Dans son ` Ce que je crois `` du samedi 9 juin 2012, M. Béchir Ben Yahmed, l`encore tout Grand Boss de Jeune Afrique, a cru devoir sonner (enfin !) l`alarme contre le désormais fameux printemps arabe qui `` a permis aux islamistes d`accéder au pouvoir en Tunisie, en Egypte et en Libye, et même, par ricochet, au Maroc``.
Dans ces quatre pays d`Afrique du Nord où ils viennent de conquérir le pouvoir, a-t-il ajouté, les performances des islamistes sont ``si médiocres que ceux là même qui ont voté pour eux et accueilli avec espoir leur arrivée aux affaires commencent à déchanter``.
En lisant ces mots et en me rappelant ses naïves prédictions d`un Maghreb heureux et prospère une fois débarrassé de ses tyrans, je n`ai pu m`empêcher de me poser des questions sur les compétences analytiques de M. Ben Yahmed, ou, à tout le moins, sur l`honnêteté intellectuelle et politique de cet homme qui prétend parler et agir pour l`Afrique.
Au plus fort des crises tunisienne, égyptienne et libyenne, n`est pas, lui, en effet, qui consacrait toute son énergie à encourager la prétendue`` Communauté internationale`` à défaire, par la guerre, ces Etats de leurs dirigeants ? N`est – ce pas lui qui, par ses pseudo- analyses, nées sans doute de son dépit d`individu méprisé par Ben Ali, Moubarak et Kadhafi, incitait les jeunes Nord- Africains à massacrer ces leaders qui étaient parvenus maintenir leurs pays dans la stabilité économique et politique et dans une paix relativement acceptable, en dehors de tout fondamentalisme islamique ? Ces trois Chefs d`Etat n`ont certes pas été des exemples en matière de respect des droits humains. Mais ils ont du mérite pour avoir non seulement rendu possible le décollage économique de leur pays, mais aussi et surtout, pour avoir su édifier et préserver des Etats stables et sauvegarder, du coup, la paix dans notre espace sahélo - saharien ?
La virulence des discours de BBY et leur manque de vision prospective me trucident encore les oreilles. En voici un exemple « La Libye ? Depuis près de quarante-deux ans (!), ce malheureux pays végète sous la dictature de Kaddafi et de son clan.
J’espère pour les Libyens – sans trop y croire, je dois le dire – que la révolution s’infiltrera chez eux, des deux côtés, par simple et double osmose. Si Kaddafi pouvait rejoindre Ben Ali et Moubarak, ses deux « amis », dont il a eu la franchise de regretter publiquement le départ, les Libyens auraient, enfin, un nouvel avenir. Les Tunisiens et les Égyptiens seraient, eux, plus tranquilles. » Ce que je crois du 26 février 2011.
De même, me sont encore présentes à l`esprit les expressions de joie qu`il n`a pu s`empêcher de manifester publiquement en célébrant la fuite de Ben Ali, l`arrestation de Moubarak et surtout l`horrible mort du Guide Libyen. Quant au fils de Kadhafi, M. Ben Yahmed ne lui a souhaité la vie sauve que parce qu’il pouvait davantage enfoncer son défunt père. Il écrit en effet, le 17 novembre 2011 : ``Seif el-Islam et Abdallah Senoussi méritent peut-être de mourir, et bien des gens, en Libye et ailleurs, voudraient les voir morts ou leur souhaitent même le sort atroce qu’a connu Mouammar Kaddafi. Pas moi, car ils sont les derniers grands témoins de la période qui s’est achevée avec la mort de Kaddafi et détiennent des secrets que beaucoup d’intérêts voudraient perdus à jamais``.
Ce discours est immoral.
Il est d`ailleurs peu réfléchi : analyste politique qu`il prétend être, Ben Yahmed aurait dû entrevoir dès le départ que la chute de ces `` dictateurs`` entrainerait leur pays et leurs voisins dans le cycle de violence et d`instabilité que nous connaissons actuellement. Il aurait particulièrement dû s`interroger sur le bien fondé de l`obstination des français et des américains à faire tomber les régimes égyptien et libyen, notamment, sans se laisser bêtement influencer et éblouir par les discours aériens et les justifications fantaisistes de Sarkozy et Obama, ces deux gosses qui ont pris le monde pour un jouet dont ils peuvent disposer à leur guise.
Et voici le résultat auquel tout cela a abouti, avec, bien entendu, l`aide décisive de M. Ben Yahmed : Une Egypte qui a complètement perdu le nord, tenue par d`obscurs Islamistes et secouée par des cycles de violence quotidienne dont personne ne peut prévoir la fin. Une Tunisie en pleine évanescence, dominée aussi par les Barbus qui confisquent les libertés et sèment la terreur dans les rues de ce beau pays. Une Lybie entièrement disloquée entre le marteau d`Islamistes arriérés et incompétents et incapables de tenir le pays (le CNT) et l`enclume des chefs tribaux qui gouvernent dans l`impunité leurs terroirs en véritables roitelets. Et aujourd’hui, un Mali désagrégé, entre les mains d`illuminés surarmées, échappés surtout de l`enfer libyen, qui menacent toute la région Ouest - africaine, y compris mon pays le Sénégal !
Tout ca pour ca ! Ne peut- on s`empêcher de s`exclamer au vu de l`extraordinaire régression suscitée sur le continent africain par les interventions irrationnelles de ces deux vilains gosses que sont Obama, Sarkozy et de leur ouaille, Cameron d`Angleterre, aidés en cela par des plumitifs du genre Ben Yahmed !
Tous les responsables de cette situation doivent payer : Obama d`abord, lui qui a tout déclenché avec son discours plus que subversif du Caire et le fait qu`il ait poussé les Etats-Unis à mener en Afrique du Nord, des guerres inutilement meurtrières dont le résultat n`a été, en définitive, qu`une macabre comptabilité ainsi que l`instauration de régimes islamistes tant abhorrées aux USA. Hussein Obama ne serait il pas, en réalité, un agent caché des islamistes, comme le subodoraient déjà certains américains?
Sarkozy aussi doit payer, et dans une moindre mesure, Cameron et Berlusconi. Béchir Ben Yahmed et tous ceux qui ont encouragé les agressions en Egypte et en Lybie particulièrement doivent aussi payer.
C`est pourquoi je rêve qu`un jour, tout ce beau monde soit arrêté, menotté et conduit devant une juridiction internationale qui les jugera et les condamnera pour crime de guerre, crime contre l`humanité et complicité desdits crimes. Ce ne serait que justice !
mamadoumoustapha@gmail.com
Dans ces quatre pays d`Afrique du Nord où ils viennent de conquérir le pouvoir, a-t-il ajouté, les performances des islamistes sont ``si médiocres que ceux là même qui ont voté pour eux et accueilli avec espoir leur arrivée aux affaires commencent à déchanter``.
En lisant ces mots et en me rappelant ses naïves prédictions d`un Maghreb heureux et prospère une fois débarrassé de ses tyrans, je n`ai pu m`empêcher de me poser des questions sur les compétences analytiques de M. Ben Yahmed, ou, à tout le moins, sur l`honnêteté intellectuelle et politique de cet homme qui prétend parler et agir pour l`Afrique.
Au plus fort des crises tunisienne, égyptienne et libyenne, n`est pas, lui, en effet, qui consacrait toute son énergie à encourager la prétendue`` Communauté internationale`` à défaire, par la guerre, ces Etats de leurs dirigeants ? N`est – ce pas lui qui, par ses pseudo- analyses, nées sans doute de son dépit d`individu méprisé par Ben Ali, Moubarak et Kadhafi, incitait les jeunes Nord- Africains à massacrer ces leaders qui étaient parvenus maintenir leurs pays dans la stabilité économique et politique et dans une paix relativement acceptable, en dehors de tout fondamentalisme islamique ? Ces trois Chefs d`Etat n`ont certes pas été des exemples en matière de respect des droits humains. Mais ils ont du mérite pour avoir non seulement rendu possible le décollage économique de leur pays, mais aussi et surtout, pour avoir su édifier et préserver des Etats stables et sauvegarder, du coup, la paix dans notre espace sahélo - saharien ?
La virulence des discours de BBY et leur manque de vision prospective me trucident encore les oreilles. En voici un exemple « La Libye ? Depuis près de quarante-deux ans (!), ce malheureux pays végète sous la dictature de Kaddafi et de son clan.
J’espère pour les Libyens – sans trop y croire, je dois le dire – que la révolution s’infiltrera chez eux, des deux côtés, par simple et double osmose. Si Kaddafi pouvait rejoindre Ben Ali et Moubarak, ses deux « amis », dont il a eu la franchise de regretter publiquement le départ, les Libyens auraient, enfin, un nouvel avenir. Les Tunisiens et les Égyptiens seraient, eux, plus tranquilles. » Ce que je crois du 26 février 2011.
De même, me sont encore présentes à l`esprit les expressions de joie qu`il n`a pu s`empêcher de manifester publiquement en célébrant la fuite de Ben Ali, l`arrestation de Moubarak et surtout l`horrible mort du Guide Libyen. Quant au fils de Kadhafi, M. Ben Yahmed ne lui a souhaité la vie sauve que parce qu’il pouvait davantage enfoncer son défunt père. Il écrit en effet, le 17 novembre 2011 : ``Seif el-Islam et Abdallah Senoussi méritent peut-être de mourir, et bien des gens, en Libye et ailleurs, voudraient les voir morts ou leur souhaitent même le sort atroce qu’a connu Mouammar Kaddafi. Pas moi, car ils sont les derniers grands témoins de la période qui s’est achevée avec la mort de Kaddafi et détiennent des secrets que beaucoup d’intérêts voudraient perdus à jamais``.
Ce discours est immoral.
Il est d`ailleurs peu réfléchi : analyste politique qu`il prétend être, Ben Yahmed aurait dû entrevoir dès le départ que la chute de ces `` dictateurs`` entrainerait leur pays et leurs voisins dans le cycle de violence et d`instabilité que nous connaissons actuellement. Il aurait particulièrement dû s`interroger sur le bien fondé de l`obstination des français et des américains à faire tomber les régimes égyptien et libyen, notamment, sans se laisser bêtement influencer et éblouir par les discours aériens et les justifications fantaisistes de Sarkozy et Obama, ces deux gosses qui ont pris le monde pour un jouet dont ils peuvent disposer à leur guise.
Et voici le résultat auquel tout cela a abouti, avec, bien entendu, l`aide décisive de M. Ben Yahmed : Une Egypte qui a complètement perdu le nord, tenue par d`obscurs Islamistes et secouée par des cycles de violence quotidienne dont personne ne peut prévoir la fin. Une Tunisie en pleine évanescence, dominée aussi par les Barbus qui confisquent les libertés et sèment la terreur dans les rues de ce beau pays. Une Lybie entièrement disloquée entre le marteau d`Islamistes arriérés et incompétents et incapables de tenir le pays (le CNT) et l`enclume des chefs tribaux qui gouvernent dans l`impunité leurs terroirs en véritables roitelets. Et aujourd’hui, un Mali désagrégé, entre les mains d`illuminés surarmées, échappés surtout de l`enfer libyen, qui menacent toute la région Ouest - africaine, y compris mon pays le Sénégal !
Tout ca pour ca ! Ne peut- on s`empêcher de s`exclamer au vu de l`extraordinaire régression suscitée sur le continent africain par les interventions irrationnelles de ces deux vilains gosses que sont Obama, Sarkozy et de leur ouaille, Cameron d`Angleterre, aidés en cela par des plumitifs du genre Ben Yahmed !
Tous les responsables de cette situation doivent payer : Obama d`abord, lui qui a tout déclenché avec son discours plus que subversif du Caire et le fait qu`il ait poussé les Etats-Unis à mener en Afrique du Nord, des guerres inutilement meurtrières dont le résultat n`a été, en définitive, qu`une macabre comptabilité ainsi que l`instauration de régimes islamistes tant abhorrées aux USA. Hussein Obama ne serait il pas, en réalité, un agent caché des islamistes, comme le subodoraient déjà certains américains?
Sarkozy aussi doit payer, et dans une moindre mesure, Cameron et Berlusconi. Béchir Ben Yahmed et tous ceux qui ont encouragé les agressions en Egypte et en Lybie particulièrement doivent aussi payer.
C`est pourquoi je rêve qu`un jour, tout ce beau monde soit arrêté, menotté et conduit devant une juridiction internationale qui les jugera et les condamnera pour crime de guerre, crime contre l`humanité et complicité desdits crimes. Ce ne serait que justice !
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