L'exhumation des corps présumés de l'ancien chef d'État et de ses douze camarades s’inscrit dans le cadre d'une instruction ouverte en mars dernier par les autorités de la transition.
Des centaines de personnes se sont présentées aux portes du cimetière dès 6h du matin. Les gendarmes continuent de repousser une foule de plus en plus nombreuse, désireuse de s’assurer que les tombes contiennent réellement les corps présumés.
Forte mobilisation
La famille et les partisans de Sankara doutent également que son corps s'y trouve réellement.
Les dispositifs de sécurité sont toutefois déjà en place afin de permettre aux familles d'assister, sans entraves, à l'exhumation des corps.
L'avocat de la famille Sankara, Bénéwendé Stanislas Sankara, a confirmé que les familles et leurs avocats ont été convoqués par le juge d'instruction. Quatre personnes par familles sont autorisées dans l’enceinte du cimetière.
Les leaders politiques et représentants du parti sankariste ont pu pénétrer pour assister à l’exhumation.
Cette procédure conduite par trois médecins, un Français et deux Burkinabès, permettra de savoir, grâce à des tests ADN, s'il s'agit effectivement du corps du président Thomas Sankara, selon Me Bénéwendé Stanislas Sankara.
Thomas Sankara avait été enterré le 15 octobre 1987, après son assassinat lors du coup d'État qui a porté Blaise Compaoré au pouvoir.
Le régime de M. Compaoré, renversé en octobre dernier par une insurrection populaire, avait toujours refusé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de cet assassinat.
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