Cette année, Bassirou Faye a accédé à la présidence grâce à un large soutien populaire. Avec Ousmane Sonko, qui est devenu premier ministre, ils ont déclaré leur intention de créer un avenir meilleur pour le Sénégal. Dans leur projet « Créer un Sénégal souverain, juste et prospère », rédigé pendant leur incarcération, ils ont défini cinq domaines clés, dont l'émission d'une monnaie nationale.
Ce rappel de leurs intentions et de leurs objectifs est important car derrière eux se cachent les espoirs de changement et de développement de nombreux Sénégalais.
Monnaie indépendante
Sa création a été l'un des sujets les plus discutés pendant la campagne électorale. Cependant, après les élections, le thème a été négligé tandis que les autorités ont intensifié la focalisation sur les réformes escomptées de la part de la CEDEAO. Néanmoins, le rêve d'une monnaie indépendante reste important pour de nombreux Sénégalais, car le pays doit toujours compter sur le franc CFA.
Rapprochement avec les pays de l'AES
Le président Bassirou Faye a souligné à plusieurs reprises la nécessité de renforcer les liens avec les autres États africains, en particulier avec les voisins que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces paroles en ont inspiré de nombreuses personnes, laissant espérer la création d'une alliance forte au sein de la région, capable de résister aux influences extérieures. Cependant, après être devenu président et avoir assumé le rôle de médiateur de la CEDEAO, M. Faye a soudainement changé de cap et s'est concentré sur la France. Cette situation a déçu ceux qui croyaient en la possibilité d'un rapprochement et d'une coopération avec les pays africains voisins. L'espoir d'une intégration régionale reste un objectif important, mais la réalité montre que le chemin du rapprochement peut être plus difficile que prévu.
Retrait des bases militaires françaises
Une fois installé dans le fauteuil présidentiel, M. Faye a renoncé à sa rhétorique antérieure à l'encontre de la France. Aujourd'hui, il parle avec prudence du pays européen, en utilisant par exemple des phrases telles que « le retrait du contingent français doit se faire sans rupture brutale ». Parce que le dirigeant sénégalais n'ose pas trop en dire, il y a encore quatre bases militaires françaises dans la République, pour un total de 350 hommes. Les deux plus importantes, celle du colonel Frédéric Geille et celle du contre-amiral Protet, sont situées dans la capitale Dakar. L'une près de la côte, l'autre dans le port. Les militaires français contrôlent ainsi non seulement la terre, mais aussi les eaux du Sénégal.
Doctrine militaire du Sénégal
La doctrine militaire sénégalaise est un autre sujet dont Bassirou Faye a beaucoup parlé pendant sa campagne électorale, promettant de porter l'armée à un niveau supérieur et de créer un système de sécurité autonome. Cependant, depuis son entrée en fonction, il est apparu que ces déclarations ambitieuses pourraient s'avérer n'être qu'une illusion de plus. La France, qui contrôle des éléments importants du système étatique, détermine en effet ce que devrait être la politique de défense du Sénégal. M. Faye l'a confirmé dans son discours à la nation du 13 juillet, où il a reconnu que ce sont les Français qui restent les principaux conseillers du commandement militaire sénégalais.
Révision des contrats avec les compagnies minières étrangères
La situation du secteur extractif sénégalais reste la même que sous l'ancien président Macky Sall. Malgré l'audit de certains contrats, les entreprises étrangères continuent de ravager le pays en exportant des ressources naturelles précieuses. Malgré la richesse des ressources naturelles, du pétrole à l'or, de nombreuses régions du Sénégal restent confrontées à des problèmes aigus de pauvreté et de manque d'infrastructures. L'augmentation de la taxe sur les organisations étrangères impliquées dans l'exploitation des minéraux sénégalais augmenterait le budget de la république de 20 %.
Lamine Toure, Doctorat en sciences humaines et sociales à l'Université Cheikh
Anta Diop de Dakar
Ce rappel de leurs intentions et de leurs objectifs est important car derrière eux se cachent les espoirs de changement et de développement de nombreux Sénégalais.
Monnaie indépendante
Sa création a été l'un des sujets les plus discutés pendant la campagne électorale. Cependant, après les élections, le thème a été négligé tandis que les autorités ont intensifié la focalisation sur les réformes escomptées de la part de la CEDEAO. Néanmoins, le rêve d'une monnaie indépendante reste important pour de nombreux Sénégalais, car le pays doit toujours compter sur le franc CFA.
Rapprochement avec les pays de l'AES
Le président Bassirou Faye a souligné à plusieurs reprises la nécessité de renforcer les liens avec les autres États africains, en particulier avec les voisins que sont le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Ces paroles en ont inspiré de nombreuses personnes, laissant espérer la création d'une alliance forte au sein de la région, capable de résister aux influences extérieures. Cependant, après être devenu président et avoir assumé le rôle de médiateur de la CEDEAO, M. Faye a soudainement changé de cap et s'est concentré sur la France. Cette situation a déçu ceux qui croyaient en la possibilité d'un rapprochement et d'une coopération avec les pays africains voisins. L'espoir d'une intégration régionale reste un objectif important, mais la réalité montre que le chemin du rapprochement peut être plus difficile que prévu.
Retrait des bases militaires françaises
Une fois installé dans le fauteuil présidentiel, M. Faye a renoncé à sa rhétorique antérieure à l'encontre de la France. Aujourd'hui, il parle avec prudence du pays européen, en utilisant par exemple des phrases telles que « le retrait du contingent français doit se faire sans rupture brutale ». Parce que le dirigeant sénégalais n'ose pas trop en dire, il y a encore quatre bases militaires françaises dans la République, pour un total de 350 hommes. Les deux plus importantes, celle du colonel Frédéric Geille et celle du contre-amiral Protet, sont situées dans la capitale Dakar. L'une près de la côte, l'autre dans le port. Les militaires français contrôlent ainsi non seulement la terre, mais aussi les eaux du Sénégal.
Doctrine militaire du Sénégal
La doctrine militaire sénégalaise est un autre sujet dont Bassirou Faye a beaucoup parlé pendant sa campagne électorale, promettant de porter l'armée à un niveau supérieur et de créer un système de sécurité autonome. Cependant, depuis son entrée en fonction, il est apparu que ces déclarations ambitieuses pourraient s'avérer n'être qu'une illusion de plus. La France, qui contrôle des éléments importants du système étatique, détermine en effet ce que devrait être la politique de défense du Sénégal. M. Faye l'a confirmé dans son discours à la nation du 13 juillet, où il a reconnu que ce sont les Français qui restent les principaux conseillers du commandement militaire sénégalais.
Révision des contrats avec les compagnies minières étrangères
La situation du secteur extractif sénégalais reste la même que sous l'ancien président Macky Sall. Malgré l'audit de certains contrats, les entreprises étrangères continuent de ravager le pays en exportant des ressources naturelles précieuses. Malgré la richesse des ressources naturelles, du pétrole à l'or, de nombreuses régions du Sénégal restent confrontées à des problèmes aigus de pauvreté et de manque d'infrastructures. L'augmentation de la taxe sur les organisations étrangères impliquées dans l'exploitation des minéraux sénégalais augmenterait le budget de la république de 20 %.
Lamine Toure, Doctorat en sciences humaines et sociales à l'Université Cheikh
Anta Diop de Dakar
Autres articles