La mère, Nabiya, et une de ses filles, Ancha (16 ans), albinos. Elle a 3 filles albinos sur 7 enfants au total. © RFI/Claire Bergelès
Dans le quartier de Tallinding, Nabiya veille sur ses sept enfants. Dans le salon de la famille Sarr, alors que les filles se coiffent et jouent avec leur plus jeune frère, les peaux noires et blanches se mélangent. Dans la fratrie, trois filles sont albinos. Et Nabiya chérit chacun de ses enfants, sans distinction : « Il n'y a pas de différence entre eux. A mes yeux, ils sont tous égaux. Au début, les gens racontaient tellement de choses sur moi que j'avais un mari blanc, que peut-être je l'avais trompé en travaillant dans les hôtels, mais je m'en fichais. Car je sais que c'est dieu qui les a créées, donc je dois les accepter ».
Ancha, 16 ans, a certes dû faire face à quelques préjugés. Mais rien à voir avec les cas de meurtres d'albinos répertoriés en Tanzanie ou au Malawi. Selon elle, en Gambie, la société évolue plutôt dans le bon sens : « Les gens l'acceptent. Ils ne me discriminent pas en tant qu'albinos. C'est parce qu'ils sont de plus en plus informés, grâce à des campagnes de sensibilisation. Je pense que j'ai vraiment beaucoup de chance, car dans le pays dans lequel je vis, il n'y a pas de telles violences ».
Le principal ennemi ici, c'est finalement le soleil. Nabiya regrette de ne pas pouvoir mieux protéger ses filles : « J'ai toujours besoin d'acheter des lunettes de soleil, à cause de la sensibilité de leurs yeux. Mais je sais que je n'ai pas les moyens. Si j'avais les moyens, je ferais même soigner les boutons noirs sur leur peau. Je les aime tellement. Je ne veux pas qu'elles soient enfermées ici, je veux qu'elles aient une vie normale ».
Et son combat semble bien parti. Après le lycée, Ancha entend bien devenir docteur tout en continuant à plaider la cause des albinos, pour faire disparaitre les derniers préjugés.
Ancha, 16 ans, a certes dû faire face à quelques préjugés. Mais rien à voir avec les cas de meurtres d'albinos répertoriés en Tanzanie ou au Malawi. Selon elle, en Gambie, la société évolue plutôt dans le bon sens : « Les gens l'acceptent. Ils ne me discriminent pas en tant qu'albinos. C'est parce qu'ils sont de plus en plus informés, grâce à des campagnes de sensibilisation. Je pense que j'ai vraiment beaucoup de chance, car dans le pays dans lequel je vis, il n'y a pas de telles violences ».
Le principal ennemi ici, c'est finalement le soleil. Nabiya regrette de ne pas pouvoir mieux protéger ses filles : « J'ai toujours besoin d'acheter des lunettes de soleil, à cause de la sensibilité de leurs yeux. Mais je sais que je n'ai pas les moyens. Si j'avais les moyens, je ferais même soigner les boutons noirs sur leur peau. Je les aime tellement. Je ne veux pas qu'elles soient enfermées ici, je veux qu'elles aient une vie normale ».
Et son combat semble bien parti. Après le lycée, Ancha entend bien devenir docteur tout en continuant à plaider la cause des albinos, pour faire disparaitre les derniers préjugés.
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