François Hollande n’a pas attendu les questions des journalistes pour aborder ce qu’il considère comme des points positifs de son mandat, le rôle de la France à l’international, plus précisément au Mali. « Au Mali, il y a un an presque jour pour jour, je décidais d’une intervention militaire dans le cadre des Nations unies avec les Africains, a rappelé le président français. Le résultat est là. Les jihadistes ont été repoussés, vaincus, le Mali a retrouvé son intégrité territoriale, des élections ont eu lieu, présidentielles, législatives. »
Les nouvelles institutions maliennes se mettent en place selon François Hollande. « L’Etat se reconstitue, l’aide au développement peut être – enfin – mise à la disposition. C’est le cas d’ailleurs, puisque sur les 3 milliards d’euros qui avaient été collectés au plan international, 800 millions sont d’ores et déjà, et en toute transparence, utilisés pour les Maliens ! »
« Oui, il y a des moments où il faut saluer les victoires ! C’en est une. Victoire contre le terrorisme, victoire pour la démocratie, victoire pour le développement, a salué le président français. Je veux rendre hommage à nos soldats. Mais l’opération va s’achever ! Elle ne comptera que sur 1 600 soldats en février et 1 000 à la fin du printemps. Voilà ce qu’est une intervention utile, où la France a pu être à sa place ».
Et la Centrafrique
Autre dossier abordé dans la foulée, la Centrafrique où après un mois d’intervention le travail va continuer, explique François Hollande. « En Centrafrique tout n’est pas réglé. Nous n’avons pas terminé le travail ».
Le président français attend comme au Mali, la mise en place d’une force de maintien de la paix onusienne : « Une force de maintien de la paix sera, à un moment, décidée et viendra prendre le relais. Alors, nous avons espoir que progressivement l’apaisement revienne, le désarmement puisse se produire et la transition politique également ».
Place à la transition politique donc. « Nous n’interférons pas dans le choix des dirigeants centrafricains. C’est la responsabilité des Centrafricains, aidés par les pays voisins, a assuré le président français. Nous, la France, nous veillons à ce qu’il puisse y avoir l’arrêt des exactions, des violences et des affrontements interreligieux. C’est vrai que si une solution politique peut y contribuer, tant mieux. Faut-il encore qu’elle soit comprise par la population comme une réconciliation et pas comme un règlement de compte. »
« Et je veux en terminer avec ce qui était, depuis quarante ans, la politique de la France avec la Centrafrique comme avec une partie de l’Afrique, où on défaisait et on faisait les présidents de ces pays. C’est fini ! Ce que je veux, c’est sauver la population » a conclu François Hollande.
Source : Rfi.fr
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