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En 2023, 95 % des 597 000 décès liés au paludisme enregistrés en Afrique, selon l’OMS



En 2023, 95 % des 597 000 décès liés au paludisme enregistrés en Afrique, selon l’OMS
Le nombre de cas de paludisme dans le monde a augmenté de 11 millions en un an, atteignant 263 millions en 2023, selon un rapport publié hier mercredi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Face a cette situation, l’institution onusienne « appelle à des efforts accrus et à un accès équitable aux outils de lutte contre cette maladie pour inverser la tendance. »

En 2023, l’OMS estime à 597 000 le nombre de décès liés au paludisme, dont 95 % dans la région africaine. Cette région reste la plus touchée, car de nombreuses personnes n’ayant toujours pas accès aux services nécessaires pour prévenir, détecter et traiter cette maladie.

« Entre 2000 et 2023, plus de 2 milliards de cas et près de 13 millions de décès ont été évités grâce aux efforts mondiaux », indique le rapport. Cependant, le paludisme demeure une menace majeure, notamment en Afrique. « Personne ne devrait mourir du paludisme. Pourtant, cette maladie continue de toucher de manière disproportionnée les jeunes enfants et les femmes enceintes dans la région africaine », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

En novembre 2024, 44 pays et un territoire ont été certifiés exempts de paludisme par l’OMS. Parmi les 83 pays d’endémie, 25 signalent aujourd’hui moins de 10 cas par an, contre seulement 4 en 2000. Toutefois, le taux de mortalité reste préoccupant. « Depuis 2015, la région africaine a enregistré une réduction de 16 % de son taux de mortalité palustre. Mais en 2023, le taux de 52,4 décès pour 100 000 personnes à risque reste largement supérieur à l’objectif de 23 décès fixé pour 2030 dans la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme », lit-on dans le document.


De nouveaux outils, tels que le vaccin contre le paludisme et les moustiquaires de nouvelle génération, montrent des résultats encourageants. « En 2023, 78 % des 195 millions de moustiquaires livrées en Afrique subsaharienne étaient de nouvelle génération, contre 59 % en 2022. Près d’une vingtaine de pays utilisent désormais le vaccin, qui pourrait sauver des dizaines de milliers d’enfants chaque année. »

Manque de financement 

Malgré ces progrès, le financement reste insuffisant. En 2023, les ressources mobilisées ont atteint 4 milliards de dollars, soit moins de la moitié des 8,3 milliards nécessaires selon la politique mondiale de lutte contre le paludisme.

Les défis vont au-delà du financement. Les pays touchés par le paludisme font face à des systèmes de santé fragiles, à une surveillance inadéquate et à des menaces biologiques croissantes, telles que la résistance aux médicaments et aux insecticides. À cela s’ajoutent les conflits, les catastrophes naturelles, les changements climatiques et les déplacements de populations, qui amplifient les inégalités.

Les populations les plus vulnérables sont les femmes enceintes, les enfants de moins de 5 ans, les peuples autochtones, les migrants et les personnes vivant dans des zones isolées. L’OMS appelle à investir dans des systèmes de santé plus solides et des infrastructures de données pour atteindre ces populations de manière inclusive et efficace.

L’institution a conclut en soulignant l’urgence d’une riposte mondiale renforcée pour réduire durablement l’impact de cette maladie évitable et traitable.

Ndeye Fatou Touré

Jeudi 12 Décembre 2024 - 09:30


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