Le projet de loi de finances 2025 publié en octobre prévoit plus de 80 milliards de francs CFA (122 millions d'euros) pour « les dépenses électorales » au Mali. « L'organisation des élections générales » y est érigée en « priorité », derrière le renforcement des forces de défense ou le développement d'infrastructures socio-économiques. Son examen par le Conseil national de transition, qui fait office d'assemblée législative, est prévu pour la mi-décembre. On ne saura qu'au moment de l'adoption du texte si cette ligne budgétaire est maintenue, modifiée… ou supprimée, comme cela avait été le cas en 2023.
« Notre pays tend vers les élections générales »
Autre indice : la révision annuelle des listes électorales, d'octobre à décembre, pour laquelle le gouvernement de transition et l'Autorité dite indépendante de gestion des élections (Aige), font d'importants efforts de sensibilisation. « Tout indique que notre pays tend vers les élections générales », pouvait-on lire en octobre dans un article consacré à cette révision des listes électorales par le journal d'État l'Essor.
L'Aige a par ailleurs entrepris pendant l'été de renouer le dialogue avec la classe politique « pour un processus électoral inclusif », selon les termes officiels, même si l'incarcération en juin de onze anciens ministres et dirigeants de partis rend ce dialogue laborieux. « Leur libération pourrait être l'occasion de jouer l'apaisement au moment des élections », s'interroge opportunément un opposant.
Annonce au Nouvel An, élections au printemps ?
Car la classe politique malienne se prépare déjà. Tant qu'aucune annonce n'est faite, la perspective d'élections reste évidemment hypothétique. Mais de nombreuses figures de la politique malienne, adversaires ou soutiens des militaires au pouvoir, parmi lesquels des chefs de partis et d'anciens ministres ayant leurs entrées à la Primature ou à la Présidence, confient à RFI s'attendre à une annonce d'ici à la fin de l'année.
« Peut-être à l'occasion du Nouvel An », avancent plusieurs sources, pour une convocation du collège électoral dans les premiers mois de 2025. Auquel cas les élections pourraient se tenir au printemps. « Leur objectif, ce sont des élections en avril », assurent plusieurs personnalités de tendances diverses, « au premier semestre de l’année prochaine », abonde encore un chef de parti.
Certaines de ces sources restent prudentes sur le candidat qui portera le flambeau des actuelles autorités de transition : « la décision n’est pas encore prise », « ils cherchent un terrain d’entente », expliquent certaines personnalités. Mais la plupart des politiques interrogés est convaincue ou croit savoir que le désormais général Assimi Goïta, président de la Transition, briguera sa propre succession.
La charte de transition qu'il a lui-même signée le lui interdit catégoriquement, mais le dialogue inter-Maliens organisé au printemps dernier par le régime en place a fait de la candidature d'Assimi Goïta l'une de ses recommandations. La prolongation de la Transition de deux à cinq ans, « jusqu'à la stabilisation du pays », en était une autre. Ces recommandations ne sont pas contraignantes.
En tout état de cause, aux yeux de toutes les personnalités politiques interrogées par RFI, rien n'est impossible pour les militaires qui tiennent le pouvoir depuis plus de quatre ans et qui ont à plusieurs reprises renié leurs engagements en matière d'élections.
Du même argument, certains observateurs tirent d'ailleurs une conclusion différente et parient sur un maintien au pouvoir sans scrutin le plus longtemps possible. L'absence d’échéance officielle leur donne raison. Jusqu'à quand ?
« Notre pays tend vers les élections générales »
Autre indice : la révision annuelle des listes électorales, d'octobre à décembre, pour laquelle le gouvernement de transition et l'Autorité dite indépendante de gestion des élections (Aige), font d'importants efforts de sensibilisation. « Tout indique que notre pays tend vers les élections générales », pouvait-on lire en octobre dans un article consacré à cette révision des listes électorales par le journal d'État l'Essor.
L'Aige a par ailleurs entrepris pendant l'été de renouer le dialogue avec la classe politique « pour un processus électoral inclusif », selon les termes officiels, même si l'incarcération en juin de onze anciens ministres et dirigeants de partis rend ce dialogue laborieux. « Leur libération pourrait être l'occasion de jouer l'apaisement au moment des élections », s'interroge opportunément un opposant.
Annonce au Nouvel An, élections au printemps ?
Car la classe politique malienne se prépare déjà. Tant qu'aucune annonce n'est faite, la perspective d'élections reste évidemment hypothétique. Mais de nombreuses figures de la politique malienne, adversaires ou soutiens des militaires au pouvoir, parmi lesquels des chefs de partis et d'anciens ministres ayant leurs entrées à la Primature ou à la Présidence, confient à RFI s'attendre à une annonce d'ici à la fin de l'année.
« Peut-être à l'occasion du Nouvel An », avancent plusieurs sources, pour une convocation du collège électoral dans les premiers mois de 2025. Auquel cas les élections pourraient se tenir au printemps. « Leur objectif, ce sont des élections en avril », assurent plusieurs personnalités de tendances diverses, « au premier semestre de l’année prochaine », abonde encore un chef de parti.
Certaines de ces sources restent prudentes sur le candidat qui portera le flambeau des actuelles autorités de transition : « la décision n’est pas encore prise », « ils cherchent un terrain d’entente », expliquent certaines personnalités. Mais la plupart des politiques interrogés est convaincue ou croit savoir que le désormais général Assimi Goïta, président de la Transition, briguera sa propre succession.
La charte de transition qu'il a lui-même signée le lui interdit catégoriquement, mais le dialogue inter-Maliens organisé au printemps dernier par le régime en place a fait de la candidature d'Assimi Goïta l'une de ses recommandations. La prolongation de la Transition de deux à cinq ans, « jusqu'à la stabilisation du pays », en était une autre. Ces recommandations ne sont pas contraignantes.
En tout état de cause, aux yeux de toutes les personnalités politiques interrogées par RFI, rien n'est impossible pour les militaires qui tiennent le pouvoir depuis plus de quatre ans et qui ont à plusieurs reprises renié leurs engagements en matière d'élections.
Du même argument, certains observateurs tirent d'ailleurs une conclusion différente et parient sur un maintien au pouvoir sans scrutin le plus longtemps possible. L'absence d’échéance officielle leur donne raison. Jusqu'à quand ?
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