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Comment Abdoulaye Seye utilisait les photos obscènes de sa tante pour coucher avec elle

Abdoulaye Sèye est décidément un homme très pervers. Connaissant le passé de M. S. Ndiaye, il a intercepté des photos qu’elle a envoyées à son mari émigré avant de la faire chanter. Bien qu’étant le neveu du mari de la dame, Abdoulaye Sèye a été excité par les photos nues de sa tante et a voulu coucher avec elle. Le procureur a requis six mois de prison ferme contre lui.



La société sénégalaise est devenue malade. Et cela, ce n’est pas le public et les avocats qui ont assisté au procès opposant Abdoulaye Sèye et la femme de son oncle M. S. Ndiaye qui vont le contredire. Ce qui était impensable, il y a de cela quelques années, est devenu possible. La partie civile, M. S. Ndiaye qui a porté plainte contre le neveu de son mari, a vécu dans sa chair une manifestation de ce délitement de notre société.

La dame, selon le prévenu, aurait réussi à séduire son oncle émigré par les images nues qu’elle lui aurait envoyées. La plantureuse dame avait l’habitude d’exciter son mari émigré avec des images où elle apparaissait nue et aussi des vidéos de ses parties intimes. Ce sont ces photos que le prévenu a réussi, par on ne sait quelle magie, à se procurer avant de faire chanter la plaignante. Au début, selon M. S. Ndiaye, elle ne croyait pas trop aux dires et menaces du prévenu jusqu’à ce qu’il lui envoie une des vidéos. Elle s’en est ouverte d’abord à la femme du prévenu puis à son propre mari à elle. D’ailleurs, la femme d’Abdoulaye Sèye avait menacé de se suicider si jamais son mari mettait les photos et vidéos en ligne dans les Réseaux sociaux.

Pour sa défense, le prévenu a prétendu que la dame court depuis des mois derrière lui en lui faisant assidûment la cour. C’est dans ce sens qu’elle lui a envoyé les vidéos et photos où elle montrait sa nudité pour le charmer. Un chantage qui a fait dire à Me Mouhamadou Moustapha Dieng, avocat de la partie civile, qu’il n’y a plus de morale dans ce pays. « Le  prévenu  n’est  pas  un homme bien. Il s’est comporté de manière horrible et éhontée à l’endroit de la femme de son oncle. Il a servi devant vous une version abjecte des faits. Le prévenu a essayé de la séduire en lui envoyant des SMS sur son téléphone portable. Il a dit à la dame que j’ai vos vidéos intimes avant de la faire chanter. Il cherche à cacher sa perversité (…) Cette  violence  faite  aux  femmes doit être  punie.  Les motifs  de  sa condamnation sont abondants. Je suis outré par le comportement de cet individu. Ma cliente demande 10  millions  de  francs  de  dommages  et  intérêts » a plaidé Me Dieng.

Selon le maître des poursuites, la constance dans ce dossier est que le prévenu détenait des images de la partie civile. « La collecte n’est pas non plus contestée. La partie civile dit qu’elle ne lui a jamais  envoyé  ses  images.  La dame n’a su qu’il détenait ses vidéos que lorsqu’il l’a menacée de les diffuser sur le net (…) Il convient donc de le déclarer coupable des faits pour lesquels il est poursuivi et pour la répression le condamner à six mois fermes » a requis le procureur.

D’après Me Assane Dioma Ndiaye, avocat de la défense, l’affaire aurait pu être réglée en douce. « Vous avez deux thèses qui s’affrontent, M. le Président. Celle de la partie civile qui soutient que le prévenu a capturé ses images. Elle dit qu’elle avait donné son téléphone à sa maman et que c’est à partir de là-bas que le prévenu a pu  capturer  les  images.  L’autre thèse  c’est  celle  du  prévenu  qui soutient  que  c’est  la  femme  de  son oncle qui lui a volontairement envoyé les images et autres vidéos (… ) on ne peut pas faire une indivisibilité de l’article 431. On n’a pas la preuve que c’est mon client qui a collecté. Il dit que c’est la dame qui courait après lui  et qui lui a envoyé (...) Quand on dit que la diffusion d’images  est  attentatoire  aux bonnes mœurs,  il faut que la diffusion soit publique. Or, les images ne sont pas sorties du couple. Mon client a respecté le caractère confidentiel de ces images » a plaidé le grand défenseur des droits de l’Homme avant d’inviter le tribunal à étudier l’affaire avec beaucoup de tact. Une affaire mise en délibéré pour ce vendredi 21 février.

Le Témoin


Jeudi 20 Février 2020 - 08:46


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