Au moment où le procureur spécial tenait une conférence de presse pour faire part des raisons qui ont motivé le garde à vue de l’ancien ministre d’Etat, Karim Wade et consorts, les libéraux qui avaient pourtant annoncé les couleurs d’une riposte, ont tenu promesse, mais en changeant de ligne de mire. En effet, tout a commencé quand certains membres du PDS ressassaient encore leur colère contre Alassane Samba Diop de la Radio Futur Médias (RFM), affirmant que ce dernier au moment de relater l’information lors de l’arrestation de Karim Wade « s’aventurait dans des commentaires libres ». L’homme en question n’étant pas sur les lieux, ceux sont les reporters evoyés par ce groupe de presse qui paient les pots cassés. Des fanatiques du parti déchu le 25 mars dernier se sont mis à injurier nos confrères avant de les sommer de quitter leur permanence, scandant qu’ils ne veulent pas de la TFM dans leur manifestation.
Après une kyrielle de calomnies encaissées, les journalistes qui se sont jusque-là efforcés de garder leur maîtrise, prétextant que « ceux sont les risques du métier », ont sonné la riposté quand un autre militant du PDS est revenu à la charge pour assener à ces derniers des grossièretés indescriptibles. « Vous ne faites pas votre travail, vous mentez, vous racontez ce que bon vous semble… » Bref toutes avanies imaginables. C’est là que le furieux libéral qui s’est acharné contre la presse, s’est à sa grande surprise, heurté à une vraie riposte d’un journaliste manifestement à bout, alors que certains responsables du PDS qui déploraient « l’injustice » dont font montre leurs camarades de parti avaient déjà calmé les nerfs. Une rixe sans merci entre militants du PDS et reporters s’en est suivie, avec une pluie de coups de poing.
Après la bagarre qui n’a pas fait de graves dégâts, la presse qui avait au premier réflexe, jugé nécessaire de bouder le comité directeur des libéraux, finit tout de même par revenir à de meilleurs sentiments. Après moult médiations et suppliques des responsables du PDS qui ont reconnu la « grave erreur » de leurs camarades, nos confrères fléchissent et acceptent de couvrir la fin de l’évènement, arguant le « droit à l’information des lecteurs » concernant ce comité directeur qui fait suite à la garde à vue de Karim Wade et certains de ses collaborateurs dans le cadre de la traque des biens mal acquis.
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