Plusieurs juges fédéraux ont pris des décisions interdisant l’expulsion des détenteurs de visas, concernés par les décrets présidentiels, indique notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Les ressortissants des sept pays visés par le texte qui arrivent sur le sol américain ne peuvent être renvoyés avant examen de leur dossier, ils doivent avoir accès à un avocat, et ne peuvent être détenus, affirment-ils.
Par ailleurs, l’entrée aux Etats-Unis ne peut être refusée aux porteurs de carte verte. Ces citoyens peuvent toutefois être soumis à un « interrogatoire approfondi » à leur arrivée ou avant leur départ. La Maison Blanche maintient sa position : « l’entrée aux Etats-Unis n’est pas un droit », explique un porte-parole.
Un décret contradictoire à la Constitution ?
Pour les réfugiés, les Syriens et les autres, rien de changé malgré les décisions des juges. Idem pour les voyageurs des sept pays concernés qui avaient fait une demande de visa, visa qui leur sera refusé. Des procureurs de plusieurs Etats étudient enfin les moyens d’attaquer plus avant le décret : le titre du texte par exemple - « protéger les Etats-Unis contre le terrorisme international » - qui équivaudrait à un verdict sans procès pour les nationalités visées, en contradiction avec la Constitution.
Les procès se multiplient. Le Conseil des relations américano-islamiques va déposer plainte pour discrimination religieuse, son porte-parole Ibrahim Hooper l’a annoncé. « Trump a dit : "les Syriens qui sont chrétiens pourront entrer, les Syriens musulmans n’entreront pas !" Ce sont les mots qui sortent de sa bouche. Il dit que c’est une discrimination religieuse », explique-t-il. Dans un communiqué ce dimanche, Donald Trump s'est défendu de toute discrimination religieuse, affirmant que son décret n'était pas une « interdiction visant les musulmans ». « Cela n'a rien à voir avec la religion, il s'agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays », a-t-il répété, accusant de nouveau les médias de rapporter de fausses informations.
Les manifestations continuent
Les New-Yorkais ont remporté une première victoire judiciaire, samedi 28 janvier au soir, avec l'ordonnance d'une juge de l'Etat qui a demandé de bloquer les expulsions pour tous les ressortissants des sept pays bannis et qui disposaient de papier en règle. Mais ce n'est qu'un sursis, rappellent les associations de défense des droits civils. Une nouvelle action en justice doit se pencher, le mois prochain, sur la constitutionnalité du décret, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau.
En attendant, il faut maintenir la mobilisation, faire pression, user du contre-pouvoir de la rue pour annuler ce décret, disent les manifestants. Dans les faits, entre la signature de ce texte vendredi 27 par le président Trump et aujourd'hui, 109 personnes ont été retenues par les services des douanes. Quatre-vingt-une d'entre elles ont été libérées selon les chiffres fournis par la Maison Blanche. Ce sont pour ceux qui restent que les New-Yorkais prévoient de battre le pavé à nouveau, jusqu'à Federal Plaza où se trouvent les bureaux traitant des affaires migratoires.
New York, bastion démocrate, veut être aux avant-postes de cette mobilisation contre le décret. Eric Schneiderman, procureur de New York, a par exemple promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour le faire annuler.
Silence des républicains
Les élus républicains restent plus que discrets. Le leader de la majorité conservatrice au Sénat Mitch McConnell assailli de question, estime dans une déclaration sibylline que les tribunaux feront leur travail. Et les deux sénateurs turbulents, les deux vétérans, John McCain et Lindsey Graham ont publié un communiqué pour dire que, selon eux, ce décret était de « l’automutilation » pour les Etats-Unis.
Pour les autres et bien, c’est silence radio. Probablement parce que personne ne veut être la cible de la colère présidentielle. D’ailleurs, les sénateurs McCain et Graham ont immédiatement été vilipendés par un message du président Trump, en substance : « ils feraient mieux de s’occuper des vrais problèmes ».
Et Donald Trump le prouve tous les jours, il ne supporte pas d’avoir tort. Il a diffusé dimanche soir un communiqué dans lequel il justifie son fameux décret. Il explique que son choix a été dicté - ça ne s’invente pas - par Barack Obama. C’est ce dernier, d’après le président Trump, qui a désigné les 7 pays privés de visas, il les a désignés comme des creusets du terrorisme. Le déchainement de colère des anciens conseillers de Barack Obama ne s’est pas fait attendre, à la manière Trump, sur les réseaux sociaux.
Par ailleurs, l’entrée aux Etats-Unis ne peut être refusée aux porteurs de carte verte. Ces citoyens peuvent toutefois être soumis à un « interrogatoire approfondi » à leur arrivée ou avant leur départ. La Maison Blanche maintient sa position : « l’entrée aux Etats-Unis n’est pas un droit », explique un porte-parole.
Un décret contradictoire à la Constitution ?
Pour les réfugiés, les Syriens et les autres, rien de changé malgré les décisions des juges. Idem pour les voyageurs des sept pays concernés qui avaient fait une demande de visa, visa qui leur sera refusé. Des procureurs de plusieurs Etats étudient enfin les moyens d’attaquer plus avant le décret : le titre du texte par exemple - « protéger les Etats-Unis contre le terrorisme international » - qui équivaudrait à un verdict sans procès pour les nationalités visées, en contradiction avec la Constitution.
Les procès se multiplient. Le Conseil des relations américano-islamiques va déposer plainte pour discrimination religieuse, son porte-parole Ibrahim Hooper l’a annoncé. « Trump a dit : "les Syriens qui sont chrétiens pourront entrer, les Syriens musulmans n’entreront pas !" Ce sont les mots qui sortent de sa bouche. Il dit que c’est une discrimination religieuse », explique-t-il. Dans un communiqué ce dimanche, Donald Trump s'est défendu de toute discrimination religieuse, affirmant que son décret n'était pas une « interdiction visant les musulmans ». « Cela n'a rien à voir avec la religion, il s'agit de terrorisme et de la sécurité de notre pays », a-t-il répété, accusant de nouveau les médias de rapporter de fausses informations.
Les manifestations continuent
Les New-Yorkais ont remporté une première victoire judiciaire, samedi 28 janvier au soir, avec l'ordonnance d'une juge de l'Etat qui a demandé de bloquer les expulsions pour tous les ressortissants des sept pays bannis et qui disposaient de papier en règle. Mais ce n'est qu'un sursis, rappellent les associations de défense des droits civils. Une nouvelle action en justice doit se pencher, le mois prochain, sur la constitutionnalité du décret, rapporte notre correspondante à New York, Marie Bourreau.
En attendant, il faut maintenir la mobilisation, faire pression, user du contre-pouvoir de la rue pour annuler ce décret, disent les manifestants. Dans les faits, entre la signature de ce texte vendredi 27 par le président Trump et aujourd'hui, 109 personnes ont été retenues par les services des douanes. Quatre-vingt-une d'entre elles ont été libérées selon les chiffres fournis par la Maison Blanche. Ce sont pour ceux qui restent que les New-Yorkais prévoient de battre le pavé à nouveau, jusqu'à Federal Plaza où se trouvent les bureaux traitant des affaires migratoires.
New York, bastion démocrate, veut être aux avant-postes de cette mobilisation contre le décret. Eric Schneiderman, procureur de New York, a par exemple promis de faire tout ce qui était en son pouvoir pour le faire annuler.
Silence des républicains
Les élus républicains restent plus que discrets. Le leader de la majorité conservatrice au Sénat Mitch McConnell assailli de question, estime dans une déclaration sibylline que les tribunaux feront leur travail. Et les deux sénateurs turbulents, les deux vétérans, John McCain et Lindsey Graham ont publié un communiqué pour dire que, selon eux, ce décret était de « l’automutilation » pour les Etats-Unis.
Pour les autres et bien, c’est silence radio. Probablement parce que personne ne veut être la cible de la colère présidentielle. D’ailleurs, les sénateurs McCain et Graham ont immédiatement été vilipendés par un message du président Trump, en substance : « ils feraient mieux de s’occuper des vrais problèmes ».
Et Donald Trump le prouve tous les jours, il ne supporte pas d’avoir tort. Il a diffusé dimanche soir un communiqué dans lequel il justifie son fameux décret. Il explique que son choix a été dicté - ça ne s’invente pas - par Barack Obama. C’est ce dernier, d’après le président Trump, qui a désigné les 7 pays privés de visas, il les a désignés comme des creusets du terrorisme. Le déchainement de colère des anciens conseillers de Barack Obama ne s’est pas fait attendre, à la manière Trump, sur les réseaux sociaux.
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