Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a laissé planer une certaine ambiguïté quant à son retrait du Conseil supérieur de la magistrature. « Il m’est revenu que des magistrats ne sont pas d’accord pour que le Président de la République quitte le Conseil supérieur de la magistrature. Je tiens à clarifier que je ne tiens ni à rester ni à sortir, je suis totalement neutre par rapport au Conseil supérieur de la magistrature », a déclaré le chef de l’État lors de la réception du rapport des Assises de la Justice, jeudi, des mains du facilitateur Babacar Gaye.
Et pourtant, l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), sous la présidence de Souleymane Téliko, a longtemps décrié la présence du Président ainsi que de son ministre de la Justice au sein du Conseil. C’était une manière pour eux de préserver l'indépendance de la justice.
D’ailleurs, cette position avait valu à monsieur Téliko des critiques de la part des tenants du pouvoir de l’époque, sous la présidence de Macky Sall.
Aujourd’hui, avec l’équipe d’Ousmane Chimère Diouf à la tête de l’UMS, il n’y a aucun veto quant à la présence du Président Diomaye au sein du Conseil supérieur de la magistrature.
Les Assises nationales de la justice, dans leur cadre général, ont remué le couteau dans la plaie. La justice, criblée de critiques de tous bords, telle un convalescent, clopine encore. Le remède ou les remèdes des assises de la justice n’ont pas encore fait leur effet. Il faut maintenant penser à l’application des conclusions.
Et sur ce point, le Président Diomaye a montré sa bonne volonté. Les propositions nécessitant des moyens financiers pour leur application seront soumises aux ministres du Budget et des Finances. Quant aux autres propositions, elles peuvent d'ores et déjà être mises en application.
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