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Dadaab: "l’aide doit rester une priorité"

Médecins Sans Frontières (MSF) a publié mardi une étude qui met en lumière les conditions de vie "inacceptables" et l’insécurité qui règnent au centre de Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde dans le Nord-Est du Kenya.



Des réfugiés dans le camp de Dadaab au Kenya
Des réfugiés dans le camp de Dadaab au Kenya

Le rapport décrit les conditions de vie dans une partie du centre et particulièrement à Dagahaley, un des cinq sites qui forment le camp de Dadaab.

MSF a demandé aux donateurs internationaux d’assurer l’aide humanitaire, et a appelé le gouvernement du Kenya à améliorer la protection des réfugiés face aux à des coupures budgétaires de nombreuses organisations humanitaires et à la détérioration de la sécurité.

"Les résultats de notre évaluation révèlent des conditions lamentablement inadéquates à Dagahaley", a commenté Charles Gaudry, chef de mission pour MSF au Kenya.

"Par exemple, 41 % des réfugiés interrogés affirment que leurs abris ne fournissent pas de protection suffisante contre la pluie, et environ un réfugié sur dix n’a pas accès aux latrines"

"Donc ils sont obligés d’aller dans les champs ou dans la périphérie du camp" a décrit M Gaudry à la BBC.

Le chef de mission a ajouté que "80% des gens interviewés sur plus de 1000 personnes rencontrées ont dit que les conditions qui ont fait qu’ils quittent la Somalie n’ont pas beaucoup changé."

Les réfugiés vivent dans des conditions difficiles au moment où des programmes sont mis en place pour encadrer le retour de réfugiés en Somalie.

Malgré ces programmes sur le retour de réfugiés en Somalie, MSF insiste fortement auprès des différents acteurs, et en particulier auprès des donateurs internationaux, pour qu’ils assurent un financement adéquat qui permette de continuer à fournir l'aide et la sécurité aux camps du Kenya.

L'organisation souligne également que les efforts déployés par le gouvernement kenyan et leHCR pour améliorer la dignité et la sécurité des réfugiés au cours du processus de retour doivent être maintenus.

Les réfugiés sont confrontés à divers maux, à des maladies et à l’insécurité et selon MSF, il ne faut pas que la communauté internationale coupe les fonds alloués aux organisations dans ce camp où il est le seul fournisseur de soins médicaux.

En janvier, MSF a traité 2 346 cas de diarrhées hydriques, soit plus de 900 cas de plus que l’année précédente sur la même période.

L’organisation procède à près de 18 000 consultations par mois et admett plus de 450 patients à l’hôpital de Dagahaley.

Prévu à l'origine pour accueillir 90 000 personnes, le camp construit au début des années 1990 quand la guerre civile a éclaté en Somalie et que des milliers de déplacés y trouvaient refuge reste le plus grand camp de réfugiés au monde avec plus de 600 000 déplacés somaliens.

Source : Rfi.fr
 



Mardi 11 Mars 2014 - 10:37


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