Ce jeudi 26 septembre, il y a 22 ans coulait le navire le Joola au large des côtes gambiennes. Le drame est survenu vers les coup de 23 heures. Le ferry reliant Dakar à Ziguinchor avait à son bord 1034 passagers, d'après les chiffres officiels. Sur ces 1034 seuls 64 ont survécu. Le 26 septembre 2002, de 23 heures à 5 heures du matin se passait la plus grande catastrophe de l'histoire maritime de l'humanité. Pendant qu'une partie du pays était encore dans les bras de Morphée.
A l'annonce du naufrage par les stations de radio privée, c'est tout le pays qui était à genou, pleurant à chaudes larmes, se lamentant sur son sort, regrettant son laxisme, son amateurisme - jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Ce jour-là, chaque citoyen dans un coin de sa tête défilait le film de son comportement au quotidien. Tout le monde était fautif. C'est le cumul des tares de tout un peuple qui a mené à ce naufrage. Tout le monde était coupable et personne n'était coupable. En cette journée, du 26 septembre 2002, tout le monde appelait à une rétrospection. C'était le mot qu'avait utilisé Abdoulaye Wade pour appeler les Sénégalais à changer de comportement.
Au palais, présidentiel régnait un silence de cimetière. Le Président Wade avait su sortir les mots justes pour calmer les ardeurs. Le Pape du Sopi avait promis des punitions exemplaires à tous les responsables et à toute personne impliquée dans ce laxisme ayant conduit à ce naufrage. " La tragédie du Joola doit être intégrée dans notre conscience...", avait déclaré Président Wade, le 02 octobre 2002 dans un message à la nation. Et dans la même logique, le ministre des Forces armées, Youba Sambou, a démissionné à la suite du naufrage du bateau. Le ministre des Transports, Youssouf Sakho, avait annoncé un peu plus tôt son départ sur la radio Sud FM. Le peuple, croyant Wade sur parole, s'était résigné, lui laissant le soin de faire exécuter la sentence. Au bout de quelques semaines, quelques mois, quelques années, les sanctions n'ont jamais été à la hauteur du drrame. Vraiment!
A l'époque Mame Madior Boye,Premier ministre, Youba Sambou, ministre des Forces armées, Youssouph Sakho, ministre des transports, tous les trois étaient aux yeux du peuple les premiers coupables.
Le Joola, quelques jours avant son naufrage était remis à l'eau pour un voyage Dakar-Ziguinchor, après quelques mois d'arraisonnement pour lui trouver des moteurs beaucoup plus à la pointe. Les deux moteurs qui le maintenaient jusque-là étaient devenus vétustes.
Le retour du Joola était fêté à grandes pompes avec des relents politiques. Bien sûr! Ce jour-là, y était tout le gratin du gouvernement pour saluer le retour du navire dans les eaux. Le tout était accompagné de discours dithyrambiques. Ce voyage fut, d'après les premières enquêtes de l'époque, effectué par un seul moteur alors que la norme voudrait que le ferry navigue avec deux moteurs.
La reprise de la desserte avait coïncidé avec l'ouverture des classes. Ainsi, donc le trajet de retour sonnait comme une aubaine pour les étudiants et élèves mais aussi "bana bana" pour éviter les tracasseries de la route. Le 26 septembre, le port de Ziguinchor était noir de monde. Les éclats de rires et quelques cris de joie fusaient de partout, les accolades, les vigoureux poignets de main et même parfois s'échappait une larme. Certains le visage endolori tenaient à assister au départ d'un ami, d'un fils , d'un frère ou d'une fille etc. Et le malheur ne venant pas seul, un homme est tombé du quai et est mort noyé, quelques heures avant que le navire ne lève l'ancre.
Quelques heures après ce drame, le Joola se lance vers son dernier voyage avec lui des milliers de personnes. Qui, à jamais, ne reverront ni parents ni amis. Ces personnes sont toutes mortes absorbées dans les profondeurs de l'océan au large des côtes gambiennes. C'était le 26 septembre 2002.
A l'annonce du naufrage par les stations de radio privée, c'est tout le pays qui était à genou, pleurant à chaudes larmes, se lamentant sur son sort, regrettant son laxisme, son amateurisme - jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Ce jour-là, chaque citoyen dans un coin de sa tête défilait le film de son comportement au quotidien. Tout le monde était fautif. C'est le cumul des tares de tout un peuple qui a mené à ce naufrage. Tout le monde était coupable et personne n'était coupable. En cette journée, du 26 septembre 2002, tout le monde appelait à une rétrospection. C'était le mot qu'avait utilisé Abdoulaye Wade pour appeler les Sénégalais à changer de comportement.
Au palais, présidentiel régnait un silence de cimetière. Le Président Wade avait su sortir les mots justes pour calmer les ardeurs. Le Pape du Sopi avait promis des punitions exemplaires à tous les responsables et à toute personne impliquée dans ce laxisme ayant conduit à ce naufrage. " La tragédie du Joola doit être intégrée dans notre conscience...", avait déclaré Président Wade, le 02 octobre 2002 dans un message à la nation. Et dans la même logique, le ministre des Forces armées, Youba Sambou, a démissionné à la suite du naufrage du bateau. Le ministre des Transports, Youssouf Sakho, avait annoncé un peu plus tôt son départ sur la radio Sud FM. Le peuple, croyant Wade sur parole, s'était résigné, lui laissant le soin de faire exécuter la sentence. Au bout de quelques semaines, quelques mois, quelques années, les sanctions n'ont jamais été à la hauteur du drrame. Vraiment!
A l'époque Mame Madior Boye,Premier ministre, Youba Sambou, ministre des Forces armées, Youssouph Sakho, ministre des transports, tous les trois étaient aux yeux du peuple les premiers coupables.
Le Joola, quelques jours avant son naufrage était remis à l'eau pour un voyage Dakar-Ziguinchor, après quelques mois d'arraisonnement pour lui trouver des moteurs beaucoup plus à la pointe. Les deux moteurs qui le maintenaient jusque-là étaient devenus vétustes.
Le retour du Joola était fêté à grandes pompes avec des relents politiques. Bien sûr! Ce jour-là, y était tout le gratin du gouvernement pour saluer le retour du navire dans les eaux. Le tout était accompagné de discours dithyrambiques. Ce voyage fut, d'après les premières enquêtes de l'époque, effectué par un seul moteur alors que la norme voudrait que le ferry navigue avec deux moteurs.
La reprise de la desserte avait coïncidé avec l'ouverture des classes. Ainsi, donc le trajet de retour sonnait comme une aubaine pour les étudiants et élèves mais aussi "bana bana" pour éviter les tracasseries de la route. Le 26 septembre, le port de Ziguinchor était noir de monde. Les éclats de rires et quelques cris de joie fusaient de partout, les accolades, les vigoureux poignets de main et même parfois s'échappait une larme. Certains le visage endolori tenaient à assister au départ d'un ami, d'un fils , d'un frère ou d'une fille etc. Et le malheur ne venant pas seul, un homme est tombé du quai et est mort noyé, quelques heures avant que le navire ne lève l'ancre.
Quelques heures après ce drame, le Joola se lance vers son dernier voyage avec lui des milliers de personnes. Qui, à jamais, ne reverront ni parents ni amis. Ces personnes sont toutes mortes absorbées dans les profondeurs de l'océan au large des côtes gambiennes. C'était le 26 septembre 2002.
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