Depuis le début de la campagne électorale et même avant, il n’y a pas eu une seule manifestation de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) qui ait pu se dérouler sans casse. Ces dernières 48h, l'armée et la police ont dispersé violemment des « marches pacifiques » qui se sont déroulées en province. Plusieurs personnes ont été blessées ce 14 décembre par des soldats de la Garde républicaine à Lumbumbashi au moment de la dispersion de l'une de ces marches, organisée par l'UDPS. Au départ, elle rassemblait une trentaine de responsables locaux du parti, encadrés par des policiers, qui voulaient protester au palais de justice de la ville et dénoncer la fermeture depuis plusieurs jours de leur siège après des heurts avec des partisans de Joseph Kabila. La population s'est jointe au groupe à son passage composant un cortège de 200 à 300 personnes. La Garde républicaine est alors intervenue.
L'UDPS et les autorités se rejettent la responsabilité des dérapages. Pour le patron de la police congolaise, le général Bisengimana, c’est l’UDPS qui ne sait pas contenir ses militants : « ils [les dirigeants de l'UDPS, NDLR] ne contrôlent pas leurs militants et vous voyez les conséquences qui en découlent : il y a des magasins qui sont pillés, des biens qui sont cassés... C'est pour cette raison que les autorités politiques, à un certain moment donné, dans des circonstantes particulières, interdisent [les marches, NDLR] ».
Pour l’UDPS, c’est au contraire la police qui provoque des troubles à cause de ses interventions musclées : « il y a une répression agressive et même criminelle ! Toutes les manifestations que nous organisons ont été réprimées 20 minutes après leur début, indique Jacquemin Shabani secrétaire général qui rappelle que ce sont des marches pacifiques qu'on a l'habitude d'organiser, mais ils [les autorités, NDLR] veulent opprimer le peuple, l'empêcher de s'exprimer ».
Il n’y a pas d’interdiction formelle de manifester en ce moment en République démocratique du Congo, mais de fait, chaque début de rassemblement est systématiquement dispersé.
Selon les résultats provisoires annoncées le 9 décembre 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Joseph Kabila a été réélu avec 48,9% contre 32,33% à Etienne Tshisekedi, qui a rejeté ces résultats.
Ce mercredi 14 décembre, les États-Unis ont jugé que « la gestion et l'exécution technique de cette élection ont été gravement entachées » d'irrégularités et « ont manqué de transparence ». Un constat qui s'appuie sur le travail d'observation de son ambassade à Kinshasa et sur les rapports des autres organisations.
Quelle stratégie à adopter face aux « erreurs » et autres « irrégularités »
Tout le monde est d'accord à ce sujet : il y a eu des irrégularités ou des erreurs, c'est selon [Joseph Kabila a reconnu des « erreurs » lors de la présidentielle ce 12 décembre mais qui n'invalidaient pas , NDLR ].
Trois candidats à la présidentielle ont invité à préserver la paix sociale dans le pays. Comment ? Antippas Mbusa nyamwisi, Leon Kengo wa Dondo, Adam Bombole Intole exigent l'annulation du scrutin du 28 novembre 2011 et la mise en place d'un gouvernement de transition qui sera chargé d'organiser de nouvelles élections. Le sénateur Michel Bongongo, mandataire de l'Union des forces du changement (UFC) de Léon Kengo Wa Dondo : « puisque nous sommes tous d'accord qu'il y a eu des irrégularités, il vaut mieux qu'on recommence à zéro pour que le futur président de la République ne soit pas contesté ».
« Pas question ! » rétorquent les dirigeants de l'UDPS. Pour nous, Tshisekedi a gagné largement. Il était très largement en avance sur ses concurrents, explique le secrétaire général adjoint du parti, Raymond Kahungu Mbemba qui insiste, même les irrégularités ne l'ont pas rattrapé et on ne voit pas pourquoi quelques perdants pensent à l'annulation des résultats !
De tous les partis et les candidats ayant participé à la présidentielle, seul l'Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe a saisi la Cour suprême de justice pour les irrégularités constatées au cours des élections.
Source: RFI
L'UDPS et les autorités se rejettent la responsabilité des dérapages. Pour le patron de la police congolaise, le général Bisengimana, c’est l’UDPS qui ne sait pas contenir ses militants : « ils [les dirigeants de l'UDPS, NDLR] ne contrôlent pas leurs militants et vous voyez les conséquences qui en découlent : il y a des magasins qui sont pillés, des biens qui sont cassés... C'est pour cette raison que les autorités politiques, à un certain moment donné, dans des circonstantes particulières, interdisent [les marches, NDLR] ».
Pour l’UDPS, c’est au contraire la police qui provoque des troubles à cause de ses interventions musclées : « il y a une répression agressive et même criminelle ! Toutes les manifestations que nous organisons ont été réprimées 20 minutes après leur début, indique Jacquemin Shabani secrétaire général qui rappelle que ce sont des marches pacifiques qu'on a l'habitude d'organiser, mais ils [les autorités, NDLR] veulent opprimer le peuple, l'empêcher de s'exprimer ».
Il n’y a pas d’interdiction formelle de manifester en ce moment en République démocratique du Congo, mais de fait, chaque début de rassemblement est systématiquement dispersé.
Selon les résultats provisoires annoncées le 9 décembre 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Joseph Kabila a été réélu avec 48,9% contre 32,33% à Etienne Tshisekedi, qui a rejeté ces résultats.
Ce mercredi 14 décembre, les États-Unis ont jugé que « la gestion et l'exécution technique de cette élection ont été gravement entachées » d'irrégularités et « ont manqué de transparence ». Un constat qui s'appuie sur le travail d'observation de son ambassade à Kinshasa et sur les rapports des autres organisations.
Quelle stratégie à adopter face aux « erreurs » et autres « irrégularités »
Tout le monde est d'accord à ce sujet : il y a eu des irrégularités ou des erreurs, c'est selon [Joseph Kabila a reconnu des « erreurs » lors de la présidentielle ce 12 décembre mais qui n'invalidaient pas , NDLR ].
Trois candidats à la présidentielle ont invité à préserver la paix sociale dans le pays. Comment ? Antippas Mbusa nyamwisi, Leon Kengo wa Dondo, Adam Bombole Intole exigent l'annulation du scrutin du 28 novembre 2011 et la mise en place d'un gouvernement de transition qui sera chargé d'organiser de nouvelles élections. Le sénateur Michel Bongongo, mandataire de l'Union des forces du changement (UFC) de Léon Kengo Wa Dondo : « puisque nous sommes tous d'accord qu'il y a eu des irrégularités, il vaut mieux qu'on recommence à zéro pour que le futur président de la République ne soit pas contesté ».
« Pas question ! » rétorquent les dirigeants de l'UDPS. Pour nous, Tshisekedi a gagné largement. Il était très largement en avance sur ses concurrents, explique le secrétaire général adjoint du parti, Raymond Kahungu Mbemba qui insiste, même les irrégularités ne l'ont pas rattrapé et on ne voit pas pourquoi quelques perdants pensent à l'annulation des résultats !
De tous les partis et les candidats ayant participé à la présidentielle, seul l'Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe a saisi la Cour suprême de justice pour les irrégularités constatées au cours des élections.
Source: RFI
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