« C’est une erreur de penser que j’ai demandé le retrait des bases militaires françaises au Sénégal pour récupérer les terres pour les vendre ». Ce postulat est du président de la République qui pense que « cela est insensé ». Invité de l’émission « Tribune » réalisée en commun par la chaîne Canal Info et la radio Fm Océan Fm, et diffusée hier, dimanche 28 février, Me Abdoulaye Wade a déclaré : «Si j’étais animé par le désir de vendre les biens de l’Etat, je vendrais beaucoup de choses ». A son avis, « L’importance est de savoir ce que je veux faire des bases». Avant de rappeler que : « C’est Senghor qui a le premier signé un accord dans ce sens avec les français. Il avait prix des dispositions lui permettant de bénéficier de l’intervention de l’armée française si le Sénégal connaissait des difficultés telles que les coups d’Etat et autres. Quand je suis arrivé au pouvoir, j’ai rompu cet accord parce que nous n’avons pas besoins de l’armée française pour résoudre nos problèmes d’autant plus que nous disposons d’une armée très compétente».
Le président de la République estime que « Si vraiment l’armée sénégalaise ne peut pas assurer ma protection en cas d’attaque contre ma personne, je ne vois pas en quoi l’armée française pourra m’être utile ». Il précise que « Parmi les bases que nous avions octroyées aux français, il y avait une base navale, une base aérienne, des maisons, une hydrobase…Quand Nicolas Sarkosy a déclaré en Afrique du Sud qu’il allait fermer toutes ses bases en Afrique, je lui ai dit que je ne suis pas content de la manière ni du lieu où il l’a déclaré parce que l’Afrique du Sud ne dispose pas de base militaire française ». Selon Me Wade le président français « devait venir me le dire à moi ou à Ali Bongo du Gabon parce que c’est dans ces pays où la France dispose de bases ». Pour lui, « En faisant sa déclaration en Afrique du Sud, c’est comme si Sarkosy donnait raison à Tabo Mbéki qui disait qu’il faut chasser les français de l’Afrique. Mais je suis d’accord avec sa décision et on est en train de négocier sur la signature de facilitation du projet de collaboration militaire ».
Me Wade a fait savoir que : « Mon ambition n’est pas de vendre les terres mais je veux faire de l’hydrobase une résidence pour le président de la République au profit de Poponguine qui est trop loin ». Pour rappel, notez que l’idée de transférer la résidence secondaire à Touba avait déjà été émise au tout début du mandat du président de la République Me Abdoulaye Wade.
Projet préféré : Case des tous petits
Interrogé sur ces réalisations depuis l’alternance, Wade liste : « des projets, j’en ai réalisé de grands depuis mon accession au pouvoir en 2000. J’ai aussi réalisé de petits projets mais très importants sur le plan économique et social comme par exemple le projet de la Case des touts petits ». A l’en croire : « J’ai l’habitude de dire que si je devais faire le choix entre tous les projets que j’ai déjà réalisé, c’est celui là que je retiendrais. Parce que c’est un projet très ambitieux qui participe activement à la formation des enfants depuis le bas âge, c’est une innovation dans l’éducation préscolaire qui permet à ces derniers d’être au même niveau intellectuel que les enfants européens ». Pour lui, « C’est aussi un projet qui a une originalité parce qu’il permet l’encrage des enfants dans nos valeurs culturelles à travers une éducation dans ce sens assurée par les vieillards des villages où se trouvent des cases des touts petits ».
L’invité de la télévision Canal Info, de la radio Océan Fm et du journal « La Sentinelle » de poursuivre, « l’autre projet qui me semble aussi très important sur le plan socio-économique, ce sont les infrastructures routières que j’ai réalisées et qui n’existent pas encore sur le continent parce que je ne l’ai vu nulle part en Afrique. J’ai déjà scionné pas mal de pays africain. J’en ai discuté avec des Présidents africains mais ils m’ont tous souligné que ce genre de projet n’existe pas encore en Afrique. C’est cela qui m’a poussé à déclarer que le Sénégal dispose des plus bonnes infrastructures routières et les plus modernes en Afrique. Ce ne sont des routes qui font objet de réparation chaque année ou bien qui se dégradent après deux ans d’existence. Non. Avant de les réaliser, j’avais voulu réparé les routes que j’avais trouvées ici. Mais je me suis dis que l’argent avec lequel on devait réparer ces routes là pouvait servir à en fabriquer d’autres au bout de cinq ans seulement. J’ai trouvé au Sénégal des routes qui se dégradent très rapidement souvent après deux ans d’existence. Les routes que j’ai réalisées peuvent avoir trente ou cinquante ans d’existence sans faire l’objet de dégradation. Parce que ce sont des réalisations de bonne qualité. Les même que l’on voit en France, en Amérique, à Londres ».
Les enseignants au banc des accusés
A la question sur la perturbation récurrente du secteur de l’Education, le chef de l’Etat s’est voulu accusateur : « Les temps changent et l’éducation est un secteur difficile à cerner. Il faut d’abord disposer des infrastructures scolaires. C’est-à-dire, avoir au moins une salle de classe dans chaque localité du pays et essayer d’en construire d’autres chaque année. Ce qui fait que les charges augmentent au fur et à mesure que les années passent. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que 40% du budget national est alloué à l’éducation. Le Sénégal est le seul pays au monde où tous les étudiants disposent de bourses scolaires quand ils en demandent. Cela participe au développement à long terme parce qu’il pousse les étudiants à approfondir leurs études. Cela nous permettra à long terme d’avoir des gens d’une capacité intellectuelle qui peut servir au pays. Beaucoup se disent aujourd’hui satisfait de ma vision et de ma politique sur l’éducation. En France par exemple, j’ai été invité là-bas par une association dirigée par un professeur. Ces derniers m’ont fait savoir que ce que j’avais écrit dans un article en 1965 sur l’éducation est aujourd’hui vérifié. D’ailleurs c’est ce même article axé sur le facteur non spécifié de l’éducation, c’est-à-dire le facteur formation et enseignement qui était l’objet d’une conférence. Ce facteur est très important au Sénégal ».
Pour Me Wade, « l’autre contrainte notée au niveau de l’éducation demeure la formation des enseignants et des professeurs qu’il faut aussi prendre en charge ». Il fait savoir que : « Pas plus tard qu’hier, j’ai reçu la liste des professeurs agrégés au Sénégal. Ils sont nombreux. Moi-même j’ai été surpris de leur nombre. C’est cela la formation. Elle ne doit pas seulement se limiter à l’enseignement. Mais elle doit prendre en charge ces agrégés ».
Il fait savoir : « J’ai été obligé d’augmenter le personnel de l’enseignement autant que le budget. J’ai toujours demeuré convaincu que les enseignants doivent avoir de bons salaires. C’est pour cela j’ai amené leurs salaires à un niveau élevé. De telles augmentations ne se notent pas dans les autres corps de l’administration sénégalaise ». La preuve, justifie le Président Wade, « dans les années passées, j’ai alloué aux enseignants sept milliards de nos francs. Ce n’était même pas une augmentation, mais une manière d’augmenter leurs revenus. Mais cela n’empêche que c’est un secteur très mouvementé. Moi personnellement, je suis d’accord qu’il y ait des revendications parce que c’est un droit. Mais, quand on revendique l’impossible, cela devient compliqué ». A son avis, « Il faut savoir parfois distinguer ce qui est réalisable à cours, moyens ou à long terme et ce qui ne l’est pas. Le Sénégal ne dispose d’ailleurs pas de ressources pouvant lui permettre d’assurer ces charges. Nous n’avons pas de diamant encore moins d’or ou de pétrole. J’avais vraiment cru que l’enseignement va être le secteur où j’aurai le moins de problème parce que je fus un enseignant. Mais hélas, je me suis trompé. Malheureusement, les enseignants ne comprennent pas et tentent tout le temps à paralyser le secteur et leurs revendications ne sont pas toujours des revendications syndicales ». Selon lui, « une revendication syndicale, c’est ce qui est possible et que l’on ne te donne pas mais demander l’impossible, n’est pas une revendication syndicale. Il y a parfois de la politique politicienne. Mais je pense sincèrement qu’il vaut mieux épargner l’éducation de la politique. Parce que c’est ce qui est souvent à l’origine de ce malentendu entre le gouvernement et les enseignants ».
Le président de la République estime que « Si vraiment l’armée sénégalaise ne peut pas assurer ma protection en cas d’attaque contre ma personne, je ne vois pas en quoi l’armée française pourra m’être utile ». Il précise que « Parmi les bases que nous avions octroyées aux français, il y avait une base navale, une base aérienne, des maisons, une hydrobase…Quand Nicolas Sarkosy a déclaré en Afrique du Sud qu’il allait fermer toutes ses bases en Afrique, je lui ai dit que je ne suis pas content de la manière ni du lieu où il l’a déclaré parce que l’Afrique du Sud ne dispose pas de base militaire française ». Selon Me Wade le président français « devait venir me le dire à moi ou à Ali Bongo du Gabon parce que c’est dans ces pays où la France dispose de bases ». Pour lui, « En faisant sa déclaration en Afrique du Sud, c’est comme si Sarkosy donnait raison à Tabo Mbéki qui disait qu’il faut chasser les français de l’Afrique. Mais je suis d’accord avec sa décision et on est en train de négocier sur la signature de facilitation du projet de collaboration militaire ».
Me Wade a fait savoir que : « Mon ambition n’est pas de vendre les terres mais je veux faire de l’hydrobase une résidence pour le président de la République au profit de Poponguine qui est trop loin ». Pour rappel, notez que l’idée de transférer la résidence secondaire à Touba avait déjà été émise au tout début du mandat du président de la République Me Abdoulaye Wade.
Projet préféré : Case des tous petits
Interrogé sur ces réalisations depuis l’alternance, Wade liste : « des projets, j’en ai réalisé de grands depuis mon accession au pouvoir en 2000. J’ai aussi réalisé de petits projets mais très importants sur le plan économique et social comme par exemple le projet de la Case des touts petits ». A l’en croire : « J’ai l’habitude de dire que si je devais faire le choix entre tous les projets que j’ai déjà réalisé, c’est celui là que je retiendrais. Parce que c’est un projet très ambitieux qui participe activement à la formation des enfants depuis le bas âge, c’est une innovation dans l’éducation préscolaire qui permet à ces derniers d’être au même niveau intellectuel que les enfants européens ». Pour lui, « C’est aussi un projet qui a une originalité parce qu’il permet l’encrage des enfants dans nos valeurs culturelles à travers une éducation dans ce sens assurée par les vieillards des villages où se trouvent des cases des touts petits ».
L’invité de la télévision Canal Info, de la radio Océan Fm et du journal « La Sentinelle » de poursuivre, « l’autre projet qui me semble aussi très important sur le plan socio-économique, ce sont les infrastructures routières que j’ai réalisées et qui n’existent pas encore sur le continent parce que je ne l’ai vu nulle part en Afrique. J’ai déjà scionné pas mal de pays africain. J’en ai discuté avec des Présidents africains mais ils m’ont tous souligné que ce genre de projet n’existe pas encore en Afrique. C’est cela qui m’a poussé à déclarer que le Sénégal dispose des plus bonnes infrastructures routières et les plus modernes en Afrique. Ce ne sont des routes qui font objet de réparation chaque année ou bien qui se dégradent après deux ans d’existence. Non. Avant de les réaliser, j’avais voulu réparé les routes que j’avais trouvées ici. Mais je me suis dis que l’argent avec lequel on devait réparer ces routes là pouvait servir à en fabriquer d’autres au bout de cinq ans seulement. J’ai trouvé au Sénégal des routes qui se dégradent très rapidement souvent après deux ans d’existence. Les routes que j’ai réalisées peuvent avoir trente ou cinquante ans d’existence sans faire l’objet de dégradation. Parce que ce sont des réalisations de bonne qualité. Les même que l’on voit en France, en Amérique, à Londres ».
Les enseignants au banc des accusés
A la question sur la perturbation récurrente du secteur de l’Education, le chef de l’Etat s’est voulu accusateur : « Les temps changent et l’éducation est un secteur difficile à cerner. Il faut d’abord disposer des infrastructures scolaires. C’est-à-dire, avoir au moins une salle de classe dans chaque localité du pays et essayer d’en construire d’autres chaque année. Ce qui fait que les charges augmentent au fur et à mesure que les années passent. C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que 40% du budget national est alloué à l’éducation. Le Sénégal est le seul pays au monde où tous les étudiants disposent de bourses scolaires quand ils en demandent. Cela participe au développement à long terme parce qu’il pousse les étudiants à approfondir leurs études. Cela nous permettra à long terme d’avoir des gens d’une capacité intellectuelle qui peut servir au pays. Beaucoup se disent aujourd’hui satisfait de ma vision et de ma politique sur l’éducation. En France par exemple, j’ai été invité là-bas par une association dirigée par un professeur. Ces derniers m’ont fait savoir que ce que j’avais écrit dans un article en 1965 sur l’éducation est aujourd’hui vérifié. D’ailleurs c’est ce même article axé sur le facteur non spécifié de l’éducation, c’est-à-dire le facteur formation et enseignement qui était l’objet d’une conférence. Ce facteur est très important au Sénégal ».
Pour Me Wade, « l’autre contrainte notée au niveau de l’éducation demeure la formation des enseignants et des professeurs qu’il faut aussi prendre en charge ». Il fait savoir que : « Pas plus tard qu’hier, j’ai reçu la liste des professeurs agrégés au Sénégal. Ils sont nombreux. Moi-même j’ai été surpris de leur nombre. C’est cela la formation. Elle ne doit pas seulement se limiter à l’enseignement. Mais elle doit prendre en charge ces agrégés ».
Il fait savoir : « J’ai été obligé d’augmenter le personnel de l’enseignement autant que le budget. J’ai toujours demeuré convaincu que les enseignants doivent avoir de bons salaires. C’est pour cela j’ai amené leurs salaires à un niveau élevé. De telles augmentations ne se notent pas dans les autres corps de l’administration sénégalaise ». La preuve, justifie le Président Wade, « dans les années passées, j’ai alloué aux enseignants sept milliards de nos francs. Ce n’était même pas une augmentation, mais une manière d’augmenter leurs revenus. Mais cela n’empêche que c’est un secteur très mouvementé. Moi personnellement, je suis d’accord qu’il y ait des revendications parce que c’est un droit. Mais, quand on revendique l’impossible, cela devient compliqué ». A son avis, « Il faut savoir parfois distinguer ce qui est réalisable à cours, moyens ou à long terme et ce qui ne l’est pas. Le Sénégal ne dispose d’ailleurs pas de ressources pouvant lui permettre d’assurer ces charges. Nous n’avons pas de diamant encore moins d’or ou de pétrole. J’avais vraiment cru que l’enseignement va être le secteur où j’aurai le moins de problème parce que je fus un enseignant. Mais hélas, je me suis trompé. Malheureusement, les enseignants ne comprennent pas et tentent tout le temps à paralyser le secteur et leurs revendications ne sont pas toujours des revendications syndicales ». Selon lui, « une revendication syndicale, c’est ce qui est possible et que l’on ne te donne pas mais demander l’impossible, n’est pas une revendication syndicale. Il y a parfois de la politique politicienne. Mais je pense sincèrement qu’il vaut mieux épargner l’éducation de la politique. Parce que c’est ce qui est souvent à l’origine de ce malentendu entre le gouvernement et les enseignants ».
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