Amadou Ba, ancien Premier ministre est venu juste derrière Bassirou Diomaye, élu président de la République, avec 31% des voix pendant que son ancien disciple aux impôts et domaines caracolait en tête avec 54% des suffrages. Battu à plate couture et ayant même félicité son adversaire, monsieur Ba s’était rendu à la Mecque pour y effectuer la Oumrah ( petit pèlerinage) avant de transiter vers l’Hexagone, pour certainement se faire des idées sur son avenir politique.
Le retour d’Amadou est perçu par ses partisans comme une prise de décision ferme de s’opposer au régime en place. Par leurs dires, Amadou Ba sera donc le chef de file de l’opposition. Mais par quels moyens? Puisque lui, Amadou Ba ne dispose pas d’une formation politique. Et il peine à jouir d’une légitimité au sein de l’APR. Et d’ailleurs, le Président Macky Sall semble reprendre du poil de la bête. Lui, qui depuis l’étranger haranguait et encourageait ses poulains à jouer les premiers rôles dans l'opposition. Et d’après des indiscrétions des assignations sont données à Abdoulaye Daouda Diallo, pour remobiliser les troupes.
Pape Amadou Sarr, ancien délégué général à l'Entrepreneuriat Rapide des Femmes et des jeunes (DER /FJ), un des proches de l’ancien Premier ministre se réjouit du retour de son mentor. Sur ce, il confirme la conférence de presse qu’animera monsieur Ba au courant de cette semaine. “Il va tenir une conférence de presse cette semaine pour se prononcer sur son avenir politique. Il nous dira aussi, comment il compte faire face à ce régime pour les 5 prochaines années”, a annoncé Pape Amadou sarr.
Et mieux, ajoute, l’ancien patron de la DER, “Amadou Ba, avec son score de 31% à la dernière élection, a le statut de premier opposant. Il doit jouer pleinement son rôle et assumer son statut. Il doit être un opposant républicain et faire des propositions pour le bien-être des populations”.
Comment donc, Amadou Ba compte occuper l’espace politique et incarner le chef de file de l’opposition. Sur ce, la réponse du Professeur de droit à l’université Gaston Berger de Saint-Louis, Moussa Diaw est sans équivoque. Pour le spécialiste du droit, c’est une situation un peu problématique. “On est satisfait de le voir revenir au bout d’un certain temps. Mais on ne peut pas le considérer, à mon avis, comme chef de l’opposition. Car il me semble que l’élection présidentielle n'apparaît pas comme le baromètre pour mesurer la représentativité d’un leader politique. Je pense que c’est au niveau de l’Assemblée nationale, le groupe qui arrive deuxième après la majorité doit constituer le deuxième”, a fait savoir le professeur Diaw.
De plus, avance-t-il, “ Amadou Ba a des problèmes de légitimité au sein de sa formation. Le Président sortant ne lui a pas facilité les choses. On a vu comment son soutien à été timide pendant toute la campagne. Ensuite, il a du mal à convaincre les membres des différents leaders de son parti. Parce que le parti a aussi des difficultés à être réformé”.
Aux yeux du professeur de droit, Amadou Ba est loin d'incarner le rôle de premier opposant à l'heure actuelle. En sus, il pense qu'il y a des difficultés inhérentes au leader Amadou Ba quant à ses capacités de jouer le rôle de chef de l'opposition. En attendant sa conférence de presse prévue au courant de cette semaine, les partisans de l'ancien Premier ministre de Macky Sall appellent à la mobilisation.
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