Pas moins de 69 incidents sécuritaires ont touché les travailleurs humanitaires durant les cinq premiers mois de cette année 2022. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies en Centrafrique ne cache pas son inquiétude devant la recrudescence des attaques qui visent les humanitaires et leurs conséquences.
La semaine dernière a été la pire si l’on s’en tient aux propos du chef du bureau Ocha en Centrafrique, Vedaste Kalima, avec quatre attaques armées contre les organisations humanitaires qui ont poussé deux d’entre elles, l’agence Intersos et Médecins du Monde à suspendre leurs activités dans le nord-ouest du pays. Conséquence : plus de 46 000 hommes, femmes et enfants vulnérables, dont la plupart sont des déplacés internes, ne peuvent plus accéder aujourd’hui à l’aide alimentaire dont ils ont un besoin urgent.
Ces attaques contre les humanitaires ont fait jusqu’ici un mort, un travailleur de Médecins sans frontière tué par un membre des FACA, les forces armées centrafricaine, il y a une semaine, ainsi que 16 blessés. « Ce bilan est plus lourd que celui de l’année passée à la même époque », s’est alarmé Vedaste Kalima, qui en appelle « au respect du droit humanitaire international ». « C’est primordial », a-t-il martelé.
Quant aux responsables de ces crimes, Ocha ne veut pas se prononcer, mais ces attaques interviennent dans une période où l’on parle de plus en plus d’une résurgence de l’activité rebelle dans plusieurs régions du pays.
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