Le général Mokoko va pouvoir quitter provisoirement la maison d’arrêt de Brazzaville pour assister aux obsèques de sa mère. Selon une source gouvernementale, les autorités ne s’opposeront pas à la requête déposée par ses avocats auprès de la justice, samedi dernier.
Maître Jean-Philippe Esseau, l’un des avocats de l’ancien chef d’état-major des forces armées, se dit satisfait. Il espère que son client obtiendra une permission de quelques jours pour organiser les obsèques : « Notre demande est une demande légitime, une demande - je pourrais dire - humaine, pour le général Mokoko, qui est fils unique de sa maman. Sa maman décède, il est en prison et il n’a pas vu sa maman depuis au moins deux ans, depuis qu’il a été incarcéré. Le fait qu’on lui permette d’aller assister à la dernière demeure de sa maman n’est que naturel, humainement. »
Aucune date avancée
Les avocats du général Mokoko attendent donc une décision de la justice, qui devra également se prononcer sur la durée de sa libération provisoire. A en croire un de ses avocats, une garde devant assurer sa sécurité et sa protection durant les obsèques de sa mère lui a été affectée. Tout porte à croire que sa brève sortie va intervenir ce vendredi ou samedi, le jour même des obsèques, a estimé cet avocat. La mère du général Mokoko est décédée vendredi dernier à Pointe-Noire. Et son corps doit encore être rapatrié dans la capitale Brazzaville.
Néanmoins, le tweet du porte-parole du gouvernement a suscité la polémique au Congo. Pour les partisans du général Mokoko, cette intervention du pouvoir est la preuve que ce dernier est bien un prisonnier politique.
L'espoirs des partisans de Mokoko
Jeudi quelques militants et autres proches du général Mokoko se sont retrouvés très discrètement dans la zone de la maison d’arrêt de Brazzaville pour attendre sa sortie. Ils sont rentés quelque peu déçus.
« Sa libération est un acte que nous attendons. Même le voir pendant une semaine nous fera un soulagement. Lui permettre d’aller assister aux obsèques de sa mère c’est à la fois un acte solidaire et humanitaire. Nous les Africains, nous sommes solidaires et humanitaires », a déclaré un militant. « On veut le voir être libéré brièvement. C’est tout », a dit une autre militante.
Candidat malheureux à la présidentielle de 2016.
Arrêté la même année, le général Mokoko a été jugé et condamné à 20 ans de réclusion en 2017 pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État.
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