A l'invitation de cet "ami", vous vous êtes par exemple rendu sur le "groupe" créé par Laura Laforge.
Pour les néophytes ou ceux qui se satisfont encore d'amitiés non-virtuelles, un "groupe" permet de réunir les membres de Facebook partageant, par exemple, vos centres d'intérêt (par exemple, Rue89) ou vos choix politiques. Là, les informations semblaient trop précises pour être fausses :
"Le 31 décembre 2008 serait le dernier jour de gratuité de FACEBOOK. Tel que dit dans les médias, les concepteurs du site Web FACEBOOK ont l'intention de rendre payant l'accès à leur site. En effet, les revenus de publicités que les concepteurs perçoivent ne peuvent plus subvenir aux frais reliés à l'utilisation de la bande passante et aux coûts de programmation qui augmentent sans cesse depuis les derniers mois. Les concepteurs ont l'intention de charger des frais de 3,99$ par mois pour l'accès au site Web."
C'est forcément vrai, puisque c'est "tel que dit dans les médias". Mais quels médias, justement ? Un autre groupe sur Facebook, proposant lui aussi de signer une pétition, fournit un indice en évoquant "les reportages diffusé (sic) à TVA le 07 mars 2008."
TVA ? En l'occurence, il ne s'agit pas de notre taxe sur la valeur ajoutée, mais d'une chaîne de télévision du Québec, propriété d'un grand groupe de médias, Quebecor. Une garantie de sérieux, donc. Mais les signataires de la pétition ont-ils vraiment regardé le reportage en question ? Probablement pas.
Une analyse publiée sur Slate relance la rumeur québecoise
Il les aurait pourtant choqués. Pas parce qu'il annonçait la fin de la gratuité de Facebook : il n'en est jamais fait mention. Mais parce que, comme beaucoup d'autres avant lui, le journaliste ne s'intéresse qu'aux dangers de ce qu'il appelle le "réseautage social", comme la possibilité pour de parfaits inconnus de tout savoir de votre vie.
La rumeur québécoise aurait pu être facilement démontée. Mais fin octobre, un article du site américain Slate (partenaire de Rue89) la relance. Son auteur, Farhad Manjoo, n'annonce pourtant pas que Facebook va devenir payant. Il ne fait que suggérer, chiffres à l'appui, que le site devrait y réfléchir très sérieusement.
Le constat est simple. Facebook est un immense succès, avec 100 millions de membres dans le monde, mais il ne gagne pas d'argent. Pour y remédier, les deux solutions évidentes sont de procéder à de nouvelles levées de fonds et de développer la publicité. Mais la crise économique fait fuir les investisseurs et les annonceurs.
Un abonnement de 5 dollars par mois pour les plus actifs ?
Farhad Manjoo propose une troisième solution : rendre le site en partie payant. L'utilisateur moyen compte moins de 200 "amis", et il ne réactualise pas les informations le concernant plus d'une fois par jour. Pour lui, Facebook resterait gratuit. Mais les membres les plus populaires et les plus actifs verseraient 5 dollars par mois.
Selon l'auteur, 95% des utilisateurs ne seraient pas concernés ou refuseraient catégoriquement. Les autres représenteraient quand même 5 millions de personnes. Et 300 millions de dollars par an. Cela resterait un peu ridicule : en 2007, les analystes estimaient la valeur du site à 15 milliards de dollars. Mais ce serait déjà ça de gagné.
Depuis le krach, le regard porté sur son patron de 24 ans, Mark Zuckerberg, a changé. "Facebook a le couteau sous la gorge", selon l'agence de presse financière BreakingViews, reprise par Le Monde. Et pour le site PerformanceBourse.com, "son business-model, basé sur une utilisation gratuite, n'est plus adapté".
Un démenti clair de la direction de Facebook
Autant d'articles alarmistes cités par les créateurs de groupes "pro-gratuité" sur Facebook. Comme Keskes, qui nous a expliqué avoir créé son groupe après avoir reçu le message annonçant une facturation de 3,99 dollars par mois :
"Dès la réception de ce message, j'ai décidé de réagir immédiatement afin de regrouper tous les militants et faire parler de cette cause par une seule voix, au lieu que ce soit par un simple message qui circule à travers les boîtes de réception. Il fallait prendre l'initiative et je l'ai fait tout simplement."
Mais une porte-parole américaine de Facebook, interrogée par Eco89, nous a apporté un démenti catégorique, tout en refusant d'en dire plus que ces quelques mots :
"Nous n'avons aucune intention de faire payer nos utilisateurs."
A moins, peut-être, de leur facturer de nouveaux services. Le grand concurrent de Facebook, MySpace, s'est ainsi allié aux maisons de disques pour lancer une plate-forme musicale moitié gratuite, moitié payante : l'écoute des morceaux ne coûte rien, mais le site vous propose ensuite de les acheter.
Les amateurs du "réseautage social" pourront en tout cas réveillonner l'esprit tranquille. Le 1er janvier 2009, ils n'auront pas à payer pour informer leurs centaines d'amis virtuels de leurs activités, pour faire circuler des rumeurs absurdes ou, pourquoi pas, profiter de la page des fans d'Eco89.
Source Rue 89.com
Pour les néophytes ou ceux qui se satisfont encore d'amitiés non-virtuelles, un "groupe" permet de réunir les membres de Facebook partageant, par exemple, vos centres d'intérêt (par exemple, Rue89) ou vos choix politiques. Là, les informations semblaient trop précises pour être fausses :
"Le 31 décembre 2008 serait le dernier jour de gratuité de FACEBOOK. Tel que dit dans les médias, les concepteurs du site Web FACEBOOK ont l'intention de rendre payant l'accès à leur site. En effet, les revenus de publicités que les concepteurs perçoivent ne peuvent plus subvenir aux frais reliés à l'utilisation de la bande passante et aux coûts de programmation qui augmentent sans cesse depuis les derniers mois. Les concepteurs ont l'intention de charger des frais de 3,99$ par mois pour l'accès au site Web."
C'est forcément vrai, puisque c'est "tel que dit dans les médias". Mais quels médias, justement ? Un autre groupe sur Facebook, proposant lui aussi de signer une pétition, fournit un indice en évoquant "les reportages diffusé (sic) à TVA le 07 mars 2008."
TVA ? En l'occurence, il ne s'agit pas de notre taxe sur la valeur ajoutée, mais d'une chaîne de télévision du Québec, propriété d'un grand groupe de médias, Quebecor. Une garantie de sérieux, donc. Mais les signataires de la pétition ont-ils vraiment regardé le reportage en question ? Probablement pas.
Une analyse publiée sur Slate relance la rumeur québecoise
Il les aurait pourtant choqués. Pas parce qu'il annonçait la fin de la gratuité de Facebook : il n'en est jamais fait mention. Mais parce que, comme beaucoup d'autres avant lui, le journaliste ne s'intéresse qu'aux dangers de ce qu'il appelle le "réseautage social", comme la possibilité pour de parfaits inconnus de tout savoir de votre vie.
La rumeur québécoise aurait pu être facilement démontée. Mais fin octobre, un article du site américain Slate (partenaire de Rue89) la relance. Son auteur, Farhad Manjoo, n'annonce pourtant pas que Facebook va devenir payant. Il ne fait que suggérer, chiffres à l'appui, que le site devrait y réfléchir très sérieusement.
Le constat est simple. Facebook est un immense succès, avec 100 millions de membres dans le monde, mais il ne gagne pas d'argent. Pour y remédier, les deux solutions évidentes sont de procéder à de nouvelles levées de fonds et de développer la publicité. Mais la crise économique fait fuir les investisseurs et les annonceurs.
Un abonnement de 5 dollars par mois pour les plus actifs ?
Farhad Manjoo propose une troisième solution : rendre le site en partie payant. L'utilisateur moyen compte moins de 200 "amis", et il ne réactualise pas les informations le concernant plus d'une fois par jour. Pour lui, Facebook resterait gratuit. Mais les membres les plus populaires et les plus actifs verseraient 5 dollars par mois.
Selon l'auteur, 95% des utilisateurs ne seraient pas concernés ou refuseraient catégoriquement. Les autres représenteraient quand même 5 millions de personnes. Et 300 millions de dollars par an. Cela resterait un peu ridicule : en 2007, les analystes estimaient la valeur du site à 15 milliards de dollars. Mais ce serait déjà ça de gagné.
Depuis le krach, le regard porté sur son patron de 24 ans, Mark Zuckerberg, a changé. "Facebook a le couteau sous la gorge", selon l'agence de presse financière BreakingViews, reprise par Le Monde. Et pour le site PerformanceBourse.com, "son business-model, basé sur une utilisation gratuite, n'est plus adapté".
Un démenti clair de la direction de Facebook
Autant d'articles alarmistes cités par les créateurs de groupes "pro-gratuité" sur Facebook. Comme Keskes, qui nous a expliqué avoir créé son groupe après avoir reçu le message annonçant une facturation de 3,99 dollars par mois :
"Dès la réception de ce message, j'ai décidé de réagir immédiatement afin de regrouper tous les militants et faire parler de cette cause par une seule voix, au lieu que ce soit par un simple message qui circule à travers les boîtes de réception. Il fallait prendre l'initiative et je l'ai fait tout simplement."
Mais une porte-parole américaine de Facebook, interrogée par Eco89, nous a apporté un démenti catégorique, tout en refusant d'en dire plus que ces quelques mots :
"Nous n'avons aucune intention de faire payer nos utilisateurs."
A moins, peut-être, de leur facturer de nouveaux services. Le grand concurrent de Facebook, MySpace, s'est ainsi allié aux maisons de disques pour lancer une plate-forme musicale moitié gratuite, moitié payante : l'écoute des morceaux ne coûte rien, mais le site vous propose ensuite de les acheter.
Les amateurs du "réseautage social" pourront en tout cas réveillonner l'esprit tranquille. Le 1er janvier 2009, ils n'auront pas à payer pour informer leurs centaines d'amis virtuels de leurs activités, pour faire circuler des rumeurs absurdes ou, pourquoi pas, profiter de la page des fans d'Eco89.
Source Rue 89.com
Autres articles
-
Le Sénat américain adopte un texte évitant la paralysie budgétaire
-
Allemagne: un véhicule percute le marché de Noël à Magdebourg, des morts et des dizaines de blessés
-
Pakistan: 16 soldats tués dans l'attaque d'une base militaire (responsables)
-
Croatie: un élève tué, plusieurs autres et une enseignante blessés dans une attaque à l'arme blanche dans une école primaire à Zagreb
-
Au moins huit morts dans le naufrage d'un bateau de migrants au large de la Grèce