Quand l’Etat mettra fin à l’état d’urgence, et surtout au couvre-feu dont il est assorti, beaucoup de personnes pourraient passer chez le psychologue. En effet, plus de trois semaines après l’instauration du couvre-feu, y en a qui commencent à vivre des déchirures psychologiques. Si certaines femmes qui ne voyaient leur époux que tard dans la nuit jubilent, il y a en revanche des hommes et des demoiselles qui ne tiennent plus le coup et commencent même à péter les plombs.
Privés de sorties nocturnes ou de retrouvailles avec des potes autour d’un pot, ces messieurs et dames, qui vivaient la nuit, n’en peuvent plus d’être cloîtrés dès 20 heures. « J’avais mes habitudes, à la sortie du bureau, j’allais retrouver mes potes dans notre endroit habituel que je quittais après minuit. En semaine comme en week-end, à moins que je sois malade ou retenu pour des raisons familiales, je ne ratais jamais ces rendez-vous avec mes amis », confie ce jeune cadre dans une entreprise de la place. Un jeune cadre qui commence, comme il le dit avec humour, à se voir pousser des cheveux blancs et être irascible avec sa femme et ses deux bouts de choux. Du fait du confinement auquel il n’était pas habitué.
Quant à M. Sylla, c’est plutôt l’éloignement de sa maîtresse avec qui il entretient une relation de huit ans et avec qui il avait l’habitude de sortir qui le fait souffrir. « On sortait presque deux fois dans la semaine pour aller au restaurant si je n’étais pas chez elle. Plus maintenant avec le confinement et je dois devoir supporter les humeurs et les caprices de mon épouse» confie-t-il tout en manifestant sa désolation. C’est presque la même situation que vit Y. Ndim, un éternel coureur de jupons pas prêt de s’assagir en dépit de ses 55 piges et son statut de malheureux monogame. « Je prétextais des réunions d’affaires pour m’éloigner de mon épouse qui devient souvent invivable. Avec le couvre-feu, je subis sans broncher », se désole notre interlocuteur qui dit prier pour un retour à la vie normale dès lors qu’il est au bout du rouleau.
« Il est dans mes habitudes de changer de femmes de temps en temps, c’est ma nature. On ne peut manger du Ceebu Jeen » en permanence, il faut diversifier les plats pour goûter aux autres délices. C’est pareil avec les femmes pour ne pas être malheureux », fait-il savoir dans un fou rire, pensant qu’il ne vit plus et traîne comme un boulet la présence de son épouse. Laquelle ne lui rend pas le confinement facile, puisque ayant toujours quelque chose à lui reprocher, surtout quand il se met à émettre des appels. Ou lui imposant d’aller se coucher alors qu’il n’a pas sommeil. Une vie que notre interlocuteur qualifie d’infernale.
Le nommé K. S. est encore plus radical. Pour lui, si l’état d’urgence sanitaire continue avec son corollaire le couvre-feu nocturne, il va se retrouver dans un asile d’aliénés. Explication : « un homme, c’est comme un fauve. Il ne s’épanouit que dans la liberté. Or, imaginez que cela fait trois semaines que je suis obligé de m’enfermer tous les soirs, et même les weekends, avec mon épouse qui passe son temps à me saouler de paroles. Avec la promiscuité, le bruit, les humeurs et même les odeurs, je suis à bout. Je me dandine comme un ours en cage et je sens que je vais exploser. C’est une véritable torture que l’on nous impose à travers ce confinement qui nous oblige à une horrible cohabitation quotidienne avec nos épouses. Elles prétendent être contentes de nous avoir en permanence à leurs côté mais ce sont des foutaises car je suis sûr qu’elles le disent par pure hypocrisie et qu’elles aussi souffrent de cette situation » s’emporte notre interlocuteur.
Les jet-setteurs également souffrent…
Appartenant au monde de la nuit, les prétendus jet-setteurs locaux qui avaient l’habitude de courir les dancings, bar-restaurants chics, casinos etc. souffrent du confinement qui leur est imposé. C’est le cas de M. Barry qui peine à trouver le sommeil avec ce changement d’habitude. Ce qui le rend irascible envers ses proches et pour un rien, il en veut à tout le monde comme si ce monde était responsable de son malheur. Ce qui lui manque, ce sont les soirées musicales bien arrosées. Ne pouvant pas prendre un verre devant la famille, il s’enferme dans sa chambre pour consommer sa liqueur. Un confinement qui a déjà fait une victime avec l’affaire dite des fils à papa avec la mort par overdose de la demoiselle Hiba Thiam.
Des habitués des nuits chaudes de Dakar qui n’ont pas pu tenir après trois semaines de confinement en organisant une soirée privée qui a viré au drame. Pour K. Seydi, une belle liane dont la vie est liée à la nuit et qui ne peut rester une trois jours sans aller en boite avec ses amis, c’est la routine depuis l’instauration du couvre -feu dans son modeste studio. Et cela commence à se faire ressentir dans son quotidien. Elle qui n’avait même pas le temps de cuisiner, dit être obligée de se concocter un diner. « C’est très difficile pour moi. Ma vie sans le monde de la nuit, c’est l’enfer. J’ai toujours vécu la nuit et avec ce confinement dès 20h, je suis trop stressée. Je passe la nuit devant la télé et en me shootant de musique et il m’arrive même de dormir le poste téléviseur allumé », confie la jeune fille qui avoue cependant avoir gardé le contact avec son amant qui lui assure son train de vie enviable.
Dr Loucar, psychiatre, donne son avis d'expert
Pour le Dr Loucar, le confinement peut être une source de maladie mentale. « Il peut avoir des conséquences écologiques notamment la nuit qui va s’accentuer, la solitude, l’angoisse peut faire émerger des troubles mentaux. Une situation qui n’était pas habituelle peut faire apparaître des troubles psychiatriques. C’est difficile pour ceux qui n’avaient pas été investis » dans le cadre familial, ou relation intra-familiale. Beaucoup de choses peuvent ressortir quand on est confiné à la maison. Cela peut être une source de maladie mentale », a-t-il expliqué.
Le Témoin
Privés de sorties nocturnes ou de retrouvailles avec des potes autour d’un pot, ces messieurs et dames, qui vivaient la nuit, n’en peuvent plus d’être cloîtrés dès 20 heures. « J’avais mes habitudes, à la sortie du bureau, j’allais retrouver mes potes dans notre endroit habituel que je quittais après minuit. En semaine comme en week-end, à moins que je sois malade ou retenu pour des raisons familiales, je ne ratais jamais ces rendez-vous avec mes amis », confie ce jeune cadre dans une entreprise de la place. Un jeune cadre qui commence, comme il le dit avec humour, à se voir pousser des cheveux blancs et être irascible avec sa femme et ses deux bouts de choux. Du fait du confinement auquel il n’était pas habitué.
Quant à M. Sylla, c’est plutôt l’éloignement de sa maîtresse avec qui il entretient une relation de huit ans et avec qui il avait l’habitude de sortir qui le fait souffrir. « On sortait presque deux fois dans la semaine pour aller au restaurant si je n’étais pas chez elle. Plus maintenant avec le confinement et je dois devoir supporter les humeurs et les caprices de mon épouse» confie-t-il tout en manifestant sa désolation. C’est presque la même situation que vit Y. Ndim, un éternel coureur de jupons pas prêt de s’assagir en dépit de ses 55 piges et son statut de malheureux monogame. « Je prétextais des réunions d’affaires pour m’éloigner de mon épouse qui devient souvent invivable. Avec le couvre-feu, je subis sans broncher », se désole notre interlocuteur qui dit prier pour un retour à la vie normale dès lors qu’il est au bout du rouleau.
« Il est dans mes habitudes de changer de femmes de temps en temps, c’est ma nature. On ne peut manger du Ceebu Jeen » en permanence, il faut diversifier les plats pour goûter aux autres délices. C’est pareil avec les femmes pour ne pas être malheureux », fait-il savoir dans un fou rire, pensant qu’il ne vit plus et traîne comme un boulet la présence de son épouse. Laquelle ne lui rend pas le confinement facile, puisque ayant toujours quelque chose à lui reprocher, surtout quand il se met à émettre des appels. Ou lui imposant d’aller se coucher alors qu’il n’a pas sommeil. Une vie que notre interlocuteur qualifie d’infernale.
Le nommé K. S. est encore plus radical. Pour lui, si l’état d’urgence sanitaire continue avec son corollaire le couvre-feu nocturne, il va se retrouver dans un asile d’aliénés. Explication : « un homme, c’est comme un fauve. Il ne s’épanouit que dans la liberté. Or, imaginez que cela fait trois semaines que je suis obligé de m’enfermer tous les soirs, et même les weekends, avec mon épouse qui passe son temps à me saouler de paroles. Avec la promiscuité, le bruit, les humeurs et même les odeurs, je suis à bout. Je me dandine comme un ours en cage et je sens que je vais exploser. C’est une véritable torture que l’on nous impose à travers ce confinement qui nous oblige à une horrible cohabitation quotidienne avec nos épouses. Elles prétendent être contentes de nous avoir en permanence à leurs côté mais ce sont des foutaises car je suis sûr qu’elles le disent par pure hypocrisie et qu’elles aussi souffrent de cette situation » s’emporte notre interlocuteur.
"Je gère mes infidélités en plein jour"Si certains hommes réputés infidèles disent être confinés dans une prison, d’autres ont pu changer les codes sans attirer l’attention de leurs épouses en s’arrangeant à rentrer avant 20 heures après un tour au bar ou chez leurs maîtresses.
Les jet-setteurs également souffrent…
Appartenant au monde de la nuit, les prétendus jet-setteurs locaux qui avaient l’habitude de courir les dancings, bar-restaurants chics, casinos etc. souffrent du confinement qui leur est imposé. C’est le cas de M. Barry qui peine à trouver le sommeil avec ce changement d’habitude. Ce qui le rend irascible envers ses proches et pour un rien, il en veut à tout le monde comme si ce monde était responsable de son malheur. Ce qui lui manque, ce sont les soirées musicales bien arrosées. Ne pouvant pas prendre un verre devant la famille, il s’enferme dans sa chambre pour consommer sa liqueur. Un confinement qui a déjà fait une victime avec l’affaire dite des fils à papa avec la mort par overdose de la demoiselle Hiba Thiam.
Des habitués des nuits chaudes de Dakar qui n’ont pas pu tenir après trois semaines de confinement en organisant une soirée privée qui a viré au drame. Pour K. Seydi, une belle liane dont la vie est liée à la nuit et qui ne peut rester une trois jours sans aller en boite avec ses amis, c’est la routine depuis l’instauration du couvre -feu dans son modeste studio. Et cela commence à se faire ressentir dans son quotidien. Elle qui n’avait même pas le temps de cuisiner, dit être obligée de se concocter un diner. « C’est très difficile pour moi. Ma vie sans le monde de la nuit, c’est l’enfer. J’ai toujours vécu la nuit et avec ce confinement dès 20h, je suis trop stressée. Je passe la nuit devant la télé et en me shootant de musique et il m’arrive même de dormir le poste téléviseur allumé », confie la jeune fille qui avoue cependant avoir gardé le contact avec son amant qui lui assure son train de vie enviable.
Dr Loucar, psychiatre, donne son avis d'expert
Pour le Dr Loucar, le confinement peut être une source de maladie mentale. « Il peut avoir des conséquences écologiques notamment la nuit qui va s’accentuer, la solitude, l’angoisse peut faire émerger des troubles mentaux. Une situation qui n’était pas habituelle peut faire apparaître des troubles psychiatriques. C’est difficile pour ceux qui n’avaient pas été investis » dans le cadre familial, ou relation intra-familiale. Beaucoup de choses peuvent ressortir quand on est confiné à la maison. Cela peut être une source de maladie mentale », a-t-il expliqué.
Le Témoin
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