A l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, la situation préoccupe. Un vent de panique envahit les étudiants, à qui on a promis des bus pour qu’ils rentrent dans leurs localités respectives, suite à la décision du président Macky Sall de fermer les écoles pour 3 semaines, en raison du coronavirus.
"J’ai peur ! Pourtant on nous a interdits de nous rassembler, et c’est eux qui nous exposent cela maintenant", confie une étudiants, debout dans une foule, alors que les rassemblements sont interdits pour limiter la propagation du coronavirus au Sénégal.
Pendant plus de 10 heures de temps, les étudiants sont exposés dehors, dans l’attente incessante des véhicules qui leur permettraient de rallier leurs localités respectives. Un grand rush qui s'explique par la peur et le souci d'aller se sentir mieux que chez soi. Une promesse faite par le Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar Abdoulaye Sow de mettre à leur disposition cent (100) bus.
Ce qui fait que « le temple du savoir » est transformé en gare routière. A l’entrée, le décor est bluffant. L’on aperçoit les étudiants éparpillés sur les allées qui mènent à leurs facultés. Si certains sont assis sur leurs valises, sacs ou sachets, d’autres effectuent des va-et-vient incessant et lassant, pour dissiper leur angoisse.
Oui j’ai peur !" Explique Mariama Sy. Mais l'étudiante en deuxième année au département de sociologie est consciente de la gravité de la pandémie. Assise, sur ses bagages, la voilée, mains posées sur le visage pour se protéger du vent crie sa détresse. « Il est 14 heures, on n’a pas mangé depuis ce matin, les restaurants sont fermés, aucune information de la part de nos responsables. J’ai peur ! Pourtant on nous a interdits de nous rassembler, et c’est eux qui nous exposent. Oui j’ai peur ! », avoue-t-elle sans gêne.
De l’autre coté, les étudiants de Dagana (région de Saint-Louis), eux ne comptent visiblement pas sur les autorités pour leur départ. Ils s’engagent volontairement à quitter les lieux par leur propre moyen. Regroupés, devant la petite porte de la Pavillon A, Harona Sow, stylo à la main répertorie les étudiants de sa commune. Approché par l’équipe de Pressafrik, l’étudiant en Master à la Faseg, se laisse désirer un moment. « Je vous reviens madame », lance t-il.
Après concertation avec ses camarades étudiants, le sieur Sow lance le grand haro aux autorités qui n’ont pas tenu leur parole. « le Dg du Coud nous avait promis de quitter les lieux à 8 heures, et que des bus DDD seront à notre disposition. Rien de tout cela...Et c’est nous étudiants qui se sont portés volontaires pour organiser notre propre départ. Chacun participe à hauteur de 5000 FCfa », déplore t-il.
Mbaye Faye, étudiant en master 2 en Faseg, de cracher ses vérités devant le bureau du directeur du Coud. « Le rendez-vous était prévu à 9 heures et c’est à 12 heures que le départ a eu lieu. « La situation était incontrôlable ce matin. Un regroupement de milliers de personnes, j’avais pris peur. Il a raté l’organisation. Il ne peut pas faire rentré tous les étudiants en espace de 2 heures de temps », fulmine t-il.
Non loin de là, les étudiants de la région de Ziguinchor, quant à eux se donnent en spectacle pour deux bus garés entre le Pavillon B et F. Ici c'est la loi du plus fort. Les hommes portent quelques coups de poings, ou échanges houleux, pour franchir la porte. Et les femmes se contentent des crier "Aïe, Aïe ...tu me fais mal". Et à Birame Diéye du département langues Romanes qui observe la scène de loin avec trois de ses camarades de soutenir " il y a une discrimination. De la manière dont les choses évoluent, je peux dire qu’il y a un traitement politique. Et le virus existe vraiment, il faut en prendre conscience »
"J’ai peur ! Pourtant on nous a interdits de nous rassembler, et c’est eux qui nous exposent cela maintenant", confie une étudiants, debout dans une foule, alors que les rassemblements sont interdits pour limiter la propagation du coronavirus au Sénégal.
Pendant plus de 10 heures de temps, les étudiants sont exposés dehors, dans l’attente incessante des véhicules qui leur permettraient de rallier leurs localités respectives. Un grand rush qui s'explique par la peur et le souci d'aller se sentir mieux que chez soi. Une promesse faite par le Directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar Abdoulaye Sow de mettre à leur disposition cent (100) bus.
Ce qui fait que « le temple du savoir » est transformé en gare routière. A l’entrée, le décor est bluffant. L’on aperçoit les étudiants éparpillés sur les allées qui mènent à leurs facultés. Si certains sont assis sur leurs valises, sacs ou sachets, d’autres effectuent des va-et-vient incessant et lassant, pour dissiper leur angoisse.
"J’ai peur ! Pourtant on nous a interdits de nous rassembler, et c’est eux qui nous exposent
Oui j’ai peur !" Explique Mariama Sy. Mais l'étudiante en deuxième année au département de sociologie est consciente de la gravité de la pandémie. Assise, sur ses bagages, la voilée, mains posées sur le visage pour se protéger du vent crie sa détresse. « Il est 14 heures, on n’a pas mangé depuis ce matin, les restaurants sont fermés, aucune information de la part de nos responsables. J’ai peur ! Pourtant on nous a interdits de nous rassembler, et c’est eux qui nous exposent. Oui j’ai peur ! », avoue-t-elle sans gêne.
L'organisation du Dg de Coud décriée... les étudiants de Dagana se prennent en charge
De l’autre coté, les étudiants de Dagana (région de Saint-Louis), eux ne comptent visiblement pas sur les autorités pour leur départ. Ils s’engagent volontairement à quitter les lieux par leur propre moyen. Regroupés, devant la petite porte de la Pavillon A, Harona Sow, stylo à la main répertorie les étudiants de sa commune. Approché par l’équipe de Pressafrik, l’étudiant en Master à la Faseg, se laisse désirer un moment. « Je vous reviens madame », lance t-il.
Après concertation avec ses camarades étudiants, le sieur Sow lance le grand haro aux autorités qui n’ont pas tenu leur parole. « le Dg du Coud nous avait promis de quitter les lieux à 8 heures, et que des bus DDD seront à notre disposition. Rien de tout cela...Et c’est nous étudiants qui se sont portés volontaires pour organiser notre propre départ. Chacun participe à hauteur de 5000 FCfa », déplore t-il.
Mbaye Faye, étudiant en master 2 en Faseg, de cracher ses vérités devant le bureau du directeur du Coud. « Le rendez-vous était prévu à 9 heures et c’est à 12 heures que le départ a eu lieu. « La situation était incontrôlable ce matin. Un regroupement de milliers de personnes, j’avais pris peur. Il a raté l’organisation. Il ne peut pas faire rentré tous les étudiants en espace de 2 heures de temps », fulmine t-il.
Non loin de là, les étudiants de la région de Ziguinchor, quant à eux se donnent en spectacle pour deux bus garés entre le Pavillon B et F. Ici c'est la loi du plus fort. Les hommes portent quelques coups de poings, ou échanges houleux, pour franchir la porte. Et les femmes se contentent des crier "Aïe, Aïe ...tu me fais mal". Et à Birame Diéye du département langues Romanes qui observe la scène de loin avec trois de ses camarades de soutenir " il y a une discrimination. De la manière dont les choses évoluent, je peux dire qu’il y a un traitement politique. Et le virus existe vraiment, il faut en prendre conscience »
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