Hollande s'est entretenu avec le président égyptien. Les affrontements ont fait 56 morts en une semaine. Dans la soirée, on apprenait qu'un jeune homme de 23 ans a succombé à une blessure infligée par un tir devant le palais. De source médicale, 53 personnes avaient été blessées dans ces affrontements.
Depuis une semaine, une soixantaine de personnes ont trouvé la mort lors d'affrontements avec la police à travers le pays. Le président Morsi ne veut rien céder, mais tente de calmer les esprits en appelant l'opposition au dialogue.
Vendredi soir, la présidence égyptienne hausse le ton et avertit que les forces de sécurité allaient agir «avec la plus grande fermeté» pour protéger les bâtiments publics. Mais les protestataires restent sourds aux appels du président qu'ils accusent d'«avoir volé» leur révolution. Rassemblés à l'appel de l'opposition, ils ont lancé aussi des pierres contre les forces de sécurité qui ont fait usage à leur tour de canons à eau et de gaz lacrymogènes et ont tiré en l'air. Très remontés, ils ont mis le feu à des pneus en criant «le peuple veut la chute du régime», reprenant le même slogan lancé il y a deux ans durant la révolte populaire qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.
Le commandant de la Garde républicaine, cité par l'agence Mena, a exhorté les manifestants à s'abstenir de «tout acte de nature à porter atteinte à l'ordre public». Près de la place Tahrir au Caire, non loin des ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, la police a tiré à la chevrotine, blessant deux manifestants qui ont été évacués par ambulance.
«Liberté !» «Morsi est illégitime», «Dégage !»
Les opposants ont repris les slogans anti-Moubarak pour dénoncer avec la même force lepouvoir de Morsi. «Liberté !» «Morsi est illégitime», «Dégage !» a chanté la foule qui a envahi les principales artères de la capitale, en arborant des banderoles réclamant «justice» pour les dizaines de victimes de la dernière vague de violences meurtrières ayant endeuillé le pays durant cette semaine.
Les mêmes protestations, les mêmes slogans, ont été entendus à Alexandrie, deuxième ville du pays, et notamment à Port-Saïd (nord-est), où, malgré l'état d'urgence, les affrontements du 26 janvier avaient été les plus sanglants avec la mort de 40 personnes après la condamnation à mort de 21 supporteurs du club de football local pour un massacre survenu dans un stade il y a un an jour pour jour.
Sur le plan politique, le Front du salut national (FSN), la principale coalition de l'opposition qui a appelé aux manifestations, veut faire valoir son poids face aux Frères musulmans. Il réclame la fin de la «monopolisation» du pouvoir par les islamistes dont est issu Mohamed Morsi, avec la mise en place d'un gouvernement de salut national, une révision de la Constitution ou encore le départ du procureur général nommé par le président. Et avertit encore: «Sans la satisfaction de ces revendications, aucun dialogue politique ne sera fructueux».
L'opposition juge Morsi responsable de l'échec face à la grave crise économique
Par ailleurs, dans un document signé au terme d'une réunion sous l'égide de l'institution sunnite et respectée Al-Azhar, les participants ont dénoncé «toute incitation à la violence» et souligné «la responsabilité de l'Etat et de son appareil sécuritaire» en matière de protection des citoyens. L'un des ténors de l'opposition, l'ancien diplomate égyptien et ex-chef de la Ligue arabe Amr Moussa, a plaidé pour des manifestations «pacifiques».
Cependant, alors que la rue est en ébullition depuis des mois, ces promesses d'apaisement de la classe politique laissent sceptique la presse égyptienne sur les chances d'amorcer un véritable dialogue susceptible de réconcilier un pays profondément divisé depuis l'élection de Morsi en juin dernier.
Les partisans du président islamistes font valoir qu'il est arrivé au pouvoir démocratiquement et qu'il est le premier civil à occuper cette fonction. L'opposition, elle, l'accuse, lui et les Frères musulmans, de privilégier leur idéologie islamiste au détriment de l'intérêt général. Et lui font porter la responsabilité de l'échec face à la grave crise économique que traverse le pays.
Depuis une semaine, une soixantaine de personnes ont trouvé la mort lors d'affrontements avec la police à travers le pays. Le président Morsi ne veut rien céder, mais tente de calmer les esprits en appelant l'opposition au dialogue.
Vendredi soir, la présidence égyptienne hausse le ton et avertit que les forces de sécurité allaient agir «avec la plus grande fermeté» pour protéger les bâtiments publics. Mais les protestataires restent sourds aux appels du président qu'ils accusent d'«avoir volé» leur révolution. Rassemblés à l'appel de l'opposition, ils ont lancé aussi des pierres contre les forces de sécurité qui ont fait usage à leur tour de canons à eau et de gaz lacrymogènes et ont tiré en l'air. Très remontés, ils ont mis le feu à des pneus en criant «le peuple veut la chute du régime», reprenant le même slogan lancé il y a deux ans durant la révolte populaire qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.
Le commandant de la Garde républicaine, cité par l'agence Mena, a exhorté les manifestants à s'abstenir de «tout acte de nature à porter atteinte à l'ordre public». Près de la place Tahrir au Caire, non loin des ambassades des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, la police a tiré à la chevrotine, blessant deux manifestants qui ont été évacués par ambulance.
«Liberté !» «Morsi est illégitime», «Dégage !»
Les opposants ont repris les slogans anti-Moubarak pour dénoncer avec la même force lepouvoir de Morsi. «Liberté !» «Morsi est illégitime», «Dégage !» a chanté la foule qui a envahi les principales artères de la capitale, en arborant des banderoles réclamant «justice» pour les dizaines de victimes de la dernière vague de violences meurtrières ayant endeuillé le pays durant cette semaine.
Les mêmes protestations, les mêmes slogans, ont été entendus à Alexandrie, deuxième ville du pays, et notamment à Port-Saïd (nord-est), où, malgré l'état d'urgence, les affrontements du 26 janvier avaient été les plus sanglants avec la mort de 40 personnes après la condamnation à mort de 21 supporteurs du club de football local pour un massacre survenu dans un stade il y a un an jour pour jour.
Sur le plan politique, le Front du salut national (FSN), la principale coalition de l'opposition qui a appelé aux manifestations, veut faire valoir son poids face aux Frères musulmans. Il réclame la fin de la «monopolisation» du pouvoir par les islamistes dont est issu Mohamed Morsi, avec la mise en place d'un gouvernement de salut national, une révision de la Constitution ou encore le départ du procureur général nommé par le président. Et avertit encore: «Sans la satisfaction de ces revendications, aucun dialogue politique ne sera fructueux».
L'opposition juge Morsi responsable de l'échec face à la grave crise économique
Par ailleurs, dans un document signé au terme d'une réunion sous l'égide de l'institution sunnite et respectée Al-Azhar, les participants ont dénoncé «toute incitation à la violence» et souligné «la responsabilité de l'Etat et de son appareil sécuritaire» en matière de protection des citoyens. L'un des ténors de l'opposition, l'ancien diplomate égyptien et ex-chef de la Ligue arabe Amr Moussa, a plaidé pour des manifestations «pacifiques».
Cependant, alors que la rue est en ébullition depuis des mois, ces promesses d'apaisement de la classe politique laissent sceptique la presse égyptienne sur les chances d'amorcer un véritable dialogue susceptible de réconcilier un pays profondément divisé depuis l'élection de Morsi en juin dernier.
Les partisans du président islamistes font valoir qu'il est arrivé au pouvoir démocratiquement et qu'il est le premier civil à occuper cette fonction. L'opposition, elle, l'accuse, lui et les Frères musulmans, de privilégier leur idéologie islamiste au détriment de l'intérêt général. Et lui font porter la responsabilité de l'échec face à la grave crise économique que traverse le pays.
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