Alors que la Cour pénale internationale (CPI) compte fermer son bureau en Côte d'Ivoire, dans le courant 2025, l’Organisation ivoirienne des droits de l’homme (OIDH) a adressé une lettre ouverte, le 3 octobre, au procureur de la CPI, Karim Khan, afin qu'il se prononce sur l’état d’avancement de l’enquête portant sur les crises de 2002 et de 2010 dans le pays.
« Nous allons allègrement vers un cycle électoral en 2025, alors qu'il y a un passif qui n'est pas réglé, affirme Eric-Aimé Semien, le président de l’OIDH, interrogé par Bineta Diagne. D'un autre point de vue, il faudrait également que ces enquêtes donnent un début de commencement de résultats pour que les victimes qui sont en attente puissent avoir gain de cause. Plus globalement, il est bon que, pour la mémoire collective ivoirienne, on sache en réalité ce qu'il s'est passé durant cette période de turbulence que la Côte d'Ivoire a eu à connaître. Donc pour nous, le résultat de ces enquêtes est vraiment fondamental ».
Eric-Aimé Semien insiste : « Treize ans après, nous nous posons des questions : qu'est-ce qui n'a pas marché ou qu'est-ce qui traîne ? Et apparemment, en regardant un peu la façon dont le procureur meuble son actualité, nous avons l'impression que la situation en Côte d'Ivoire est laissée pour compte au profit d'autres situations de violences dans le monde entier qui sont survenues bien après. On n'a rien contre, mais en même temps, la situation en Côte d'Ivoire était antérieure et il est bon qu'on ait un début de commencement de résultats sur les enquêtes pour que, pour une fois, on sache qui commet les violences en Côte d'Ivoire. À quoi devons-nous nous attendre ? Est-ce qu'il y a d'autres personnes à poursuivre ? »
Pour rappel, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) enquête depuis 2011 sur les violences commises lors des différentes crises dans le pays, en 2002 et en 2010. Ces enquêtes avaient abouti au procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Tous les deux avaient été définitivement acquittés par la CPI en mars 2021. Jusque-là, le bureau de la CPI en Côte d’Ivoire a mené plusieurs activités de sensibilisation. En parallèle, le bureau du procureur continue ses enquêtes.
« Nous allons allègrement vers un cycle électoral en 2025, alors qu'il y a un passif qui n'est pas réglé, affirme Eric-Aimé Semien, le président de l’OIDH, interrogé par Bineta Diagne. D'un autre point de vue, il faudrait également que ces enquêtes donnent un début de commencement de résultats pour que les victimes qui sont en attente puissent avoir gain de cause. Plus globalement, il est bon que, pour la mémoire collective ivoirienne, on sache en réalité ce qu'il s'est passé durant cette période de turbulence que la Côte d'Ivoire a eu à connaître. Donc pour nous, le résultat de ces enquêtes est vraiment fondamental ».
Eric-Aimé Semien insiste : « Treize ans après, nous nous posons des questions : qu'est-ce qui n'a pas marché ou qu'est-ce qui traîne ? Et apparemment, en regardant un peu la façon dont le procureur meuble son actualité, nous avons l'impression que la situation en Côte d'Ivoire est laissée pour compte au profit d'autres situations de violences dans le monde entier qui sont survenues bien après. On n'a rien contre, mais en même temps, la situation en Côte d'Ivoire était antérieure et il est bon qu'on ait un début de commencement de résultats sur les enquêtes pour que, pour une fois, on sache qui commet les violences en Côte d'Ivoire. À quoi devons-nous nous attendre ? Est-ce qu'il y a d'autres personnes à poursuivre ? »
Pour rappel, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) enquête depuis 2011 sur les violences commises lors des différentes crises dans le pays, en 2002 et en 2010. Ces enquêtes avaient abouti au procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé. Tous les deux avaient été définitivement acquittés par la CPI en mars 2021. Jusque-là, le bureau de la CPI en Côte d’Ivoire a mené plusieurs activités de sensibilisation. En parallèle, le bureau du procureur continue ses enquêtes.
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