Guillaume Soro quitte la primature mais sa mise en retrait des institutions sera très vraisemblablement de courte durée. Sauf retournement de situation, le patron de l'ex-rébellion devrait dès le lundi 12 mars être élu à la présidence de l'Assemblée nationale.
Dans cette optique, Alassane Ouattara, lui, a déblayé la voie cette semaine en mettant entre parenthèse la Constitution et en réactivant les accords politiques signés à Pretoria. Désormais, selon la décision du chef de l'Etat, il n’y a plus besoin d'avoir 40 ans pour accéder au perchoir, il suffit d'être désigné par un parti signataire de l'accord de Marcoussis.
Pour Guillaume Soro, le plus dur est en fait de se faire accepter au sein du RDR, Rassemblement des républicains, qu'il a rejoint avant les législatives. En effet, même s'il n'a jamais publiquement affirmé son ambition, en Côte d'Ivoire personne ne doute de la volonté de l'ancien leader étudiant de succéder un jour au président Alassane Ouattara.
Pour satisfaire cette ambition, il dispose d'arguments indéniables, sa jeunesse qui lui permet de patienter encore quelques années, ses talents de manoeuvrier et son expérience de l'exercice du pouvoir. Reste à savoir si la justice internationale mais aussi certains ténors du RDR qui ne voient pas d'un bon oeil sa stratégie de conquête interne du parti le laisseront poursuivre son ascension politique.
Qui succèdera à Guillaume Soro?
Depuis plusieurs semaines quatre à cinq noms circulent à Abidjan pour succéder à Guillaume Soro. Chacun y va de sa spéculation, comparant les forces et faiblesses des uns et des autres.
Dans cette liste restreinte, un homme fait figure de grand favori : Jeannot Ahoussou Kouadio. Ce choix suscite quelques mouvements de grogne au sein du PDCI, Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Mais c'est celui d'Henri Konan Bédié, assurent des sources bien introduites dans les cercles du pouvoir ivoirien.
Il faut dire que plusieurs arguments plaident en faveur de celui qui occupait le portefeuille de la Justice dans le gouvernement démissionnaire. Tout d'abord, c'est un intime d'Henri Konan Bédié dont il a été l'avocat mais aussi le directeur de campagne lors du premier tour de la dernière élection présidentielle.
Ensuite et ce n'est pas négligeable, Jeannot Ahoussou Kouadio est Baoulé, une communauté qui a grandement contribué à la victoire électorale d'Alassane Ouattara en 2010. Proche parmi les proches d'Henri Konan Bédié, Jeannot Ahoussou Kouadio connaît également très bien le chef de l'Etat. Il a dirigé sa campagne lors du second tour de la présidentielle et faisait partie de son équipe resserrée lors de la crise qui a suivi.
En tant que Garde des Sceaux, il a été en première ligne dans le transfert de Laurent Gbagbo à la CPI, Cour pénale internationale. Si sa nomination à la primature est confirmée, Jeannot Ahoussou Kouadio aura pour priorité de dynamiser le processus de réconciliation.
Avec RFI
Dans cette optique, Alassane Ouattara, lui, a déblayé la voie cette semaine en mettant entre parenthèse la Constitution et en réactivant les accords politiques signés à Pretoria. Désormais, selon la décision du chef de l'Etat, il n’y a plus besoin d'avoir 40 ans pour accéder au perchoir, il suffit d'être désigné par un parti signataire de l'accord de Marcoussis.
Pour Guillaume Soro, le plus dur est en fait de se faire accepter au sein du RDR, Rassemblement des républicains, qu'il a rejoint avant les législatives. En effet, même s'il n'a jamais publiquement affirmé son ambition, en Côte d'Ivoire personne ne doute de la volonté de l'ancien leader étudiant de succéder un jour au président Alassane Ouattara.
Pour satisfaire cette ambition, il dispose d'arguments indéniables, sa jeunesse qui lui permet de patienter encore quelques années, ses talents de manoeuvrier et son expérience de l'exercice du pouvoir. Reste à savoir si la justice internationale mais aussi certains ténors du RDR qui ne voient pas d'un bon oeil sa stratégie de conquête interne du parti le laisseront poursuivre son ascension politique.
Qui succèdera à Guillaume Soro?
Depuis plusieurs semaines quatre à cinq noms circulent à Abidjan pour succéder à Guillaume Soro. Chacun y va de sa spéculation, comparant les forces et faiblesses des uns et des autres.
Dans cette liste restreinte, un homme fait figure de grand favori : Jeannot Ahoussou Kouadio. Ce choix suscite quelques mouvements de grogne au sein du PDCI, Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Mais c'est celui d'Henri Konan Bédié, assurent des sources bien introduites dans les cercles du pouvoir ivoirien.
Il faut dire que plusieurs arguments plaident en faveur de celui qui occupait le portefeuille de la Justice dans le gouvernement démissionnaire. Tout d'abord, c'est un intime d'Henri Konan Bédié dont il a été l'avocat mais aussi le directeur de campagne lors du premier tour de la dernière élection présidentielle.
Ensuite et ce n'est pas négligeable, Jeannot Ahoussou Kouadio est Baoulé, une communauté qui a grandement contribué à la victoire électorale d'Alassane Ouattara en 2010. Proche parmi les proches d'Henri Konan Bédié, Jeannot Ahoussou Kouadio connaît également très bien le chef de l'Etat. Il a dirigé sa campagne lors du second tour de la présidentielle et faisait partie de son équipe resserrée lors de la crise qui a suivi.
En tant que Garde des Sceaux, il a été en première ligne dans le transfert de Laurent Gbagbo à la CPI, Cour pénale internationale. Si sa nomination à la primature est confirmée, Jeannot Ahoussou Kouadio aura pour priorité de dynamiser le processus de réconciliation.
Avec RFI
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