Les quatre militaires de l'armée française opérant sous la bannière de l'ONU arrêtés il y a trois jours en Centrafrique et accusés sur les réseaux sociaux d'avoir voulu "assassiner" le chef de l'État ont été remis en liberté sans poursuites jeudi 24 février.
En vertu de l'accord qui régit les relations entre la Mission de maintien de la paix de l'ONU (Minusca) et le gouvernement, "on ne peut pas les entendre devant un juge et, face à cet obstacle, le parquet a décidé de classer sans suite", a déclaré à l'AFP Didier Tambo, le procureur général près la cour d'appel de Bangui.
La veille, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exigé leur "libération immédiate", assurant que la procédure établie entre l'ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d'infraction concernant des personnels onusiens "n'avait pas été respectée".
Les quatre soldats d'élite du corps de la Légion étrangère de l'armée française, de nationalités roumaine, italienne, bulgare et française, avaient été appréhendés lundi alors qu'ils étaient en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d'un véhicule blindé banalisé devant l'aéroport de Bangui.
L'ambassade de France et l'ONU avaient immédiatement indiqué qu'ils étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d'état-major de la force de la Minusca, qui compte quelque 15 000 Casques bleus dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ils venaient de le déposer à l'aéroport où il prenait l'avion pour Paris.
Mais aussitôt après leur arrestation, des photos de leur arsenal soigneusement aligné sur le sol par les forces de sécurité, ainsi que de leurs badges de l'ONU, comme une vidéo de leur arrestation, avaient été abondamment diffusées sur des comptes privés sur les réseaux sociaux, certains les accusant d'avoir voulu "assassiner" le président Faustin Archange Touadéra qui venait d'atterrir à Bangui.
"Manipulation grossière"
L'ONU et la France avaient dénoncé une "manipulation grossière" mais le parquet de Bangui avait ouvert le lendemain une "enquête régulière pour faire la lumière sur les faits".
La France accuse régulièrement le pouvoir à Bangui d'être "complice" d'une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d'innombrables "trolls" sur les réseaux sociaux et dans certains médias. De son côté, Moscou reproche à Paris d'accuser à tort les paramilitaires de la société privée de sécurité russe Wagner d'avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.
Au lendemain de leur arrestation, la France et les États-Unis avaient accusé à l'ONU à New York les "mercenaires" de Wagner d'avoir "exécuté" et "massacré" des dizaines de civils en janvier et de mener une campagne "systématique" de "terreur" en Centrafrique où ils combattent les rebelles aux côtés de l'armée régulière. Une diplomate russe à l'ONU avait démenti et accusé Paris et Washington de vouloir discréditer les "spécialistes" russes dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.
Face à une offensive de la rébellion menaçant Bangui il y a plus d'un an, le président Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s'ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des "instructeurs non armés" selon Moscou, des "mercenaires de Wagner" selon l'ONU et la France.
En quelques mois, ils avaient repoussé les groupes armés qui occupaient alors deux tiers du pays et récupéré la grande majorité du territoire. Mais au prix de violations des droits humains, accusent régulièrement l'ONU et la France.
À bord d'un "véhicule suspect", en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d'assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient "à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel", avait assuré mardi le parquet de Bangui, ajoutant : "Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois."
"Il y a d'un côté les indices et les charges, la voiture, les armes et, de l'autre, l'opportunité de poursuivre. Et le parquet a décidé qu'il n'était pas opportun de poursuivre en raison de l'accord" avec la Minusca, a expliqué le procureur général Tambo.
Mercredi, la ministre française des Armées, Florence Parly, s'était entretenue, selon son entourage, avec Antonio Guterres pour demander également leur libération. "Arrêter des soldats des Nations unies, de surcroît français, n'est pas sans grande gravité", a commenté jeudi pour l'AFP le porte-parole de l'état-major français, le colonel Pascal Lanni.
En vertu de l'accord qui régit les relations entre la Mission de maintien de la paix de l'ONU (Minusca) et le gouvernement, "on ne peut pas les entendre devant un juge et, face à cet obstacle, le parquet a décidé de classer sans suite", a déclaré à l'AFP Didier Tambo, le procureur général près la cour d'appel de Bangui.
La veille, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait exigé leur "libération immédiate", assurant que la procédure établie entre l'ONU et la Centrafrique en cas de soupçon d'infraction concernant des personnels onusiens "n'avait pas été respectée".
Les quatre soldats d'élite du corps de la Légion étrangère de l'armée française, de nationalités roumaine, italienne, bulgare et française, avaient été appréhendés lundi alors qu'ils étaient en treillis, lourdement armés et munis de leurs badges de la Minusca, à bord d'un véhicule blindé banalisé devant l'aéroport de Bangui.
L'ambassade de France et l'ONU avaient immédiatement indiqué qu'ils étaient membres de la sécurité rapprochée du général français Stéphane Marchenoir, chef d'état-major de la force de la Minusca, qui compte quelque 15 000 Casques bleus dans ce pays en guerre civile depuis 2013. Ils venaient de le déposer à l'aéroport où il prenait l'avion pour Paris.
Mais aussitôt après leur arrestation, des photos de leur arsenal soigneusement aligné sur le sol par les forces de sécurité, ainsi que de leurs badges de l'ONU, comme une vidéo de leur arrestation, avaient été abondamment diffusées sur des comptes privés sur les réseaux sociaux, certains les accusant d'avoir voulu "assassiner" le président Faustin Archange Touadéra qui venait d'atterrir à Bangui.
"Manipulation grossière"
L'ONU et la France avaient dénoncé une "manipulation grossière" mais le parquet de Bangui avait ouvert le lendemain une "enquête régulière pour faire la lumière sur les faits".
La France accuse régulièrement le pouvoir à Bangui d'être "complice" d'une campagne antifrançaise orchestrée par Moscou, notamment par d'innombrables "trolls" sur les réseaux sociaux et dans certains médias. De son côté, Moscou reproche à Paris d'accuser à tort les paramilitaires de la société privée de sécurité russe Wagner d'avoir fait main basse sur le pouvoir et les ressources du pays.
Au lendemain de leur arrestation, la France et les États-Unis avaient accusé à l'ONU à New York les "mercenaires" de Wagner d'avoir "exécuté" et "massacré" des dizaines de civils en janvier et de mener une campagne "systématique" de "terreur" en Centrafrique où ils combattent les rebelles aux côtés de l'armée régulière. Une diplomate russe à l'ONU avait démenti et accusé Paris et Washington de vouloir discréditer les "spécialistes" russes dans ce pays parmi les plus pauvres du monde.
Face à une offensive de la rébellion menaçant Bangui il y a plus d'un an, le président Touadéra avait appelé Moscou à la rescousse de son armée démunie et mal entraînée et des centaines de paramilitaires russes étaient venus s'ajouter à de nombreux autres présents depuis trois ans. Des "instructeurs non armés" selon Moscou, des "mercenaires de Wagner" selon l'ONU et la France.
En quelques mois, ils avaient repoussé les groupes armés qui occupaient alors deux tiers du pays et récupéré la grande majorité du territoire. Mais au prix de violations des droits humains, accusent régulièrement l'ONU et la France.
À bord d'un "véhicule suspect", en possession de quatre pistolets automatiques, trois fusils d'assaut, une mitrailleuse et des grenades, les quatre hommes se trouvaient "à moins de 30 mètres du passage du convoi présidentiel", avait assuré mardi le parquet de Bangui, ajoutant : "Le véhicule était suivi par les services de renseignements de la police depuis deux mois."
"Il y a d'un côté les indices et les charges, la voiture, les armes et, de l'autre, l'opportunité de poursuivre. Et le parquet a décidé qu'il n'était pas opportun de poursuivre en raison de l'accord" avec la Minusca, a expliqué le procureur général Tambo.
Mercredi, la ministre française des Armées, Florence Parly, s'était entretenue, selon son entourage, avec Antonio Guterres pour demander également leur libération. "Arrêter des soldats des Nations unies, de surcroît français, n'est pas sans grande gravité", a commenté jeudi pour l'AFP le porte-parole de l'état-major français, le colonel Pascal Lanni.
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