Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfance a présenté, mercredi, son rapport de l’évaluation du plan d’actions national pour l’élaboration des Violences basées sur le genre (Vbg) et la promotion des droits humains 2017-2021.
L’enquête nationale visait à mesurer l’évolution des comportements auprès des bénéficiaires ciblés pour mieux comprendre la situation des Vbg au niveau national. Il ressort de l’enquête que la violence physique demeure la plus fréquente avec 48%, comparée aux autres formes de violence, rapporte le journal dans sa parution de ce jeudi 13 avril 2023.
L’enquête ménage a impliqué 19 départements et 925 ménages en raison d’un département par région, deux départements pour Kédougou, Diourbel et Thiès et trois départements pour Dakar. Moussa Sall, qui restituait les résultats de l’étude, a indiqué que sur 925 enquêtés, 54,44% ont affirmé avoir eu connaissance des cas de violences basées sur le genre dans leur lieu de résidence au courant de cette année, contre 45,56% de non.
77% des personnes interrogées ont cité les deux dernières années 2021 et 2022. Après exploitation des données recueillies sur le terrain, il en ressort que les violences faites aux femmes et aux filles peuvent être classifiées selon la typologie ci-dessous : Les violences verbales, l’excision, les grossesses précoces, la maltraitance, les mariages forcés, les violences physiques, les violences sexuelles, les violences psychologiques, les violences économiques et les violences conjugales.
L’analyse montre une prédominance de la violence physique dans les régions sauf celles de Tambacounda et de Matam où respectivement sont plus citées les violences sexuelles et les violences psychologiques.
Selon le rapport, la répartition du type de violences le plus cité montre que la violence physique est la plus fréquente au niveau national avec 48%. Les violences psychologiques et sexuelles viennent respectivement en deuxième et troisième position avec 19% et 9%.
Toutefois, violences conjugales, mariages forcés, excision, agression, sont les types de violences les moins cités. «Les données de terrain montrent que les violences psychologiques (38,18%), les violences physiques (25,68%) et les violence économiques (17%) sont les formes les plus fréquentes au sein des familles. Mais les violences sexuelles, y compris les grossesses précoces et mariages forcés cumulés sont de 11%, ce qui constitue une situation préoccupante», a souligné le document.
Le rapport a indiqué que selon tous les types de violences, les femmes sont les plus vulnérables et particulièrement l’excision, les grossesses précoces et les mariages d’enfants s’appliquent exclusivement à elles. Les mariages précoces représentent 2%, les violences économiques 24%, les violences physiques 41%, les violences psychologiques sont estimées à 32% et les violences sexuelles sont de l’ordre de 14%. « 54% des personnes interrogées affirment être victimes de violences alors que 46% ont dit le contraire. Ce qui signifie que la majorité des personnes enquêtées ont subi une violence et justifie que la violence est de plus en plus fréquente au sein de la société sénégalaise », a dit Moussa Sarr, réalisateur de l’enquête.
L’étude a souligné que la plupart des personnes enquêtées reconnaissent avoir été victimes de violences au sein de la sphère familiale (58,94%) ou dans le milieu professionnel (20,39%). Les violences dans les lieux publics (7,82%), dans la rue (5,87%) et en milieu scolaire (5,03%) sont moins citées. Sur ce fait, Moussa Sarr soutient que «la famille et le lieu de travail sont les lieux principaux lieux d’exercice des violences. Toutefois, il important de garder en repérage les réseaux sociaux qui exposent de plus en plus à la violence».
D’après le rapport, la propension à signaler les cas avérés de violences n’est pas totalement une réalité particulièrement les violences sexuelles (4%), les mariages précoces (3%), les grossesses précoces (4%). Les communautés de plusieurs villages s’opposent au signalement des cas de violences en évoquant les liens sacrés de parenté.
L’étude a révélé que le traitement réel des violences reste difficile à déterminer du fait de la faiblesse des signalements et du recours au règlement à l’amiable entre autres. «La préservation de l’unité familiale via la pression des parents prime sur les droits des victimes. Ainsi, les victimes de violences particulièrement les femmes ne sont pas encadrées à signaler les violences subies», lit-on. De ce fait, les données prouvent que sur les violences dénoncées, 57% sont traitées à l’amiable, 29% n’ont eu aucune réaction et 11% seulement ont connu un traitement judiciaire.
Selon l’âge, les données montrent que les hommes sont les principaux auteurs (62%) et les femmes (37%). Cette situation reflète les contraintes exacerbant la marginalisation des femmes qui peuvent être regroupées en trois catégories principales à savoir, les contraintes spécifiques au genre (faible connaissance par les femmes elles-mêmes de leurs droits et le faible niveau de financement des besoins des femmes), les contraintes intensifiées par le genre (persistance du caractère patriarcal de la société et la prédominance des hommes à tous les niveaux de la vie économique et sociale), les contraintes imposées par le genre (non effectivité de l’application des textes favorables à l’équité et l’égalité de genre).
Avec le journal Bês Bi
L’enquête nationale visait à mesurer l’évolution des comportements auprès des bénéficiaires ciblés pour mieux comprendre la situation des Vbg au niveau national. Il ressort de l’enquête que la violence physique demeure la plus fréquente avec 48%, comparée aux autres formes de violence, rapporte le journal dans sa parution de ce jeudi 13 avril 2023.
L’enquête ménage a impliqué 19 départements et 925 ménages en raison d’un département par région, deux départements pour Kédougou, Diourbel et Thiès et trois départements pour Dakar. Moussa Sall, qui restituait les résultats de l’étude, a indiqué que sur 925 enquêtés, 54,44% ont affirmé avoir eu connaissance des cas de violences basées sur le genre dans leur lieu de résidence au courant de cette année, contre 45,56% de non.
Une prédominance des Vbg de la violence physique dans les régions
77% des personnes interrogées ont cité les deux dernières années 2021 et 2022. Après exploitation des données recueillies sur le terrain, il en ressort que les violences faites aux femmes et aux filles peuvent être classifiées selon la typologie ci-dessous : Les violences verbales, l’excision, les grossesses précoces, la maltraitance, les mariages forcés, les violences physiques, les violences sexuelles, les violences psychologiques, les violences économiques et les violences conjugales.
L’analyse montre une prédominance de la violence physique dans les régions sauf celles de Tambacounda et de Matam où respectivement sont plus citées les violences sexuelles et les violences psychologiques.
La violence physique en tête, les violences psychologiques et sexuelles en 2e
Selon le rapport, la répartition du type de violences le plus cité montre que la violence physique est la plus fréquente au niveau national avec 48%. Les violences psychologiques et sexuelles viennent respectivement en deuxième et troisième position avec 19% et 9%.
Toutefois, violences conjugales, mariages forcés, excision, agression, sont les types de violences les moins cités. «Les données de terrain montrent que les violences psychologiques (38,18%), les violences physiques (25,68%) et les violence économiques (17%) sont les formes les plus fréquentes au sein des familles. Mais les violences sexuelles, y compris les grossesses précoces et mariages forcés cumulés sont de 11%, ce qui constitue une situation préoccupante», a souligné le document.
Le rapport a indiqué que selon tous les types de violences, les femmes sont les plus vulnérables et particulièrement l’excision, les grossesses précoces et les mariages d’enfants s’appliquent exclusivement à elles. Les mariages précoces représentent 2%, les violences économiques 24%, les violences physiques 41%, les violences psychologiques sont estimées à 32% et les violences sexuelles sont de l’ordre de 14%. « 54% des personnes interrogées affirment être victimes de violences alors que 46% ont dit le contraire. Ce qui signifie que la majorité des personnes enquêtées ont subi une violence et justifie que la violence est de plus en plus fréquente au sein de la société sénégalaise », a dit Moussa Sarr, réalisateur de l’enquête.
La famille et le lieu de travail sont les lieux principaux d’exercice des violences
L’étude a souligné que la plupart des personnes enquêtées reconnaissent avoir été victimes de violences au sein de la sphère familiale (58,94%) ou dans le milieu professionnel (20,39%). Les violences dans les lieux publics (7,82%), dans la rue (5,87%) et en milieu scolaire (5,03%) sont moins citées. Sur ce fait, Moussa Sarr soutient que «la famille et le lieu de travail sont les lieux principaux lieux d’exercice des violences. Toutefois, il important de garder en repérage les réseaux sociaux qui exposent de plus en plus à la violence».
D’après le rapport, la propension à signaler les cas avérés de violences n’est pas totalement une réalité particulièrement les violences sexuelles (4%), les mariages précoces (3%), les grossesses précoces (4%). Les communautés de plusieurs villages s’opposent au signalement des cas de violences en évoquant les liens sacrés de parenté.
57% traitées à l’amiable et 11% traitement judiciaire
L’étude a révélé que le traitement réel des violences reste difficile à déterminer du fait de la faiblesse des signalements et du recours au règlement à l’amiable entre autres. «La préservation de l’unité familiale via la pression des parents prime sur les droits des victimes. Ainsi, les victimes de violences particulièrement les femmes ne sont pas encadrées à signaler les violences subies», lit-on. De ce fait, les données prouvent que sur les violences dénoncées, 57% sont traitées à l’amiable, 29% n’ont eu aucune réaction et 11% seulement ont connu un traitement judiciaire.
Selon l’âge, les données montrent que les hommes sont les principaux auteurs (62%) et les femmes (37%). Cette situation reflète les contraintes exacerbant la marginalisation des femmes qui peuvent être regroupées en trois catégories principales à savoir, les contraintes spécifiques au genre (faible connaissance par les femmes elles-mêmes de leurs droits et le faible niveau de financement des besoins des femmes), les contraintes intensifiées par le genre (persistance du caractère patriarcal de la société et la prédominance des hommes à tous les niveaux de la vie économique et sociale), les contraintes imposées par le genre (non effectivité de l’application des textes favorables à l’équité et l’égalité de genre).
Avec le journal Bês Bi
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