«Au moins 74 navires de pêche détenus et exploités par quatre compagnies chinoises de pêche lointaine sont pointés du doigt pour la falsification de leur tonnage brut et pour des activités illégales dans des zones de pêche interdites en Afrique de l'Ouest, selon les conclusions d'une enquête de deux ans conjointement menée par Greenpeace Asie de l'Est et Greenpeace Afrique. L'enquête démontre l’implication de ces navires dans 82 cas avérés et suspects d’activités de pêche illégales et de fraude au tonnage brut, au Sénégal, en Guinée, en Guinée-Bissau et au Ghana. Ces navires sont liés à la plus grande entreprise de pêche lointaine de la Chine : la China National Fisheries Corporation (CNFC).
La plupart des cas identifiés datent de 2000-2014, mais le plus ancien remonte à 1988. Au cours des 15 dernières années, Greenpeace a également documenté et dénoncé les pratiques de pêche illégales et destructrices des navires de pêche européens, coréens et russes en Afrique. « Pendant que la Chine tendait la main de l'amitié à l’Afrique durant l'épidémie d'Ebola, des entreprises chinoises peu scrupuleuses exploitaient illégalement l'environnement marin de l'Afrique de l'Ouest, profitant de la faible supervision par les autorités locales et chinoises et portant préjudice aux pêcheurs locaux et à l'environnement », a déclaré Rashid Kang, Responsable de la Campagne Océan en Chine à Greenpeace Asie de l'Est. L'industrie chinoise de pêche lointaine représente moins de 0,1 pour cent des investissements chinois à l'étranger.
Mais à moins que le gouvernement chinois contrôle certaines de ces entreprises peu scrupuleuses, ces dernières vont sérieusement compromettre ce que le gouvernement chinois appelle un partenariat mutuellement bénéfique avec l'Afrique de l'Ouest ", a dit Kang. Les cas les plus récents ont été observés par le bateau de Greenpeace Esperanza, qui a navigué à travers les zones économiques exclusives (ZEEs) du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Guinée entre le 26 Octobre et le 21 Novembre 2014. Dans les eaux guinéennes uniquement, le navire a documenté 16 activités de pêche illégales par 12 navires battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises, soit une moyenne d'un cas chinois de pêche illégale rencontré en mer tous les deux jours par l’Esperanza. Les récentes conclusions de Greenpeace Afrique montrent également qu’en 2014, les navires de pêche lointaine chinois ont falsifié illégalement le tonnage brut de leurs navires au Sénégal, en Guinée Bissau et en Guinée.
Par exemple, la CNFC a sous-déclaré le tonnage brut pour 44 de ses 59 navires qui opèrent dans ces trois pays, évitant ainsi de payer des frais de licence et gagnant illégalement accès à des zones de pêche interdites. "Alors que le gouvernement chinois est en train d'éliminer certaines des pratiques de pêche les plus destructrices dans ses propres eaux, les lacunes dans les politiques existantes conduisent à l’application de normes moins strictes en Afrique. Si la Chine veut être un véritable ami de l'Afrique, elle doit suivre le chemin de la Politique Commune de la Pêche de l'UE, qui est progressivement en train de rectifier sa tradition de pêche irresponsable dans la région", a déclaré Ahmed Diamé, Chargé de Campagne Greenpeace Afrique. "L'absence de gestion des pêches efficace dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest a permis aux entreprises chinoises de pêche lointaine de piller les ressources marines dans une relative impunité.
Il est temps que les gouvernements africains renforcent leur gouvernance et corrigent les manquements dans les lois existantes », a ajouté Diamé. En raison de la diminution des stocks de poissons en Chine, les entreprises chinoises ont étendu leurs opérations de pêche en Afrique de 13 navires en 1985 à 462 navires en 2013. Bon nombre d’entreprises chinoises opérant dans la région ont un historique d’activités de pêche illégale. Entre les années 2000-2006 et 2011-2013, il y avait au moins 183 cas documentés de pêche illégale par des navires battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises dans six pays ouest-africains que sont la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone.
Parmi ceux-ci, 31% ont, plus d'une fois, été impliqués dans des activités de pêche illégale. La plupart de ces navires sont des chalutiers de fond, des navires parmi les plus destructeurs de l'industrie de la pêche.
Greenpeace
La plupart des cas identifiés datent de 2000-2014, mais le plus ancien remonte à 1988. Au cours des 15 dernières années, Greenpeace a également documenté et dénoncé les pratiques de pêche illégales et destructrices des navires de pêche européens, coréens et russes en Afrique. « Pendant que la Chine tendait la main de l'amitié à l’Afrique durant l'épidémie d'Ebola, des entreprises chinoises peu scrupuleuses exploitaient illégalement l'environnement marin de l'Afrique de l'Ouest, profitant de la faible supervision par les autorités locales et chinoises et portant préjudice aux pêcheurs locaux et à l'environnement », a déclaré Rashid Kang, Responsable de la Campagne Océan en Chine à Greenpeace Asie de l'Est. L'industrie chinoise de pêche lointaine représente moins de 0,1 pour cent des investissements chinois à l'étranger.
Mais à moins que le gouvernement chinois contrôle certaines de ces entreprises peu scrupuleuses, ces dernières vont sérieusement compromettre ce que le gouvernement chinois appelle un partenariat mutuellement bénéfique avec l'Afrique de l'Ouest ", a dit Kang. Les cas les plus récents ont été observés par le bateau de Greenpeace Esperanza, qui a navigué à travers les zones économiques exclusives (ZEEs) du Sénégal, de la Guinée-Bissau et de la Guinée entre le 26 Octobre et le 21 Novembre 2014. Dans les eaux guinéennes uniquement, le navire a documenté 16 activités de pêche illégales par 12 navires battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises, soit une moyenne d'un cas chinois de pêche illégale rencontré en mer tous les deux jours par l’Esperanza. Les récentes conclusions de Greenpeace Afrique montrent également qu’en 2014, les navires de pêche lointaine chinois ont falsifié illégalement le tonnage brut de leurs navires au Sénégal, en Guinée Bissau et en Guinée.
Par exemple, la CNFC a sous-déclaré le tonnage brut pour 44 de ses 59 navires qui opèrent dans ces trois pays, évitant ainsi de payer des frais de licence et gagnant illégalement accès à des zones de pêche interdites. "Alors que le gouvernement chinois est en train d'éliminer certaines des pratiques de pêche les plus destructrices dans ses propres eaux, les lacunes dans les politiques existantes conduisent à l’application de normes moins strictes en Afrique. Si la Chine veut être un véritable ami de l'Afrique, elle doit suivre le chemin de la Politique Commune de la Pêche de l'UE, qui est progressivement en train de rectifier sa tradition de pêche irresponsable dans la région", a déclaré Ahmed Diamé, Chargé de Campagne Greenpeace Afrique. "L'absence de gestion des pêches efficace dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest a permis aux entreprises chinoises de pêche lointaine de piller les ressources marines dans une relative impunité.
Il est temps que les gouvernements africains renforcent leur gouvernance et corrigent les manquements dans les lois existantes », a ajouté Diamé. En raison de la diminution des stocks de poissons en Chine, les entreprises chinoises ont étendu leurs opérations de pêche en Afrique de 13 navires en 1985 à 462 navires en 2013. Bon nombre d’entreprises chinoises opérant dans la région ont un historique d’activités de pêche illégale. Entre les années 2000-2006 et 2011-2013, il y avait au moins 183 cas documentés de pêche illégale par des navires battant pavillon chinois et/ou appartenant à des entreprises chinoises dans six pays ouest-africains que sont la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et la Sierra Leone.
Parmi ceux-ci, 31% ont, plus d'une fois, été impliqués dans des activités de pêche illégale. La plupart de ces navires sont des chalutiers de fond, des navires parmi les plus destructeurs de l'industrie de la pêche.
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