Le nouveau président de Zanzibar, Hussein Ali Mwinyi, à la tribune, s’est dit prêt à travailler à la réconciliation avec l'opposition. Avec 76% des voix, jamais un président du territoire semi-autonome n’avait été élu avec un score aussi élevé, rapporte notre correspondant à Nairobi, Sébastien Németh.
Une main tendue, mais des adversaires absents. Les principaux leaders du parti d’opposition ACT-Wazalendo dans l’archipel ont été arrêtés. Le parti a diffusé des photos montrant certains blessés avoir été battus par les forces de l’ordre. D’autres sont toujours portés disparus.
Ailleurs dans le pays, la domination du pouvoir est plus écrasante encore. Vendredi soir, la Commission électorale créditait le président Magufuli de 84,39% des suffrages. « La Commission déclare John Magufuli du CCM, qui a remporté la majorité des voix, vainqueur de l'élection présidentielle », a annoncé le président de la NEC Semistocles Kaijage. Son principal opposant, Tundu Lissu, n’a recueilli que 13% des voix.
Une assemblée monocolore
L’Assemblée, elle, devrait devenir quasi monocolore. Selon les derniers résultats publiés par la NEC, le CCM de Magufuli, au pouvoir sans discontinuer depuis l'indépendance, rafle la quasi-totalité des 264 sièges du Parlement attribués lors du scrutin législatif couplé à la présidentielle. « Ce n’est plus du multipartisme, c’est un système de parti unique qui fait semblant d’être une démocratie », a estimé le chercheur Nic Cheeseman
Beaucoup d’opposants craignent désormais qu’avec plus des deux-tiers des députés, le parti au pouvoir CCM réforme la constitution pour permettre à John Magufuli de s’éterniser au pouvoir. Aida Khenan, une des rares opposantes à avoir été élue au Parlement, a même évoqué la possibilité d’abandonner sa fonction. « La démocratie est plus importante que ma victoire », a-t-elle déclaré.
Car le triomphe du camp Magufuli est entaché par de sérieux soupçons de fraudes. Ses adversaires l’accusent d’avoir organisé « la plus grande mascarade électorale de l’histoire du pays », à l’aide notamment de bulletins pré-remplis.
Les observateurs partagés
Côté observateurs, deux visions s’opposent. La Communauté des Etats d’Afrique de l’Est a parlé d’un « vote normal », d’une « organisation professionnelle » et d’un « processus crédible ». L’organisation Tanzania Election Watch a, elle, dénoncé le « plus important recul pour la démocratie en Tanzanie, avec un processus bien en-dessous des standards pour considérer le vote libre juste et transparent ».
Mais l’opposition n’abandonne pas. Elle a déposé un dossier au Commonwealth demandant à l’organisation de désavouer publiquement ces élections, de dépêcher une délégation et de suspendre la Tanzanie de l’organisation.
Une main tendue, mais des adversaires absents. Les principaux leaders du parti d’opposition ACT-Wazalendo dans l’archipel ont été arrêtés. Le parti a diffusé des photos montrant certains blessés avoir été battus par les forces de l’ordre. D’autres sont toujours portés disparus.
Ailleurs dans le pays, la domination du pouvoir est plus écrasante encore. Vendredi soir, la Commission électorale créditait le président Magufuli de 84,39% des suffrages. « La Commission déclare John Magufuli du CCM, qui a remporté la majorité des voix, vainqueur de l'élection présidentielle », a annoncé le président de la NEC Semistocles Kaijage. Son principal opposant, Tundu Lissu, n’a recueilli que 13% des voix.
Une assemblée monocolore
L’Assemblée, elle, devrait devenir quasi monocolore. Selon les derniers résultats publiés par la NEC, le CCM de Magufuli, au pouvoir sans discontinuer depuis l'indépendance, rafle la quasi-totalité des 264 sièges du Parlement attribués lors du scrutin législatif couplé à la présidentielle. « Ce n’est plus du multipartisme, c’est un système de parti unique qui fait semblant d’être une démocratie », a estimé le chercheur Nic Cheeseman
Beaucoup d’opposants craignent désormais qu’avec plus des deux-tiers des députés, le parti au pouvoir CCM réforme la constitution pour permettre à John Magufuli de s’éterniser au pouvoir. Aida Khenan, une des rares opposantes à avoir été élue au Parlement, a même évoqué la possibilité d’abandonner sa fonction. « La démocratie est plus importante que ma victoire », a-t-elle déclaré.
Car le triomphe du camp Magufuli est entaché par de sérieux soupçons de fraudes. Ses adversaires l’accusent d’avoir organisé « la plus grande mascarade électorale de l’histoire du pays », à l’aide notamment de bulletins pré-remplis.
Les observateurs partagés
Côté observateurs, deux visions s’opposent. La Communauté des Etats d’Afrique de l’Est a parlé d’un « vote normal », d’une « organisation professionnelle » et d’un « processus crédible ». L’organisation Tanzania Election Watch a, elle, dénoncé le « plus important recul pour la démocratie en Tanzanie, avec un processus bien en-dessous des standards pour considérer le vote libre juste et transparent ».
Mais l’opposition n’abandonne pas. Elle a déposé un dossier au Commonwealth demandant à l’organisation de désavouer publiquement ces élections, de dépêcher une délégation et de suspendre la Tanzanie de l’organisation.
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