Dans les faits la réalité semble plus complexe. Si le maintien d’un dispositif militaire à l’aéroport ou à l’ORTM peut se justifier pour des raisons de sécurité, comment expliquer que vendredi 1er juin, le capitaine Sanogo ait, selon une source diplomatique, reçu plusieurs ambassadeurs ? « Rien n’est réglé dans la répartition des pouvoirs », admet Sidi Sosso Diarra, le frère et conseiller spécial du Premier ministre. « Cheick Modibo Diarra est d’une prudence excessive, il n’a pas d’appui politique alors il ne veut pas froisser la junte. S’il veut exercer ses pleins pouvoirs, il va devoir aller les chercher », concède un autre de ses proches.
Après l’agression de Dioncounda Traoré, aucun responsable sécuritaire n’a été sanctionné et la semaine passée, le Premier ministre s’est rendu dans un camp militaire, revêtu d’un haut de treillis. Nombre de Bamakois y ont vu un symbole de sa difficulté à s’affranchir des soldats qui l’ont coopté.
RFI