C'est l'aboutissement de pressions exercées depuis des mois par les Nations unies dans ce dossier. Parmi les personnes entendues par l'auditeur supérieur militaire de l'ex-Kasaï Occidental, on retrouve des témoins et des victimes, parmi lesquelles 22 femmes, et quatre enfants, dont deux filles et deux garçons, âgés de 14 à 15 ans, selon des sources proches du dossier.
Il s’agit d’une avancée importante si l'on se souvient qu'en août dernier, la ministre des droits humains avait nié le phénomène au micro de RFI, assurant que la Monusco ne lui avait fourni aucune information de nature à prouver l'existence des victimes. Une version contestée par l'ONU à l'époque qui dans la foulée a donc débloqué des fonds pour permettre à la justice militaire d'entendre les rescapés.
Plusieurs femmes ont porté plainte
A cette occasion, toujours de sources proches du dossier, plusieurs femmes victimes ont porté plainte devant l'auditorat. Plusieurs auraient également cité le nom du chef traditionnel Muyej, considéré comme l'instigateur des Bana Mura et épinglé dans plusieurs rapports comme l'un des principaux supplétifs de l'armée.
Quelle suite sera donnée ? Une instruction sera-t-elle ouverte ? C'est toute la question désormais. De source judiciaire en tout cas, l'audition du chef Muyej n'est pas à l'ordre du jour. « C'est prématuré », explique cette source qui promet toutefois que d'autres témoins seront entendus. La ministre des droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, dit avoir été informée de ces auditions, mais rester « sceptique » sur l'existence du phénomène, sans plus de précisions.
« J'ai failli être décapitée »
RFI a pu rencontrer plusieurs de ces victimes qui souhaitent toutefois garder l’anonymat. L’une d’entre elles, mère d’un bébé né des viols qu’elle dit avoir subi durant sa détention, raconte que les miliciens sont arrivés un soir dans son village, qu’elle et son mari ont fui chacun dans une direction. Lui, a pu se sauver. Elle a été retrouvée. « J’ai failli être décapitée. Quand ils m’ont arrêtée, ils m’ont mis dans un sac pour me tuer. Puis un chef est venu et a demandé à ce qu’on me laisse en vie pour m’emmener avec lui et que je serai décapitée plus tard. C’est lui le père de l’enfant que j’ai dans les bras », témoigne-t-elle.
Il s’agit d’une avancée importante si l'on se souvient qu'en août dernier, la ministre des droits humains avait nié le phénomène au micro de RFI, assurant que la Monusco ne lui avait fourni aucune information de nature à prouver l'existence des victimes. Une version contestée par l'ONU à l'époque qui dans la foulée a donc débloqué des fonds pour permettre à la justice militaire d'entendre les rescapés.
Plusieurs femmes ont porté plainte
A cette occasion, toujours de sources proches du dossier, plusieurs femmes victimes ont porté plainte devant l'auditorat. Plusieurs auraient également cité le nom du chef traditionnel Muyej, considéré comme l'instigateur des Bana Mura et épinglé dans plusieurs rapports comme l'un des principaux supplétifs de l'armée.
Quelle suite sera donnée ? Une instruction sera-t-elle ouverte ? C'est toute la question désormais. De source judiciaire en tout cas, l'audition du chef Muyej n'est pas à l'ordre du jour. « C'est prématuré », explique cette source qui promet toutefois que d'autres témoins seront entendus. La ministre des droits humains, Marie-Ange Mushobekwa, dit avoir été informée de ces auditions, mais rester « sceptique » sur l'existence du phénomène, sans plus de précisions.
« J'ai failli être décapitée »
RFI a pu rencontrer plusieurs de ces victimes qui souhaitent toutefois garder l’anonymat. L’une d’entre elles, mère d’un bébé né des viols qu’elle dit avoir subi durant sa détention, raconte que les miliciens sont arrivés un soir dans son village, qu’elle et son mari ont fui chacun dans une direction. Lui, a pu se sauver. Elle a été retrouvée. « J’ai failli être décapitée. Quand ils m’ont arrêtée, ils m’ont mis dans un sac pour me tuer. Puis un chef est venu et a demandé à ce qu’on me laisse en vie pour m’emmener avec lui et que je serai décapitée plus tard. C’est lui le père de l’enfant que j’ai dans les bras », témoigne-t-elle.
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