Tout en prenant acte de la volonté politique du chef de l’Etat, « elles appellent à la vigilance et s’insurgent contre toute tentative de récupération ou de manipulation politiques de quelque bord qu’elle vienne ». A ce propos, « elles condamnent vigoureusement les décisions unilatérales du Président de la République sur des questions de portée nationale, sans aucune concertation ni consultation des acteurs politiques concernés. C’est le cas sur cette question hautement politique de la parité qui ne saurait être débattue, par les femmes et leurs organisations, de façon isolée, dans un contexte caractérisé par un climat de défiance entre l’opposition et le pouvoir ».
Sur le plan politique « elles exigent, avec lucidité et responsabilité, la reprise des négociations pour un code électoral consensuel, car il n’est de promotion possible des droits des femmes, en dehors d’un environnement démocratique apaisé et d’un processus électoral sincère et transparent ».
Considérant que cette question est liée à la démocratie les femmes de l’opposition pensent que « en vérité, incontestablement, aucune loi sur la parité ne pourra régler la question de la position des femmes dans les différentes assemblées, sans le respect scrupuleux des règles élémentaires du jeu démocratique ».
« Les femmes de BSS partagent sans réserve, toutes les luttes de leurs sœurs des campagnes et des villes, analphabètes comme lettrées et recommandent, pour une parité effective, des mesures d’accompagnement dans le domaine du renforcement de leurs capacités pour, entre autres, lever les contraintes liées à leur accès aux services sociaux de base. Bien entendu, parmi ces mesures, toutes fondamentales, les femmes réunies recommandent : l’allocation de fonds publics aux organisations de femmes pour la prise en charge de leur encadrement .la discrimination positive à l’endroit des filles et femmes dans le domaine de l’éducation, de la formation et de l’emploi ; la gratuité des frais de dépistage et de soins de certaines maladies graves comme les cancers du col de l’utérus et du sein ; la prise en charge totale des filles dans les filières scientifiques ».
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