Située dans le littoral, Diogo est au cœur de la zone des Niayes, bastion des produits maraichers et halieutiques ; fief de G.C.O (Grande Côte Opération) ténor classé au troisième rang mondial des firmes qui exploitent le zircon , un produit très convoité dans l’industrie nucléaire.
En effet, Diogo est situé dans la commune de Darou Khoudoss, dans le département de Tivaouane, région de Thiès. Cette commune abrite les Industries Chimiques du Sénégal (I.C.S) et la future centrale à charbon Africa Energy. La zone de Diogo s'étend de Ségal à khonkyoye sur une distance de 40 km polarisant plus d'une vingtaine de villages.
Malgré le rôle primordial que ladite zone joue dans l’économie du Sénégal, elle est le laisser pour compte des autorités car depuis l’accession du pays à l’indépendance, la zone de Diogo n’a cessé de connaitre un chapelet de doléances dans tous les secteurs. Ces doléances sont loin de connaître leur épilogue.
La zone de Diogo souffre de manque criard d'infrastructures dans tous les domaines et pourtant elle regorge d’importantes ressources agricoles, et des potentialités minières et halieutiques. C’est une zone foncièrement agricole et produit d'importantes quantités de légumes très diversifiés : pommes de terre, oignons , carottes, choux, maniocs, courge, concombres, aubergines douce et amer, navets, salade, persils, etc., mais le drame est que faute de chambre froide qui pourrait stocker les récoltes en cas de mévente ou de surproduction , les maraîchers observent amertument sans aucune puissance des tonnes de légumes pourrir ou servir de nourriture aux animaux. Cette situation est due en partie à la mauvaise politique de commercialisation des produits qui subissent la concurrence des légumes importés : pommes de terre, carottes, oignons etc. A cet effet, ces produits cités ci-dessus subissent une mévente. Cette mévente des produits est aussi due aux prix trop bas des récoltes et elle empêche aux paysans de rembourser les crédits bancaires du CNCAS. Avec certains prix trop dérisoires, les paysans vendent aussi à perte, ce qui les empêche de couvrir les dépenses effectuées durant la saison. Du coup, ils peinent à compenser les lourds investissements d'argent pour supporter l'achat de matériels et d'intrants dont la plupart ne sont pas subventionnés : motopompes, carburant, tuyaux, semences, pesticides, engrais, fumiers, tracteurs, laboureurs, etc. Pour les denrées subventionnées, c'est souvent le commerçant qui en tire profit et non le paysan qui ne dispose pas assez de moyens pour s'en procurer directement.
A cet égard, nous dénonçons le favoritisme de l’État dans le secteur agricole car il a octroyé aux agriculteurs de la vallée une importante dotation de matériels plus de 1000 tracteurs.
En effet, Diogo est situé dans la commune de Darou Khoudoss, dans le département de Tivaouane, région de Thiès. Cette commune abrite les Industries Chimiques du Sénégal (I.C.S) et la future centrale à charbon Africa Energy. La zone de Diogo s'étend de Ségal à khonkyoye sur une distance de 40 km polarisant plus d'une vingtaine de villages.
Malgré le rôle primordial que ladite zone joue dans l’économie du Sénégal, elle est le laisser pour compte des autorités car depuis l’accession du pays à l’indépendance, la zone de Diogo n’a cessé de connaitre un chapelet de doléances dans tous les secteurs. Ces doléances sont loin de connaître leur épilogue.
La zone de Diogo souffre de manque criard d'infrastructures dans tous les domaines et pourtant elle regorge d’importantes ressources agricoles, et des potentialités minières et halieutiques. C’est une zone foncièrement agricole et produit d'importantes quantités de légumes très diversifiés : pommes de terre, oignons , carottes, choux, maniocs, courge, concombres, aubergines douce et amer, navets, salade, persils, etc., mais le drame est que faute de chambre froide qui pourrait stocker les récoltes en cas de mévente ou de surproduction , les maraîchers observent amertument sans aucune puissance des tonnes de légumes pourrir ou servir de nourriture aux animaux. Cette situation est due en partie à la mauvaise politique de commercialisation des produits qui subissent la concurrence des légumes importés : pommes de terre, carottes, oignons etc. A cet effet, ces produits cités ci-dessus subissent une mévente. Cette mévente des produits est aussi due aux prix trop bas des récoltes et elle empêche aux paysans de rembourser les crédits bancaires du CNCAS. Avec certains prix trop dérisoires, les paysans vendent aussi à perte, ce qui les empêche de couvrir les dépenses effectuées durant la saison. Du coup, ils peinent à compenser les lourds investissements d'argent pour supporter l'achat de matériels et d'intrants dont la plupart ne sont pas subventionnés : motopompes, carburant, tuyaux, semences, pesticides, engrais, fumiers, tracteurs, laboureurs, etc. Pour les denrées subventionnées, c'est souvent le commerçant qui en tire profit et non le paysan qui ne dispose pas assez de moyens pour s'en procurer directement.
A cet égard, nous dénonçons le favoritisme de l’État dans le secteur agricole car il a octroyé aux agriculteurs de la vallée une importante dotation de matériels plus de 1000 tracteurs.
La zone de Diogo est aussi oubliée par le directeur de l’horticulture dans la dotation d’engrais.
Malgré la grande production de légumes, le ministre de l'agriculture n'est jamais passé pour une visite de la zone.
Pour remédier à ces fléaux, ce que la zone de Diogo attend de sa population, c'est une unité synergique pour une meilleure organisation du secteur. Mais à l’État, nous attendons des mesures promptes et concrètes vu qu'il est déjà au courant de ce qui se passe dans la zone parce que le président de la république l'a confirmé lors de l’audience qu'il a accordée à Vieux Bâ responsable politique de l' APR dans la zone. Vu que l'État est au courant de nos doléances et affirme n'avoir point oublié Diogo parce que « daanou dadioul souf » dixit le président de la république, nous avons assez fait preuve de patience et Diogo réclame son dû. Par conséquent nous exigeons :
La construction d'une chambre froide pour la conservation des légumes en cas de surproduction ou de mévente.
La Subvention du matériel agricole à l'image des moteurs de la pêche (50%) et des intrants notamment l'engrais et les pesticides.
Éviter le favoritisme et doter les paysans de la zone des Niayes des tracteurs à l'instar des agriculteurs de la vallée du fleuve à qui l’État a remis plus de 1000 tracteurs pour augmenter la productivité et les rendements.
Permettre aux paysans d'accéder aux crédits agricoles avec des taux et des échéances raisonnables.
Être de concert avec les organisations paysannes avant d'autoriser l'importation de la carotte, la pomme de terre et l’oignon.
Fixer des prix rationnels et raisonnables pour l’écoulement de la production.
Veillez au contrôle stricte des ces prix par les services compétents.
Installer des unités de transformation des fruits et légumes au profit des femmes pour absorber la production ; les aider à des financements pour fructifier leurs revenus.
Installer un laboratoire de recherches agricoles avec une équipe d'experts expérimentés pour accompagner les paysans à disposer de variétés de légumes plus adaptés aux changements climatiques.
A la commune, nous exigeons une gestion transparente des recettes fiscales générées par le secteur vu qu'on a n'a pu constater aucune réalisation concrète de sa part. Il faut que la zone ait sa part des retombées qu’elle génère : un marché moderne clé à la main soulagerait la population.
Dans le secteur de la pêche, même s'il faut saluer l'effort que l'État a consenti dans ce domaine, il faut noter que les attentes escomptées sont loin d'être atteintes. Dans ce secteur, toutes les infrastructures sont déjà concentrées à Fass Boy et un village comme Diogo sur mer ne devait pas être mis en rade en raison du rôle prépondérant qu'il joue dans la production des produits agricoles et halieutiques. Diogo sur mer souffre beaucoup de son enclavement faute d'une route qui le relierait à Diogo où se trouve la route principale quand il y a une marée haute. En effet, quand il y a marée haute il est impossible de relier Fass Boy ; par conséquent le pourrissement des poissons et légumes est inévitable alors que la distance qui le sépare de Diogo fait moins de 06 kilomètres.
Pour sortir Diogo sur mer de ce gouffre, nous attendons des autorités municipales ou étatiques qu'elles inscrivent dans leurs priorités le désenclavement de Diogo sur mer : construction d'une route bitumée reliant les deux Diogo (06 km). Il faut que l'État participe davantage à une meilleure politique de mobilisation dynamique de ressources pour booster le secteur de la pêche qui joue un rôle clé dans l’économie du Sénégal.
Dans le secteur industriel, nous ne pouvons pas concevoir que la zone abrite les gisements de mines les plus importants de zircon, de thulium, d’ilménite, de phosphate, de tourbes, etc., et ne voir point la population jouir des retombées de ces minerais. Nous n'acceptons pas d'être à l'image du mendiant assis sur une mine de diamant. Pour éviter que ce scénario se produise, il faut que les industries déjà implantées dans la zone prennent en charge les doléances sociales :
Recrutement massif des jeunes et des femmes
Formation des jeunes et des étudiants aux métiers des mines.
Octroi de bourses étrangères et nationales aux étudiants
Accompagner la population à tout ce qui peut contribuer à rendre ses conditions de vie meilleure : eau potable en qualité et en quantité pour tous. En effet, pour l’eau, nous attendons que des mesures promptes soient prises pour la rendre non seulement claire mais accessible à tous. Pour ce faire, il faut l’installation d’une station de traitement de l’eau ou doter la zone d’un autre forage en dehors de cette nappe menacée qui fait que l’eau présentement utilisée par la population a l’aire d’être colorée en poudre d’oseille rouge en raison de la teneur en oxyde de fer.
Du côté de la santé, nous sommes confrontés à une insuffisance du personnel de santé et une qualité passable des soins. A cet égard, les solutions à préconiser c'est d’ériger le Poste de Santé de Diogo en un centre de santé digne de son nom eu égard à l’importance de la population polarisée. Avec la présence de GCO déjà et l'annonce d'une nouvelle usine d'exploitation de phosphate dans le village de Ngouye Wadé, dans la zone de Diogo on assiste à un rapide accroissement de la démographie.
Dans ce secteur nous saluons l'initiative des ressortissants immigrés de la zone pour l'acte symbolique et patriotique qu'ils ont posé en dotant le poste de santé de Diogo d'un bloc sanitaire d'un coût de 50 millions de franc. Il faut rappeler qu'ils ont aussi doté le poste de santé d'un appareil d’échographie d'un montant de 08 millions avant le démarrage du bloc sanitaire qui est aujourd’hui en chantier. On ne peut pas oublier l'ambulance médicalisée offerte au poste de santé par Mamadou Bâ, digne ressortissant de Diogo en Allemagne. Derechef, il faut louer la noble initiative du « Mouvement Baye sa Waar » crée par Bassirou FALL et qui regroupe tous les ressortissants de la zone au niveau de la diaspora mais aussi les fils et sympathisants de toute la zone de Diogo vivant un peu partout au Sénégal. Ce dit mouvement a pris l'initiative de construire une case de santé à Diogo sur mer avec une souscription volontaire de ses membres. Si nous tenons à les remercier, c'est parce que les actes qu'ils ont posés sont très symboliques et nous les apprécions à leur juste valeur. Ces actes de grande envergure devaient être entrepris par l'État ou la commune mais hélas Diogo est le laisser pour compte du nouveau régime parce que ni l'État ni la commune de Darou Khoudoss n'ont posé aucun acte concret qui soulagerait la population de la zone de Diogo depuis l'installation de ce régime.
Dans le secteur de l'énergie, nombreux sont les villages qui ne sont pas encore électrifiés et pour ceux qui sont déjà électrifiés, il faut une extension pour que l'électricité soit accessible pour tous : elle n'est plus un luxe mais une nécessité à l'orée du 21e siècle. De Ségal à Diogo, plusieurs villages se font traverser par les files de haute tension mais ils n'ont pas été électrifiés. Nous exigeons alors l'électrification de tous les villages et l'éclairage public pour plus de sécurité pour la population.
L'expérience, c'est la somme des erreurs. Avec l'implantation de GCO, les propriétaires terriens ont vu leurs terrains occupés par l'entreprise sans être bien dédommagés. Avec la nouvelle usine de phosphate récemment annoncée et qui présentement est en phase d'exploration, nous exigeons que les contrats soient bien négociés afin que les propriétaires qui céderont leurs terrains puissent être bien dédommagés et dans les recrutements que la population autochtone soit privilégiée puisque c'est leurs champs qui seront occupés. Dans ce secteur, nous jugeons trop dérisoires les actes posés par la commune et le constat est d'ailleurs le même dans tous les secteurs.
Dans le secteur de l'éducation qui est une compétence transférée, nous attendons aussi plus d'implication de la commune mais aussi de GCO à prendre en charge exhaustivement les besoins des apprenants : du préscolaire au supérieur en passant par le moyen secondaire. Nous attendons de GCO qu'elle alloue des bourses d'excellences et des bourses étrangères pour permettre aux étudiants d'avoir une formation de qualité et faire d'eux de grands cadres au lieu de les recruter sans aucune qualification professionnelle qui les empêche d'occuper des postes stratégiques et d’avoir des promotions dans leur carrière au sein de l’entreprise.
En raison de la scolarisation qui ne cesse de monter en crescendo, il faut construire davantage des salles de classes et augmenter les tables bancs et les fournitures scolaires. Il faut accompagner les apprenants à la maîtrise de l'outil informatique car au 21e siècle, l'analphabète est celui qui ne sait pas manipuler l'ordinateur.
Ériger le CEM de Diogo en lycée est aussi devenu strictement une nécessité nécessairement nécessaire car trouver un site d'accueil aux élèves détenteurs du BFEM est devenu une casse tête pour les parents et souvent c'est de jeunes élèves très brillants qui sont sacrifiés faute d'avoir un tuteur qui les accueille.
Dans le secteur du sport, la zone attend toujours son stade moderne et multifonctionnel et un soutien plus consistant aux ASC.
Enfin, dans le domaine du transport, une gare routière soulagerait beaucoup les acteurs de ce secteur. Au niveau des marchés pour plus de sécurité, il serait bien d'aménager des parkings pour les camions qui ont en charge le transport des légumes partout dans le territoire national et même dans les pays de la sous région.
Certes, ce diagnostic est loin d'être exhaustif mais nous avons pu toucher les points saillants aux quels nous invitons l'État, la commune ainsi que les entreprises installées dans la zone au premier rang GCO. La population de Diogo est sortie de son long sommeil dogmatique et plus rien ne sera pas comme avant. Nous ne pouvons pas être le poumon économique du Sénégal et mourir d’asphyxie. Il est temps qu’on donne à la zone de Diogo sa considération et faire son développement une priorité d'autant plus le rôle qu'elle joue est essentiel dans l'économie nationale. Et à ce propos, je ne saurais terminer mon propos sans vous faire part d'une doléance brûlant les lèvres de tout un chacun et consentie par toute la population ainsi que les dignes fils de la zone au niveau de la diaspora : Monsieur le président de la République, il est impératif que Diogo soit érigé en commune et ça ne peut pas attendre.
Serigne Mbaye, professeur de philosophie au lycée Ababacar Sy de Tivaouane domicilié à Darou Fall– Diogo.
Email: erotosmbaaye@gmail.com
Tel: 77 612 18 68 / 76 520 40 95
Malgré la grande production de légumes, le ministre de l'agriculture n'est jamais passé pour une visite de la zone.
Pour remédier à ces fléaux, ce que la zone de Diogo attend de sa population, c'est une unité synergique pour une meilleure organisation du secteur. Mais à l’État, nous attendons des mesures promptes et concrètes vu qu'il est déjà au courant de ce qui se passe dans la zone parce que le président de la république l'a confirmé lors de l’audience qu'il a accordée à Vieux Bâ responsable politique de l' APR dans la zone. Vu que l'État est au courant de nos doléances et affirme n'avoir point oublié Diogo parce que « daanou dadioul souf » dixit le président de la république, nous avons assez fait preuve de patience et Diogo réclame son dû. Par conséquent nous exigeons :
La construction d'une chambre froide pour la conservation des légumes en cas de surproduction ou de mévente.
La Subvention du matériel agricole à l'image des moteurs de la pêche (50%) et des intrants notamment l'engrais et les pesticides.
Éviter le favoritisme et doter les paysans de la zone des Niayes des tracteurs à l'instar des agriculteurs de la vallée du fleuve à qui l’État a remis plus de 1000 tracteurs pour augmenter la productivité et les rendements.
Permettre aux paysans d'accéder aux crédits agricoles avec des taux et des échéances raisonnables.
Être de concert avec les organisations paysannes avant d'autoriser l'importation de la carotte, la pomme de terre et l’oignon.
Fixer des prix rationnels et raisonnables pour l’écoulement de la production.
Veillez au contrôle stricte des ces prix par les services compétents.
Installer des unités de transformation des fruits et légumes au profit des femmes pour absorber la production ; les aider à des financements pour fructifier leurs revenus.
Installer un laboratoire de recherches agricoles avec une équipe d'experts expérimentés pour accompagner les paysans à disposer de variétés de légumes plus adaptés aux changements climatiques.
A la commune, nous exigeons une gestion transparente des recettes fiscales générées par le secteur vu qu'on a n'a pu constater aucune réalisation concrète de sa part. Il faut que la zone ait sa part des retombées qu’elle génère : un marché moderne clé à la main soulagerait la population.
Dans le secteur de la pêche, même s'il faut saluer l'effort que l'État a consenti dans ce domaine, il faut noter que les attentes escomptées sont loin d'être atteintes. Dans ce secteur, toutes les infrastructures sont déjà concentrées à Fass Boy et un village comme Diogo sur mer ne devait pas être mis en rade en raison du rôle prépondérant qu'il joue dans la production des produits agricoles et halieutiques. Diogo sur mer souffre beaucoup de son enclavement faute d'une route qui le relierait à Diogo où se trouve la route principale quand il y a une marée haute. En effet, quand il y a marée haute il est impossible de relier Fass Boy ; par conséquent le pourrissement des poissons et légumes est inévitable alors que la distance qui le sépare de Diogo fait moins de 06 kilomètres.
Pour sortir Diogo sur mer de ce gouffre, nous attendons des autorités municipales ou étatiques qu'elles inscrivent dans leurs priorités le désenclavement de Diogo sur mer : construction d'une route bitumée reliant les deux Diogo (06 km). Il faut que l'État participe davantage à une meilleure politique de mobilisation dynamique de ressources pour booster le secteur de la pêche qui joue un rôle clé dans l’économie du Sénégal.
Dans le secteur industriel, nous ne pouvons pas concevoir que la zone abrite les gisements de mines les plus importants de zircon, de thulium, d’ilménite, de phosphate, de tourbes, etc., et ne voir point la population jouir des retombées de ces minerais. Nous n'acceptons pas d'être à l'image du mendiant assis sur une mine de diamant. Pour éviter que ce scénario se produise, il faut que les industries déjà implantées dans la zone prennent en charge les doléances sociales :
Recrutement massif des jeunes et des femmes
Formation des jeunes et des étudiants aux métiers des mines.
Octroi de bourses étrangères et nationales aux étudiants
Accompagner la population à tout ce qui peut contribuer à rendre ses conditions de vie meilleure : eau potable en qualité et en quantité pour tous. En effet, pour l’eau, nous attendons que des mesures promptes soient prises pour la rendre non seulement claire mais accessible à tous. Pour ce faire, il faut l’installation d’une station de traitement de l’eau ou doter la zone d’un autre forage en dehors de cette nappe menacée qui fait que l’eau présentement utilisée par la population a l’aire d’être colorée en poudre d’oseille rouge en raison de la teneur en oxyde de fer.
Du côté de la santé, nous sommes confrontés à une insuffisance du personnel de santé et une qualité passable des soins. A cet égard, les solutions à préconiser c'est d’ériger le Poste de Santé de Diogo en un centre de santé digne de son nom eu égard à l’importance de la population polarisée. Avec la présence de GCO déjà et l'annonce d'une nouvelle usine d'exploitation de phosphate dans le village de Ngouye Wadé, dans la zone de Diogo on assiste à un rapide accroissement de la démographie.
Dans ce secteur nous saluons l'initiative des ressortissants immigrés de la zone pour l'acte symbolique et patriotique qu'ils ont posé en dotant le poste de santé de Diogo d'un bloc sanitaire d'un coût de 50 millions de franc. Il faut rappeler qu'ils ont aussi doté le poste de santé d'un appareil d’échographie d'un montant de 08 millions avant le démarrage du bloc sanitaire qui est aujourd’hui en chantier. On ne peut pas oublier l'ambulance médicalisée offerte au poste de santé par Mamadou Bâ, digne ressortissant de Diogo en Allemagne. Derechef, il faut louer la noble initiative du « Mouvement Baye sa Waar » crée par Bassirou FALL et qui regroupe tous les ressortissants de la zone au niveau de la diaspora mais aussi les fils et sympathisants de toute la zone de Diogo vivant un peu partout au Sénégal. Ce dit mouvement a pris l'initiative de construire une case de santé à Diogo sur mer avec une souscription volontaire de ses membres. Si nous tenons à les remercier, c'est parce que les actes qu'ils ont posés sont très symboliques et nous les apprécions à leur juste valeur. Ces actes de grande envergure devaient être entrepris par l'État ou la commune mais hélas Diogo est le laisser pour compte du nouveau régime parce que ni l'État ni la commune de Darou Khoudoss n'ont posé aucun acte concret qui soulagerait la population de la zone de Diogo depuis l'installation de ce régime.
Dans le secteur de l'énergie, nombreux sont les villages qui ne sont pas encore électrifiés et pour ceux qui sont déjà électrifiés, il faut une extension pour que l'électricité soit accessible pour tous : elle n'est plus un luxe mais une nécessité à l'orée du 21e siècle. De Ségal à Diogo, plusieurs villages se font traverser par les files de haute tension mais ils n'ont pas été électrifiés. Nous exigeons alors l'électrification de tous les villages et l'éclairage public pour plus de sécurité pour la population.
L'expérience, c'est la somme des erreurs. Avec l'implantation de GCO, les propriétaires terriens ont vu leurs terrains occupés par l'entreprise sans être bien dédommagés. Avec la nouvelle usine de phosphate récemment annoncée et qui présentement est en phase d'exploration, nous exigeons que les contrats soient bien négociés afin que les propriétaires qui céderont leurs terrains puissent être bien dédommagés et dans les recrutements que la population autochtone soit privilégiée puisque c'est leurs champs qui seront occupés. Dans ce secteur, nous jugeons trop dérisoires les actes posés par la commune et le constat est d'ailleurs le même dans tous les secteurs.
Dans le secteur de l'éducation qui est une compétence transférée, nous attendons aussi plus d'implication de la commune mais aussi de GCO à prendre en charge exhaustivement les besoins des apprenants : du préscolaire au supérieur en passant par le moyen secondaire. Nous attendons de GCO qu'elle alloue des bourses d'excellences et des bourses étrangères pour permettre aux étudiants d'avoir une formation de qualité et faire d'eux de grands cadres au lieu de les recruter sans aucune qualification professionnelle qui les empêche d'occuper des postes stratégiques et d’avoir des promotions dans leur carrière au sein de l’entreprise.
En raison de la scolarisation qui ne cesse de monter en crescendo, il faut construire davantage des salles de classes et augmenter les tables bancs et les fournitures scolaires. Il faut accompagner les apprenants à la maîtrise de l'outil informatique car au 21e siècle, l'analphabète est celui qui ne sait pas manipuler l'ordinateur.
Ériger le CEM de Diogo en lycée est aussi devenu strictement une nécessité nécessairement nécessaire car trouver un site d'accueil aux élèves détenteurs du BFEM est devenu une casse tête pour les parents et souvent c'est de jeunes élèves très brillants qui sont sacrifiés faute d'avoir un tuteur qui les accueille.
Dans le secteur du sport, la zone attend toujours son stade moderne et multifonctionnel et un soutien plus consistant aux ASC.
Enfin, dans le domaine du transport, une gare routière soulagerait beaucoup les acteurs de ce secteur. Au niveau des marchés pour plus de sécurité, il serait bien d'aménager des parkings pour les camions qui ont en charge le transport des légumes partout dans le territoire national et même dans les pays de la sous région.
Certes, ce diagnostic est loin d'être exhaustif mais nous avons pu toucher les points saillants aux quels nous invitons l'État, la commune ainsi que les entreprises installées dans la zone au premier rang GCO. La population de Diogo est sortie de son long sommeil dogmatique et plus rien ne sera pas comme avant. Nous ne pouvons pas être le poumon économique du Sénégal et mourir d’asphyxie. Il est temps qu’on donne à la zone de Diogo sa considération et faire son développement une priorité d'autant plus le rôle qu'elle joue est essentiel dans l'économie nationale. Et à ce propos, je ne saurais terminer mon propos sans vous faire part d'une doléance brûlant les lèvres de tout un chacun et consentie par toute la population ainsi que les dignes fils de la zone au niveau de la diaspora : Monsieur le président de la République, il est impératif que Diogo soit érigé en commune et ça ne peut pas attendre.
Serigne Mbaye, professeur de philosophie au lycée Ababacar Sy de Tivaouane domicilié à Darou Fall– Diogo.
Email: erotosmbaaye@gmail.com
Tel: 77 612 18 68 / 76 520 40 95
Autres articles
-
Sénégal : Les prix à la consommation augmentent de 1 % au troisième trimestre 2024, selon l’ANSD
-
10e Revue Annuelle des Réformes de l'UEMOA : le Sénégal évalue ses progrès dans l'intégration régionale
-
Sénégal : le rapport 2024 de la CNUCED met en lumière les défis de la dette, la dépendance aux matières premières ...
-
Coût de la vie et surplus pétrolier : la Banque mondiale dévoile ses prévisions jusqu'en 2026
-
Sécheresse : les femmes produisent 80 % de l’alimentation dans les pays en développement mais possèdent moins de 20 % des terres (ONU)