Courant août, les cas positifs avaient connu une hausse jusqu’à 3371 cas de nouvelles contaminations. Lesquelles infections avaient connu une légère baisse avec 1064 cas en septembre, 600 au mois de septembre puis 400 cas au mois d’octobre. Alors que la gestion de la première vague était calibrée, le besoin de prise en charge était tel que les autorités avaient procédé au relèvement du plateau technique dans les différents hôpitaux en leur dotant de matériels nécessaires avec des nouveaux respirateurs, des Irm, des centres de dialyse.
Mais entre fin novembre et début décembre, la courbe a repris la pente pour retourner à la case départ du mois d’août. C’est 3000 cas, rien que dans le mois de décembre. Une explosion de cas par rapport à la transmission communautaire, aux cas sévères qui étaient pourtant en baisse au mois d’octobre. Mais la deuxième vague a fait monter ces cas graves de même que les décès qui passent de 6 à 77 décès entre octobre et décembre. Les cas étaient en effet stabilisés à 477 , il y a trois mois de cela, mais la tendance s’est alourdie avec la deuxième vague de contamination.
Le mois de décembre, à lui seul, a égalisé le mois d’août avec plus de 3000 cas. « Tout cela, corrélé au nombre de décès multiplié par 6 rien que, ces deux derniers mois », selon les estimations alarmistes du ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui reste convaincu que « si on n’arrête pas cette vague, on risque d’entrer dans une situation de catastrophe ».
Les hôpitaux sont débordés, et si l’on n’y prend grade, ça risque de dégénérer. D’où cette « riposte robuste » avec des mesures plus contraignantes dans les régions de Dakar et de Thiès qui concentrent à elles seules, 90% des nouvelles contaminations. Sur les 19000 cas positifs recensés dans le pays depuis le début de l’épidémie, ces deux régions totalisent plus de 15 000 des cas, dont 13 000 à Dakar et 2200 cas à Thiès. D’où la nouvelle mesure prise par le chef de l’Etat Macky Sall qui décrète l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu partiel qui concerne que ces deux régions qui constituent des foyers de contamination.
La mesure prend effet dès aujourd’hui à partir de 21 heures jusqu’à 05 heures du matin. C’est donc face au relâchement généralisé chez la population, la recrudescence des cas communautaires, des cas sévères et des décès, le chef de l’Etat décrète l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire avec un couvre-feu partiel dans les régions de Dakar et de Thiès.
Riposte robuste à Dakar et à Thiès
Deux régions qui constituent la casse-tête du moment pour les autorités. Mais il faut dire que c’est presque l’intégralité du pays qui est en « rouge ». Diouf Sarr se veut clair, « cette décision qui ne concerne que Dakar et Thiès ne veut pas dire que les autres régions ne sont plus concernées par la riposte. La stratégie nationale doit être prise pour amener les autres qui se trouvent dans les régions à respecter les gestes barrières pour éviter que le virus s’y propage à une très grande vitesse ».
Déjà, et comme l’a annoncé le chef de l’Etat dans son discours, « tous les centres de traitement de l’épidémie (Cte) seront rouverts sur toute l’étendue du territoire national avec une amplification vers d’autres nouveaux centres. Aussi, le ministre Diouf Sarr se désole de ce qu’il appelle « la promiscuité du diagnostic. Les malades arrivent à un stade très avancé de la maladie ». Un constat fait par le personnel de santé qui explique le nombre important de cas graves en réanimation, et le taux élevé de décès par le fait que les gens ont peur de se rendre à l’hôpital.
Le chef du département de la santé pense qu’il est temps de développer la communication appropriée pour que les populations comprennent la situation. Par rapport à la riposte communautaire, le président de la République souhaite que la lutte au niveau de la communauté soit une appropriation, surtout des jeunes. Sur cette invite lancée à l’endroit des leaders d’opinion et des élus locaux, l’Etat du Sénégal compte mettre les mesures qui vont accompagner cette lutte dans cette nouvelle phase de l’épidémie.
Le pays en « rouge », tous secteurs mis à contribution
En attendant, la « guerre » sera aussi, au-delà de la riposte sanitaire, axée sur la sécurité. Mais également de l’ensemble des sectoriels, chacun dans son secteur est invité à prendre des décisions à leur niveau. C’est le cas du secteur des transports aériens, maritime comme terrestre à qui le chef de l’Etat demande d’être plus regardant par rapport à la surveillance des frontières. Il invite au renforcement des frontières aériennes, terrestre et maritime, et exige le port obligatoire du masque dans les transports et les lieux publics et sur le respect de la distanciation physique.
La sécurité en action pour 12 jours
Concernant la riposte sécuritaire, le ministre de l’Intérieur ,Antoine Félix Diome, explique que c’est sur la base de recommandation du comité de gestion des épidémies que le chef de l’Etat a pris la décision de décréter l’état d’urgence assorti de couvre-feu. Ce qui, dit-il ,va se matérialiser sur le terrain par la présence des forces de l’ordre pour veiller au grain et faire surtout respecter le port obligatoire du masque.
« Il y a une loi de 1969 qui dit que ce couvre-feu doit avoir un délai de 12 jours, mais qu’il y a une possibilité de le prolonger. C’est un état d’urgence partiel, mais tout dépend de l’évolution des choses. Nous avons eu par le passer à appliquer l’état d’urgence. C’est des mesures de restrictions et des obligations de port obligatoire du masque », a-t-il expliqué parlant de cet état d’urgence assorti de couvre-feu qui, en principe doit durer 12 jours avec possibilité de prolongement pour quelques autres jours.
Le Témoin
Mais entre fin novembre et début décembre, la courbe a repris la pente pour retourner à la case départ du mois d’août. C’est 3000 cas, rien que dans le mois de décembre. Une explosion de cas par rapport à la transmission communautaire, aux cas sévères qui étaient pourtant en baisse au mois d’octobre. Mais la deuxième vague a fait monter ces cas graves de même que les décès qui passent de 6 à 77 décès entre octobre et décembre. Les cas étaient en effet stabilisés à 477 , il y a trois mois de cela, mais la tendance s’est alourdie avec la deuxième vague de contamination.
Le mois de décembre, à lui seul, a égalisé le mois d’août avec plus de 3000 cas. « Tout cela, corrélé au nombre de décès multiplié par 6 rien que, ces deux derniers mois », selon les estimations alarmistes du ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui reste convaincu que « si on n’arrête pas cette vague, on risque d’entrer dans une situation de catastrophe ».
Les hôpitaux sont débordés, et si l’on n’y prend grade, ça risque de dégénérer. D’où cette « riposte robuste » avec des mesures plus contraignantes dans les régions de Dakar et de Thiès qui concentrent à elles seules, 90% des nouvelles contaminations. Sur les 19000 cas positifs recensés dans le pays depuis le début de l’épidémie, ces deux régions totalisent plus de 15 000 des cas, dont 13 000 à Dakar et 2200 cas à Thiès. D’où la nouvelle mesure prise par le chef de l’Etat Macky Sall qui décrète l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu partiel qui concerne que ces deux régions qui constituent des foyers de contamination.
La mesure prend effet dès aujourd’hui à partir de 21 heures jusqu’à 05 heures du matin. C’est donc face au relâchement généralisé chez la population, la recrudescence des cas communautaires, des cas sévères et des décès, le chef de l’Etat décrète l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire avec un couvre-feu partiel dans les régions de Dakar et de Thiès.
Riposte robuste à Dakar et à Thiès
Deux régions qui constituent la casse-tête du moment pour les autorités. Mais il faut dire que c’est presque l’intégralité du pays qui est en « rouge ». Diouf Sarr se veut clair, « cette décision qui ne concerne que Dakar et Thiès ne veut pas dire que les autres régions ne sont plus concernées par la riposte. La stratégie nationale doit être prise pour amener les autres qui se trouvent dans les régions à respecter les gestes barrières pour éviter que le virus s’y propage à une très grande vitesse ».
Déjà, et comme l’a annoncé le chef de l’Etat dans son discours, « tous les centres de traitement de l’épidémie (Cte) seront rouverts sur toute l’étendue du territoire national avec une amplification vers d’autres nouveaux centres. Aussi, le ministre Diouf Sarr se désole de ce qu’il appelle « la promiscuité du diagnostic. Les malades arrivent à un stade très avancé de la maladie ». Un constat fait par le personnel de santé qui explique le nombre important de cas graves en réanimation, et le taux élevé de décès par le fait que les gens ont peur de se rendre à l’hôpital.
Le chef du département de la santé pense qu’il est temps de développer la communication appropriée pour que les populations comprennent la situation. Par rapport à la riposte communautaire, le président de la République souhaite que la lutte au niveau de la communauté soit une appropriation, surtout des jeunes. Sur cette invite lancée à l’endroit des leaders d’opinion et des élus locaux, l’Etat du Sénégal compte mettre les mesures qui vont accompagner cette lutte dans cette nouvelle phase de l’épidémie.
Le pays en « rouge », tous secteurs mis à contribution
En attendant, la « guerre » sera aussi, au-delà de la riposte sanitaire, axée sur la sécurité. Mais également de l’ensemble des sectoriels, chacun dans son secteur est invité à prendre des décisions à leur niveau. C’est le cas du secteur des transports aériens, maritime comme terrestre à qui le chef de l’Etat demande d’être plus regardant par rapport à la surveillance des frontières. Il invite au renforcement des frontières aériennes, terrestre et maritime, et exige le port obligatoire du masque dans les transports et les lieux publics et sur le respect de la distanciation physique.
La sécurité en action pour 12 jours
Concernant la riposte sécuritaire, le ministre de l’Intérieur ,Antoine Félix Diome, explique que c’est sur la base de recommandation du comité de gestion des épidémies que le chef de l’Etat a pris la décision de décréter l’état d’urgence assorti de couvre-feu. Ce qui, dit-il ,va se matérialiser sur le terrain par la présence des forces de l’ordre pour veiller au grain et faire surtout respecter le port obligatoire du masque.
« Il y a une loi de 1969 qui dit que ce couvre-feu doit avoir un délai de 12 jours, mais qu’il y a une possibilité de le prolonger. C’est un état d’urgence partiel, mais tout dépend de l’évolution des choses. Nous avons eu par le passer à appliquer l’état d’urgence. C’est des mesures de restrictions et des obligations de port obligatoire du masque », a-t-il expliqué parlant de cet état d’urgence assorti de couvre-feu qui, en principe doit durer 12 jours avec possibilité de prolongement pour quelques autres jours.
Le Témoin
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