Le 23 mars, les chefs d’état-major des pays de la communauté d'Afrique de l'Est avaient acté le retard pris dans le retrait du M23, dû, selon eux, au délai de déploiement des derniers contingents. En effet, aux côtés des militaires kényans et burundais, arrivés respectivement mi-novembre et début mars, des soldats ougandais et sud-soudanais étaient encore attendus.
Les premiers ont franchi la frontière vendredi dernier pour commencer à prendre position à Bunagana, première localité occupée par les rebelles depuis juin 2022. Quant aux seconds, ils sont arrivés à Goma en deux temps ce dimanche et ce lundi.
Selon le facilitateur de l’EAC pour cette crise, Uhuru Kenyatta, les différents contingents sont en train d’occuper les positions libérées par les rebelles du M23, comme prévu dans la dernière feuille de route. L’ex-président kényan ajoute que ce retrait est en train d’être vérifié par les différents mécanismes mis en place.
Une évolution qui fait dire à Uhuru Kenyatta que le M23 pourrait être en mesure de rejoindre le processus de Nairobi, les négociations entre le gouvernement congolais et les groupes armés, dont le quatrième round doit avoir lieu ce mois-ci.
Cependant, beaucoup de questions se posent sur cette force, observe notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi. Particulièrement, le contenu de son mandat qui n’est pas si clair pour toutes les parties prenantes. Kinshasa insiste sur le caractère offensif de la force, ce que démentent les Ougandais par exemple. C’est dans ce contexte que des députés s’interrogent sur ce que va faire concrètement cette force.
Le 31 mars, le fils de Yoweri Museveni partage une photo d’un militaire ougandais souriant dans les bras d’un combattant du M23 à Bunagana. Il qualifie le cliché de « belle image » et ajoute que les M23 sont ses frères et qu’il n’est pas nécessaire de les combattre, il suggère plutôt un dialogue. La veille, le président ougandais lui-même affirmait que ses troupes ne sont pas sur le sol congolais pour ouvrir le feu sur ce mouvement sanctionné par l’ONU et qualifié de terroriste par Kinshasa.
L’onde de choc de ces sorties médiatiques a été ressentie jusqu’au Palais du peuple, le siège du Parlement congolais, surtout que l’Angola a également clairement dit que ses 500 soldats qui s’apprêtent à être déployés dans la partie orientale de la RDC n’auront pas un mandat offensif. Eu égard à ce que beaucoup qualifient de cacophonie, le député de l’opposition Claudel-André Lubaya veut savoir quel est le mandat, la mission et la durée de cette force régionale ? Il veut également que soit divulgué l’accord sur le statut de la force mais aussi le statut actuel des zones censées être libérées par le M23.
Alors que les rebelles du M23 se retirent progressivement et qu’ils se sont convenus avec la force régionale de ne pas admettre l’armée congolaise dans les localités qu’ils ont cédées à la force régionale en attendant un dialogue avec Kinshasa, le gouvernement signé et persiste : il n’est pas question d’interdire à son armée d’investir les localités laissées par le M23. Le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya s'en expliquait face à la presse, lundi soir à Kinshasa.
Les premiers ont franchi la frontière vendredi dernier pour commencer à prendre position à Bunagana, première localité occupée par les rebelles depuis juin 2022. Quant aux seconds, ils sont arrivés à Goma en deux temps ce dimanche et ce lundi.
Selon le facilitateur de l’EAC pour cette crise, Uhuru Kenyatta, les différents contingents sont en train d’occuper les positions libérées par les rebelles du M23, comme prévu dans la dernière feuille de route. L’ex-président kényan ajoute que ce retrait est en train d’être vérifié par les différents mécanismes mis en place.
Une évolution qui fait dire à Uhuru Kenyatta que le M23 pourrait être en mesure de rejoindre le processus de Nairobi, les négociations entre le gouvernement congolais et les groupes armés, dont le quatrième round doit avoir lieu ce mois-ci.
Cependant, beaucoup de questions se posent sur cette force, observe notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi. Particulièrement, le contenu de son mandat qui n’est pas si clair pour toutes les parties prenantes. Kinshasa insiste sur le caractère offensif de la force, ce que démentent les Ougandais par exemple. C’est dans ce contexte que des députés s’interrogent sur ce que va faire concrètement cette force.
Le 31 mars, le fils de Yoweri Museveni partage une photo d’un militaire ougandais souriant dans les bras d’un combattant du M23 à Bunagana. Il qualifie le cliché de « belle image » et ajoute que les M23 sont ses frères et qu’il n’est pas nécessaire de les combattre, il suggère plutôt un dialogue. La veille, le président ougandais lui-même affirmait que ses troupes ne sont pas sur le sol congolais pour ouvrir le feu sur ce mouvement sanctionné par l’ONU et qualifié de terroriste par Kinshasa.
L’onde de choc de ces sorties médiatiques a été ressentie jusqu’au Palais du peuple, le siège du Parlement congolais, surtout que l’Angola a également clairement dit que ses 500 soldats qui s’apprêtent à être déployés dans la partie orientale de la RDC n’auront pas un mandat offensif. Eu égard à ce que beaucoup qualifient de cacophonie, le député de l’opposition Claudel-André Lubaya veut savoir quel est le mandat, la mission et la durée de cette force régionale ? Il veut également que soit divulgué l’accord sur le statut de la force mais aussi le statut actuel des zones censées être libérées par le M23.
Alors que les rebelles du M23 se retirent progressivement et qu’ils se sont convenus avec la force régionale de ne pas admettre l’armée congolaise dans les localités qu’ils ont cédées à la force régionale en attendant un dialogue avec Kinshasa, le gouvernement signé et persiste : il n’est pas question d’interdire à son armée d’investir les localités laissées par le M23. Le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya s'en expliquait face à la presse, lundi soir à Kinshasa.
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