Une sécheresse, empirée par le phénomène El Nino, qui affecte des dizaines de pays en Afrique de l’Est et du Centre.
Les Nations unies déclarent que plus de 10 millions de personnes sont affectées à travers l’Ethiopie et ce nombre pourrait atteindre 15 millions au milieu de cette année.
Le gouvernement éthiopien a fait un appel aux dons de 1,4 milliards de dollars mais les bailleurs ont donné la moitié de ce montant.
Les agences humanitaires sont en train de tirer la sonnette d’alarmes car la situation pourrait empirer pour des millions de personnes si elles n’ont pas le soutien requis à la fin de ce mois.
Quatrième saison sans pluie
Le village de Fadeto dans la région de Somali en Ethiopie est un des plus affecté par la sécheresse.
Il est 10h du matin mais il fait une chaleur d’enfer, le temps est poussiéreux au point qu’il est difficile de voir.
Rien en vue, pas de végétation : tout est sec.
Des maisons faites de brindilles et de papier en plastique sont éparpillées dans le paysage.
Ce sont désormais les foyers de plusieurs milliers de personnes venues de diverses régions du pays à la recherche de nourriture d’eau et de soins médicaux.
C’est une quatrième saison inédite sans pluie et les populations de ce petit village prient pour leur soulagement.
La majeur partie de leur bétail, avec laquelle ils survivaient a été anéantie. Dans certaines zones, les populations ont perdu plus de 90ù de leurs animaux.
“Nous avons dû émigrer loin à la recherché de pâturage et d’eau pour nos animaux. La moindre personne parmi nous avait 200 têtes de bétails mais beaucoup sont morts. Nos vies reposent sur l’élevage. En tant que nomades, nous allons dans les zones où il y a la pluie mais dès fois quand il ne pleut pas nous survivons face à la sécheresse. La pluie est très importante pour nous. Mais cette sécheresse est nommée « la destructive ». Nous n’avons jamais vécu une telle sécheresse dans nos vies », indique un vieux berger.
Aa seul centre de santé de cette zone, des centaines de personnes sont venues pour une consultation.
Certains comme Hareed Sugie ont marché pendant des jours pour arriver ici.
Sa femme est récemment décédée en raison de complications médicales et maintenant il doit prendre en charge 10 enfants.
Trois d’entre eux souffrent de malnutrition sévère et il les a amenés ici pour un traitement urgent.
“J’ai dû amener mes enfants ici après qu’ils sont tombés malade. Un d’entre eux a la rougeole et a besoin d’assistance. Leur mère est morte et voici la situation que nous vivons. Nous n’avons pas d’aliment et nous dépendons de ce que les voisins cuisinent et nous donnent. Dès fois je prends du thé ou du jus”, explique le père de famille désorienté.
Malnutrition
A travers les zones affectées, le taux de malnutrition a dramatiquement augmenté.
Save the Children déclare qu’au moins six millions d’enfants font actuellement face à une pénurie critique d’aliment en Ethiopie.
L’ancien Premier ministre danois Helle Thorning Schmidt a visité certaines des pires zones affectées en tant que directrice exécutive de Save the Children.
“Nous avons un gouvernement ici en Ethiopie qui essaie durement de trouver une remède à la situation mais s’ils n’ont pas un soutien extérieur j’ai peur que de voir ces millions d’enfants souffrir de cette situation. Des millions d’enfants qui ont faim et soif courent le risque de malnutrition sévère. Ceci est une alerte car ceci peut être combattu et j’espère que le monde sera à l’écoute. Le gouvernement éthiopien fait ce qu’il peut mais il ne peut pas tout faire tout seul c’est pourquoi il a besoin d’aide“, a déclaré la responsable de Save The Children.
La sécheresse a rappelé à la mémoire collective la famine de 1984 durant laquelle près d’un million de personnes étaient mortes.
Le gouvernement déclare qu’il est dans une meilleure disposition pour aider les gens.
Il a déjà dépensé des millions de dollars de provisions alimentaires pour ceux qui en ont besoin mais a lancé un appel aux dons de 1,4 milliards de dollars.
L’Union Européenne a répondu en donnant 140 millions de dollars mais plus d’aide est nécessaire pour aider à combattre le désastre.
Source: BBC Afrique
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