Les faits jugés se sont déroulés dans le département d’Ayamé au sud-est de la Côte d’Ivoire. Le jeune Fulgence Dramane Koffi a reçu une balle qui lui a traversé le bas-ventre une nuit de septembre 2011. Le parquet militaire a démontré qu’il s’agissait d’un meurtre ou d’un homicide volontaire et a requis sept ans de prison ferme.
Mais sa démonstration n’a pas convaincu le tribunal militaire, à la satisfaction de l’un des avocats de la Défense, le lieutenant Setiengolo Soro. « Nous avons estimé qu’il ne s’agissait pas d’un meurtre. Au vu du dossier, il fallait requalifier les faits en homicide involontaire, le maximum au nom de l’homicide involontaire d’après l’article 3-53 du code pénal, c’est trois ans», explique l'avocat.
Pas de circonstances atténuantes
« C’est pourquoi le tribunal a estimé qu’il n’y avait pas de circonstances atténuantes. Donc, ils ont prononcé le maximum. C’est une décision qui est juste, parce que nous avons plaidé pour la requalification des faits ».
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A l’ouverture du procès, le caporal Karna Konaté, dit « Kass », avait demandé pardon à la famille de la victime. A défaut d’acquitter le prévenu, la défense avait plaidé une condamnation d’un an de prison, ce qui lui aurait permis de repartir libre, puisqu’il est détenu à la maison d’arrêt militaire d’Abidjan depuis deux ans.
Jeudi prochain, le Tribunal militaire examinera les intérêts civils liés à l’affaire. La famille de la victime réclame à l’Etat 500 millions de francs Cfa de dommages et intérêts.
Source : Rfi.fr
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