Le président essaie ainsi de sortir de l’impasse. Il y a deux semaines, quand il a renvoyé son Premier ministre, il a également suspendu le Parlement pour une quinzaine de jours. Il espérait ainsi avoir le temps de convaincre des parlementaires de l’opposition de soutenir son nouveau chef de gouvernement, Mahinda Rajapakse.
Ces députés de l’opposition affirment qu’on leur a promis des millions de dollars et un poste de ministre s’ils votaient pour Mahinda Rajapakse, et huit d’entre eux ont accepté. Mais cela n’est pas suffisant et le président a donc dissout l’assemblée et convoqué de nouvelles élections parlementaires pour le 5 janvier prochain.
Mais cela ne veut pas dire que le Sri Lanka est sorti de la crise politique. Le renvoi du Premier ministre par le président, il y a deux semaines, était déjà considéré inconstitutionnel. La dissolution du Parlement l’est tout autant pour l’opposition. Et en effet, selon l’article 70 de la Constitution, le président ne peut dissoudre l’assemblée qu’au bout de quatre ans et demi d’exercice. Or le Parlement a été élu il y a seulement trois ans. Période confuse
Le principal parti d’opposition a déjà annoncé qu’il allait contester cette dissolution, certainement devant la Cour suprême. Cela veut dire qu’on s’avance vers une longue procédure, pendant laquelle les élections devraient être suspendues. Le Parlement ne siègera pas et le gouvernement sera dirigé par Mahinda Rajapakse, un homme qu'au moins la moitié du pays considère comme illégitime. La situation politique est particulièrement instable au Sri Lanka.
D'autant que cette dissolution ne va pas calmer les choses, analyse Olivier Guillard, chercheur à l'Institut des relations internationales et statégiques. « On est dans une situation qui va davantage jeter de confusion et de colère dans un pays qui s’enflamme politiquement assez rapidement. Les défenseurs et partisans du Premier ministre sortant sont mobilisés déjà depuis une petite quinzaine de jours, promettant d’ajouter un peu de chaos politique à cette confusion. Et donc cette dissolution ne va certainement pas ramener la sérénité dans ce pays qui en manque cruellement depuis quelques semaines d’un point de vue politique. »
Ces députés de l’opposition affirment qu’on leur a promis des millions de dollars et un poste de ministre s’ils votaient pour Mahinda Rajapakse, et huit d’entre eux ont accepté. Mais cela n’est pas suffisant et le président a donc dissout l’assemblée et convoqué de nouvelles élections parlementaires pour le 5 janvier prochain.
Mais cela ne veut pas dire que le Sri Lanka est sorti de la crise politique. Le renvoi du Premier ministre par le président, il y a deux semaines, était déjà considéré inconstitutionnel. La dissolution du Parlement l’est tout autant pour l’opposition. Et en effet, selon l’article 70 de la Constitution, le président ne peut dissoudre l’assemblée qu’au bout de quatre ans et demi d’exercice. Or le Parlement a été élu il y a seulement trois ans.
Le principal parti d’opposition a déjà annoncé qu’il allait contester cette dissolution, certainement devant la Cour suprême. Cela veut dire qu’on s’avance vers une longue procédure, pendant laquelle les élections devraient être suspendues. Le Parlement ne siègera pas et le gouvernement sera dirigé par Mahinda Rajapakse, un homme qu'au moins la moitié du pays considère comme illégitime. La situation politique est particulièrement instable au Sri Lanka.
D'autant que cette dissolution ne va pas calmer les choses, analyse Olivier Guillard, chercheur à l'Institut des relations internationales et statégiques. « On est dans une situation qui va davantage jeter de confusion et de colère dans un pays qui s’enflamme politiquement assez rapidement. Les défenseurs et partisans du Premier ministre sortant sont mobilisés déjà depuis une petite quinzaine de jours, promettant d’ajouter un peu de chaos politique à cette confusion. Et donc cette dissolution ne va certainement pas ramener la sérénité dans ce pays qui en manque cruellement depuis quelques semaines d’un point de vue politique. »
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