y a sera bien sûr question de cette série de coups d’État récemment observée sur le continent. Depuis le dernier sommet, pas moins de quatre pays ont été suspendus de l’Union africaine : la Guinée, le Mali, le Burkina Faso et le Soudan. Le Tchad en revanche a été épargné, quand bien même un conseil militaire dirigé par le fils de l’ex-président Déby gouverne le pays depuis son décès. Ce qui suscite certaines critiques sur une réponse jugée « incohérente » de l’UA face aux transitions anti-constitutionnelles.
La gestion des crises politiques sera donc au coeur des discussion de ce 35e sommet. Pour Pape Ibrahima Kane, spécialiste des organisations régionales au sein de la fondation Open Society Initiative for West Africa, ce sommet sera l'occasion pour les chefs d'États de mettre les choses à plat. « Dans le Sahel, il y a deux types de problèmes. Le premier à gérer, c'est celui des coups d'État qui relève souvent de la mal gouvernance. Puis il y a les interventions étrangères pour aider les États à lutter contre le terrorisme en Afrique de l'ouest. Elles prennent maintenant de nouvelles dimensions avec des combats d'arrière-garde entre la France, la Russie et d'une certaine manière la Turquie. Le sommet, je pense, va aider les États à arrondir les angles et peut-être à s'entendre sur une stratégie à adopter pour que le Sahel ne devienne pas un champ de batailles entre puissances étrangères. »
L'inventaire de la présidence congolaise
Il sera aussi question de la réponse africaine à la pandémie de Covid-19. L’ex-président sud-africain Cyril Ramaphosa présentera un rapport sur le sujet.
Mais c’est sans doute à propos d’Israël que les débat seront les plus houleux. En juillet dernier, le président de la commission a accordé le statut d’observateur à l’État hébreu, suscitant de vives critiques et des divisions au sein de l’organisation. Le sujet est donc à l’ordre du jour auquel s’ajoutent les différents conflits en cours.
Un agenda chargé donc qui fait craindre à certains que la guerre au Tigré ne soit quelque peu éclipsée. Quoi qu’il en soit, accueillir ce sommet en présentiel plein conflit et en pleine pandémie est déjà une victoire politique pour le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre ses pairs.
À l'issue du sommet, c'est le président sénégalais Macky Sall qui prendra les commandes de l'UA pour l'année à venir. C'est la fin de la présidence de Félix Tshisekedi. L'heure est donc au bilan. Mitigé, juge Pape Ibrahima Kane : « Du fait de l'absence prolongée de la RDC dans le paysage politique africain pendant plusieurs années, et le manque d'expérience de l'équipe qui l'entourait, il n'a pas vraiment pu peser de tout son poids, comparé à ce que le président sud-africain [Cyril Ramaphosa, son prédécesseur, NDLR] avait pu faire avec une administration mieux étoffée, des moyens logistiques et humains plus conséquent, et donc il a à mon avis un bilan assez mitigé. Il n'a pu mettre un terme à la crise en Ethiopie, il était pratiquement invisible dans celles du Sahel. Et dans la crise soudanaise, on l'a peu vu. »
La gestion des crises politiques sera donc au coeur des discussion de ce 35e sommet. Pour Pape Ibrahima Kane, spécialiste des organisations régionales au sein de la fondation Open Society Initiative for West Africa, ce sommet sera l'occasion pour les chefs d'États de mettre les choses à plat. « Dans le Sahel, il y a deux types de problèmes. Le premier à gérer, c'est celui des coups d'État qui relève souvent de la mal gouvernance. Puis il y a les interventions étrangères pour aider les États à lutter contre le terrorisme en Afrique de l'ouest. Elles prennent maintenant de nouvelles dimensions avec des combats d'arrière-garde entre la France, la Russie et d'une certaine manière la Turquie. Le sommet, je pense, va aider les États à arrondir les angles et peut-être à s'entendre sur une stratégie à adopter pour que le Sahel ne devienne pas un champ de batailles entre puissances étrangères. »
L'inventaire de la présidence congolaise
Il sera aussi question de la réponse africaine à la pandémie de Covid-19. L’ex-président sud-africain Cyril Ramaphosa présentera un rapport sur le sujet.
Mais c’est sans doute à propos d’Israël que les débat seront les plus houleux. En juillet dernier, le président de la commission a accordé le statut d’observateur à l’État hébreu, suscitant de vives critiques et des divisions au sein de l’organisation. Le sujet est donc à l’ordre du jour auquel s’ajoutent les différents conflits en cours.
Un agenda chargé donc qui fait craindre à certains que la guerre au Tigré ne soit quelque peu éclipsée. Quoi qu’il en soit, accueillir ce sommet en présentiel plein conflit et en pleine pandémie est déjà une victoire politique pour le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, qui n’a pas ménagé ses efforts pour convaincre ses pairs.
À l'issue du sommet, c'est le président sénégalais Macky Sall qui prendra les commandes de l'UA pour l'année à venir. C'est la fin de la présidence de Félix Tshisekedi. L'heure est donc au bilan. Mitigé, juge Pape Ibrahima Kane : « Du fait de l'absence prolongée de la RDC dans le paysage politique africain pendant plusieurs années, et le manque d'expérience de l'équipe qui l'entourait, il n'a pas vraiment pu peser de tout son poids, comparé à ce que le président sud-africain [Cyril Ramaphosa, son prédécesseur, NDLR] avait pu faire avec une administration mieux étoffée, des moyens logistiques et humains plus conséquent, et donc il a à mon avis un bilan assez mitigé. Il n'a pu mettre un terme à la crise en Ethiopie, il était pratiquement invisible dans celles du Sahel. Et dans la crise soudanaise, on l'a peu vu. »
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