Les candidats les plus favorisés, ceux qui disposent de moyens financiers, se deplacent en avion pour rejoindre les grandes villes du nord. Certains ont déjà fait étape à Gao ou Tombouctou mais pour l'heure, personne ne s'est encore rendu à Kidal, même si les candidats des principaux partis affichent leur intention d'y aller.
Le fief touareg figure en bonne place sur les agendas de campagne. Certains souhaiteraient que la Minusma, la mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali, sécurise leurs déplacements à Kidal. Les candidats ne s'interrogent pas seulement sur les questions de sécurité, mais aussi sur l'absence de la grande majorité de leurs partisans et militants aujourd'hui réfugiés dans les pays voisins ou déplacés à l'intérieur du pays, qui risque de mettre en péril la tenue de meetings.
« Il est important que les populations sentent que nous sommes solidaires »
Les leaders politques en lice pour la présidentielle veulent faire acte de présence au moins quelques heures. « Kidal fait partie du Mali, explique le directeur de campagne de l'un d'entre eux, et même si le vote sera probablement symbolique, il est important que les populations sentent que nous sommes solidaires ».
Le climat de tension et l'impréparation du scrutin dans la ville de Kidal permettront-ils de mener réellement une campagne électorale et d'organiser des élections le 28 juillet prochain ? Beaucoup en doutent.
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