Entre 7 heures et 18 heures, ce 26 août, 846 000 électeurs gabonais sont appelés aux urnes pour les élections présidentielle, législatives et locales. On compte treize candidats en lice pour le poste de président, dont deux principaux : le chef de l''État sortant, Ali Bongo Ondimba, et l'opposant Albert Ondo Ossa. Tous deux étaient encore actifs vendredi, à la veille du scrutin et au terme de la campagne électorale.
Ondo Ossa, l'espoir d'une alternance
Albert Ondo Ossa, le principal challenger, a rassemblé ses partisans au rond-point Nzeng Ayong, dans le VIe arrondissement, rapporte Yves-Laurent Goma à Libreville. Devant une foule diversifiée et très colorée, un leader a été particulièrement applaudi : Vincent Moulengui Boukosso, venu lire le message de soutien à Albert Ondo Ossa adressé depuis la France par l'opposant Jean Ping, adversaire malheureux d’Ali Bongo en 2016. Celui-ci lui a apporté son « soutien sans réserve ».
Ondo Ossa est la principale révélation de cette campagne depuis qu’il a été désigné, il y a une semaine seulement, candidat consensuel d’Alternance 2023. Une union quasi obligatoire pour l’opposition radicale dans une élection à un seul tour. Professeur d’économie et ancien ministre d’Omar Bongo entre 2006 et 2008, Ondo Ossa soulève les foules et fait renaître l’espoir d’une alternance au sommet de l’État.
Bongo vise une « victoire par KO »
De l'autre côté, Ali Bongo a rassemblé ses partisans au boulevard Jean-Paul II, proche de l’immeuble du pétrole. Il était surtout entouré de sa famille : son épouse Sylvia, son fils Nourredin Bongo Valentin, sa mère, et surtout sa sœur ainée Pascaline Bongo, avec qui les relations ne sont pas forcément au beau fixe.
Le chef de l’État est certes diminué depuis un AVC survenu il y a cinq ans. Mais il a tenu à montrer qu'il restait très actif avec de multiples déplacements. Ali Bongo bénéficie aussi de la machine du Parti démocratique gabonais, qui entend bien continuer à dominer l’Assemblée nationale et les conseils locaux. « Demain, votez pour les trois scrutins. Tous ensemble, nous gagnerons ces élections par une victoire par KO », a clamé le président sortant vendredi devant ses supporters.
L'opposition aspire à davantage de transparence
L’un des principaux enjeux du scrutin reste la transparence. Après des élections 2016 aux résultats controversés, qui avaient entraîné une grave crise, beaucoup espèrent un vote sans incident. L’opposition s’inquiète néanmoins vu les controverses autour du processus électoral, que ce soit des réformes quelques semaines avant le vote, le choix d’un bulletin unique présidentielle-législatives, ou encore l'absence d’observateurs internationaux, notamment ceux de l'Union européenne.
Afin d'observer le déroulement du vote et de compiler les résultats, des organisations de la société civile ont décidé de former environ un millier d'observateurs. Ils seront déployés dans six des neuf provinces du pays. George Mpaga, président du Réseau gabonais des organisations libres pour la bonne gouvernance, l'ONG qui supervise le projet, explique cette démarche :
Ondo Ossa, l'espoir d'une alternance
Albert Ondo Ossa, le principal challenger, a rassemblé ses partisans au rond-point Nzeng Ayong, dans le VIe arrondissement, rapporte Yves-Laurent Goma à Libreville. Devant une foule diversifiée et très colorée, un leader a été particulièrement applaudi : Vincent Moulengui Boukosso, venu lire le message de soutien à Albert Ondo Ossa adressé depuis la France par l'opposant Jean Ping, adversaire malheureux d’Ali Bongo en 2016. Celui-ci lui a apporté son « soutien sans réserve ».
Ondo Ossa est la principale révélation de cette campagne depuis qu’il a été désigné, il y a une semaine seulement, candidat consensuel d’Alternance 2023. Une union quasi obligatoire pour l’opposition radicale dans une élection à un seul tour. Professeur d’économie et ancien ministre d’Omar Bongo entre 2006 et 2008, Ondo Ossa soulève les foules et fait renaître l’espoir d’une alternance au sommet de l’État.
Bongo vise une « victoire par KO »
De l'autre côté, Ali Bongo a rassemblé ses partisans au boulevard Jean-Paul II, proche de l’immeuble du pétrole. Il était surtout entouré de sa famille : son épouse Sylvia, son fils Nourredin Bongo Valentin, sa mère, et surtout sa sœur ainée Pascaline Bongo, avec qui les relations ne sont pas forcément au beau fixe.
Le chef de l’État est certes diminué depuis un AVC survenu il y a cinq ans. Mais il a tenu à montrer qu'il restait très actif avec de multiples déplacements. Ali Bongo bénéficie aussi de la machine du Parti démocratique gabonais, qui entend bien continuer à dominer l’Assemblée nationale et les conseils locaux. « Demain, votez pour les trois scrutins. Tous ensemble, nous gagnerons ces élections par une victoire par KO », a clamé le président sortant vendredi devant ses supporters.
L'opposition aspire à davantage de transparence
L’un des principaux enjeux du scrutin reste la transparence. Après des élections 2016 aux résultats controversés, qui avaient entraîné une grave crise, beaucoup espèrent un vote sans incident. L’opposition s’inquiète néanmoins vu les controverses autour du processus électoral, que ce soit des réformes quelques semaines avant le vote, le choix d’un bulletin unique présidentielle-législatives, ou encore l'absence d’observateurs internationaux, notamment ceux de l'Union européenne.
Afin d'observer le déroulement du vote et de compiler les résultats, des organisations de la société civile ont décidé de former environ un millier d'observateurs. Ils seront déployés dans six des neuf provinces du pays. George Mpaga, président du Réseau gabonais des organisations libres pour la bonne gouvernance, l'ONG qui supervise le projet, explique cette démarche :
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