales. La presse sénégalaise ne peut pas aller plus vite que la société sénégalaise. C’est juste un point de vue ! Occasion de saluer l’initiative du Synpics, qui à travers plusieurs sessions replongent les journalistes dans les questions d’éthique et de déontologie mais aussi des genres journalistiques. C’est la conjugaison de tout cela qui fait de la presse un beau métier et qui lui permettra de jouer toutes ses fonctions. Un syndicat ce n’est pas seulement la revendication pour de meilleures conditions de travail.
Nous ne nous positionnons pas en donneur de leçons, il s’agit juste d’un débat. Les difficultés d’accès à l’information et à sa vérification sont une réalité dans des zones comme la Casamance. Et les confrères sur place sont bien conscients de leur rôle dans la recherche de la paix. En tout cas des éléments du MFDC semblent bien comprendre cela, eux qui ont à deux reprises demandé la participation de journalistes dans des groupes d’intermédiaires pour la reprise des négociations. A cela on peut ajouter toutes ces radios communautaires installées dans la zone pour apporter un plus dans cette recherche de paix définitive.
Dans la course effrénée pour être toujours « partout à tout moment », le journaliste risque d’être obnubilé par l’information, le plus grave de voir la société un peu à l’écart. Nous sommes dedans en toutes circonstances. Nous devons l’avoir toujours en tête et c’est bon que quelqu’un nous le rappelle. Confraternellement !
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