Même s’il a décidé d’envoyer 500 hommes au Mali pour combattre les Islamistes, le président de la République ne semble pas convaincre le Parti démocratique sénégalais (Pds). Oumar Sarr et ses frères minimise visiblement les efforts du chef de l’Etat dans la résolution de la crise qui secoue le nord du Mali. « Le niveau exceptionnel des relations entre le Mali et le Sénégal, la fraternelle amitié entre les deux peuples au destin commun aurait, cependant, pu inciter notre pays à avoir un autre rôle, à côté de l’Afrique, dans la tragédie actuelle du peuple malien », ont dit les libéraux dans un communiqué publié par le comité directeur.
Le texte des libéraux qui ne mentionne nulle part la décision du président Sall d’envoyer des troupes à l’instar de ma majorité des pays d’Afrique de l’Ouest estime que « la république sœur du Mali, avec laquelle le Sénégal est lié par une histoire commune et dans laquelle vit le même peuple, est dans tous ses droits pour en appeler à la solidarité internationale, aux organisations régionales et sous régionales ainsi qu’aux pays amis pour recouvrer sa souveraineté sur la totalité de son territoire ».
Les libéraux qui déplore un déficit de consultation et de dialogue entre le pouvoir et les forces politiques, les partenaires sociaux et les chefs religieux, le Pds est d’avis que le Sénégal qui assure la présidence de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) a une responsabilité que lui confèrent l’histoire et sa proximité avec le Mali. « La solidarité, l’engagement spontané et sans équivoque de tout notre peuple informé au préalable des décisions prises doivent fonder toutes nos actions au lieu des tergiversations sur l’engagement de nos militaires, de ce tâtonnement et du manque de transparence qui expriment notre mise à l’écart dans la gestion de la sécurité de cette partie de notre continent », dénonce le Pds. Et les libéraux d’ajouter : « pourtant, depuis douze ans notre pays s’est toujours illustré et s’est impliqué avec succès dans la résolution des différents conflits sur presque toutes les parties du continent africain. A nos portes le savoir faire accumulé de notre diplomatie aurait certainement permis d'engager davantage l’Afrique ».