"Je suis une Sénégalaise d'origine française, +issue de la diversité+ comme on dit en France", déclare à l'AFP cette femme rousse, assise dans la cour de son domicile dakarois au jardin luxuriant où se côtoient vigne, arbre du voyageur et plantes à fleurs.
"Si tous les gens qui ont dit qu'ils voteraient pour moi votent vraiment pour moi, c'est sûr, je serai élue" dimanche, jour des législatives.
Cela ferait d'elle la première Occidentale naturalisée sénégalaise à siéger au parlement. Le Sénégal a déjà eu un "Toubab" député: Jean-Baptiste Collin, Français naturalisé sénégalais en 1961.
"Laurence est une Sénégalaise à part entière, même si elle de couleur blanche, elle a sa place dans nos listes", affirme El Hadji Sarr, un des responsables du Parti pour l'émergence citoyenne Tekki (gauche) qui l'a investie.
Ce parti, qui compte une seule femme à l'Assemblée nationale sortante (150 élus), est dirigé par un ingénieur économiste, Mamadou Lamine Diallo, dont la cinéaste partage les valeurs: compétence, éthique, équité, bonne gouvernance, transparence, participation citoyenne.
"J'ai toujours une sensibilité de gauche. Je suis incapable de voter à droite, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait", précise-t-elle.
L'investiture de Tekki "est une sorte d'engagement" pour le Sénégal, "un pays qui m'a beaucoup inspirée, qui m'a beaucoup donné", dit-elle, en reconnaissant aussi profiter de la loi sur la parité.
Adoptée en 2010 durant la présidence d'Abdoulaye Wade, cette loi instaure la parité absolue homme-femme dans toutes les institutions électives et sera appliquée pour la première fois aux législatives de dimanche.
"C'est quelque chose de très bien, surtout au Sénégal où il y a encore beaucoup d'injustices faites aux femmes" et "c'est important de commencer par là, en politique", estime Laurence Gavron.
"Je suis tombée amoureuse de ce pays »
Avant le Sénégal, elle dit avoir eu "une première vie très cinéphile": maîtrise de Lettres modernes spécialisation Cinéma en 1976, journalisme de cinéma, réalisation pour la télévision puis le cinéma, mariage avec un caméraman allemand qui décède alors qu'elle a 32 ans et attend son second enfant.
"La première fois que j'ai posé mon pied sur la terre sénégalaise, c'était il y a 25 ans. Je suis tombée amoureuse de ce pays", poursuit Laurence Gavron, juive, qui a été mariée à un Sénégalais, parle couramment le wolof, se "débrouille" en peul, deux des langues de ce pays à forte majorité musulmane.
Elle a fait des films sur plusieurs personnalités sénégalaises dont le cinéaste Djibril Diop Mambéty, des livres avec le Sénégal pour décor, dont "Boy Dakar". Installée à Dakar depuis 2002, elle obtient la nationalité sénégalaise en 2007.
Elle est célèbre dans les milieux culturels sénégalais. Le poète Thierno Seydou Sall, est prêt à voter pour elle, car elle "est pour que les choses bougent".
Comme députée, Laurence Gavron compte défendre la politique culturelle, la promotion des langues nationales, la lutte contre "toutes les injustices, les choses affreuses faites au nom parfois de la religion ou de la tradition (...): excisions, mariages forcés avec les petites filles, exploitation d'enfants".
Quelles sont ses chances?
"Je ne suis pas sûre d'être élue cette fois. Mais peut-être en 2017...", répond la candidate. Elle est en 28e position sur la liste nationale de Tekki, qui fait face à 23 autres partis et coalitions politiques plus anciens ou mieux implantés dans le pays.
"Si tous les gens qui ont dit qu'ils voteraient pour moi votent vraiment pour moi, c'est sûr, je serai élue" dimanche, jour des législatives.
Cela ferait d'elle la première Occidentale naturalisée sénégalaise à siéger au parlement. Le Sénégal a déjà eu un "Toubab" député: Jean-Baptiste Collin, Français naturalisé sénégalais en 1961.
"Laurence est une Sénégalaise à part entière, même si elle de couleur blanche, elle a sa place dans nos listes", affirme El Hadji Sarr, un des responsables du Parti pour l'émergence citoyenne Tekki (gauche) qui l'a investie.
Ce parti, qui compte une seule femme à l'Assemblée nationale sortante (150 élus), est dirigé par un ingénieur économiste, Mamadou Lamine Diallo, dont la cinéaste partage les valeurs: compétence, éthique, équité, bonne gouvernance, transparence, participation citoyenne.
"J'ai toujours une sensibilité de gauche. Je suis incapable de voter à droite, c'est quelque chose que je n'ai jamais fait", précise-t-elle.
L'investiture de Tekki "est une sorte d'engagement" pour le Sénégal, "un pays qui m'a beaucoup inspirée, qui m'a beaucoup donné", dit-elle, en reconnaissant aussi profiter de la loi sur la parité.
Adoptée en 2010 durant la présidence d'Abdoulaye Wade, cette loi instaure la parité absolue homme-femme dans toutes les institutions électives et sera appliquée pour la première fois aux législatives de dimanche.
"C'est quelque chose de très bien, surtout au Sénégal où il y a encore beaucoup d'injustices faites aux femmes" et "c'est important de commencer par là, en politique", estime Laurence Gavron.
"Je suis tombée amoureuse de ce pays »
Avant le Sénégal, elle dit avoir eu "une première vie très cinéphile": maîtrise de Lettres modernes spécialisation Cinéma en 1976, journalisme de cinéma, réalisation pour la télévision puis le cinéma, mariage avec un caméraman allemand qui décède alors qu'elle a 32 ans et attend son second enfant.
"La première fois que j'ai posé mon pied sur la terre sénégalaise, c'était il y a 25 ans. Je suis tombée amoureuse de ce pays", poursuit Laurence Gavron, juive, qui a été mariée à un Sénégalais, parle couramment le wolof, se "débrouille" en peul, deux des langues de ce pays à forte majorité musulmane.
Elle a fait des films sur plusieurs personnalités sénégalaises dont le cinéaste Djibril Diop Mambéty, des livres avec le Sénégal pour décor, dont "Boy Dakar". Installée à Dakar depuis 2002, elle obtient la nationalité sénégalaise en 2007.
Elle est célèbre dans les milieux culturels sénégalais. Le poète Thierno Seydou Sall, est prêt à voter pour elle, car elle "est pour que les choses bougent".
Comme députée, Laurence Gavron compte défendre la politique culturelle, la promotion des langues nationales, la lutte contre "toutes les injustices, les choses affreuses faites au nom parfois de la religion ou de la tradition (...): excisions, mariages forcés avec les petites filles, exploitation d'enfants".
Quelles sont ses chances?
"Je ne suis pas sûre d'être élue cette fois. Mais peut-être en 2017...", répond la candidate. Elle est en 28e position sur la liste nationale de Tekki, qui fait face à 23 autres partis et coalitions politiques plus anciens ou mieux implantés dans le pays.
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