Le plus grand réseau communautaire vient d'entrer de plain-pied dans l'arène politique du Royaume-Uni avec "Democracy UK". Une plate-forme d'informations et d'échanges qui, à quelques semaines des législatives, intéresse les partis politiques.
En l'espace de quelques jours, la page compte déjà plus de 9 000 fans parmi les 23 millions d’utilisateurs enregistrés sur le site au Royaume-Uni - presque autant que le nombre d’électeurs qui ont voté lors des dernières législatives de 2005. A l'origine de ce projet, Richard Allan, un ancien député libéral-démocrate et directeur de la politique pour Facebook Europe.
"Le principal objectif de cette page est de proposer une plate-forme de débats à nos utilisateurs, indique-t-il. Nous avons créé plusieurs onglets interactifs pour les aider à s'y retrouver dans le paysage politique et cerner les enjeux-clés de l’élection."
Si Allan a siégé au Parlement britannique comme membre du Parti libéral-démocrate pendant plusieurs années (1997-2005), il assure que la page n'a aucune connotation politique et doit rester neutre. "En accord avec la politique générale de Facebook, le site représente toutes les couleurs politiques.” Et de poursuivre : "Facebook a monté une équipe dédiée à la gestion de cette page pour s’assurer que le contenu soit constamment nouveau, pertinent et intéressant tout au long de la période de campagne."
Un outil politique doté d'un puissant potentiel
Taz Rasaul est devenue membre. "J'aime prendre connaissance des différentes opinions politiques et suivre le fil des conversations du groupe", justifie-t-elle.
Avec plus de 316 millions d’utilisateurs, Facebook peut se targuer d'être un outil puissant, particulièrement dans le domaine politique. Selon les statistiques de l'entreprise américaine, la moyenne des utilisateurs est prête à passer plus de 55 minutes par jour à naviguer sur le site, à partager des photos et vidéos, et surtout des opinions et des idées.
Le site communautaire, qui a joué un rôle non négligeable lors de l’élection présidentielle de 2008 aux Etats-Unis, entend faire de même au Royaume-Uni car beaucoup de choses ont changé dans le paysage politique britannique depuis les dernières législatives de 2005. Aujourd’hui, le pays se place au deuxième rang du plus grand nombre d’utilisateurs Facebook dans le monde, juste derrière les Etats-Unis.
Au pays de l'Oncle Sam, 94 millions des quelque 300 millions d’habitants surfent sur le site alors que 23 millions des 60 millions de Britanniques possèdent un compte Facebook. Et 86 % d'entre eux ont le droit de vote.
Deux des trois principaux candidats utilisent Facebook
Pour la première fois, citoyens britanniques et politiciens vont pouvoir évaluer la force d’Internet lors de scrutins électoraux. Pour ces législatives, les partis politiques sont censés utiliser le réseau communautaire comme un moyen plus pratique et plus économique pour atteindre les électeurs. Avec le système publicitaire personnalisé mis en place par le site, les membres Facebook pourront recevoir de la pub ciblée des différents partis. Le défi des politiciens présents sur le réseau social sera d’utiliser à bon escient sa base de données pour relayer des messages et se constituer un soutien.
Mais les partis politiques britanniques ont mis du temps à utiliser les plate-formes en ligne, et particulièrement Facebook. "La principale raison à cela est le système électoral, commente Bart Cammaerts, qui travaille au département des médias et de la communication à la London School of Economics. La circonscription du pays exige des candidats locaux qu'ils effectuent un travail de terrain, et faire campagne en allant chez les gens s’avère très efficace."
Jusqu’à présent, seulement deux des trois principaux candidats utilisent Facebook. Le candidat conservateur David Cameron et le libéral-démocrate Nick Clegg ont chacun leur propre page sur le site, mais connaissent un succès relatif auprès des internautes. Cameron compte 18 000 fans sur sa page contre 4 000 pour celle de Clegg. C’est bien loin des quelque 7 million de fans de la page d’Obama. Le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, et le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, recueillent, eux, 200 000 fans chacun.
Les membres Facebook peuvent-ils influencer une élection ?
L’actuel Premier ministre et candidat travailliste, Gordon Brown, ne s'appuie pas encore sur le site communautaire, contrairement à son parti, dont la page recense 7 000 fans.
Selon un rapport publié par Diffusion, une agence de communication basé à Londres : "Les conservateurs ont adopté Facebook comme un outil de campagne avec bien plus d'enthousiasme que les candidats des partis politiques rivaux. A l’approche des législatives, le nombre de fans sur la page du parti conservateur constitue un avantage avec un potentiel énorme. Si on part du principe qu’un utilisateur Facebook compte en moyenne 120 amis, la différence, même légère, dans le nombre de fans peut vite avoir des conséquences sur l’efficacité de la campagne." Reste à savoir si les choix des électeurs peuvent être influencés par des amis Facebook.
"Le principal objectif de cette page est de proposer une plate-forme de débats à nos utilisateurs, indique-t-il. Nous avons créé plusieurs onglets interactifs pour les aider à s'y retrouver dans le paysage politique et cerner les enjeux-clés de l’élection."
Si Allan a siégé au Parlement britannique comme membre du Parti libéral-démocrate pendant plusieurs années (1997-2005), il assure que la page n'a aucune connotation politique et doit rester neutre. "En accord avec la politique générale de Facebook, le site représente toutes les couleurs politiques.” Et de poursuivre : "Facebook a monté une équipe dédiée à la gestion de cette page pour s’assurer que le contenu soit constamment nouveau, pertinent et intéressant tout au long de la période de campagne."
Un outil politique doté d'un puissant potentiel
Taz Rasaul est devenue membre. "J'aime prendre connaissance des différentes opinions politiques et suivre le fil des conversations du groupe", justifie-t-elle.
Avec plus de 316 millions d’utilisateurs, Facebook peut se targuer d'être un outil puissant, particulièrement dans le domaine politique. Selon les statistiques de l'entreprise américaine, la moyenne des utilisateurs est prête à passer plus de 55 minutes par jour à naviguer sur le site, à partager des photos et vidéos, et surtout des opinions et des idées.
Le site communautaire, qui a joué un rôle non négligeable lors de l’élection présidentielle de 2008 aux Etats-Unis, entend faire de même au Royaume-Uni car beaucoup de choses ont changé dans le paysage politique britannique depuis les dernières législatives de 2005. Aujourd’hui, le pays se place au deuxième rang du plus grand nombre d’utilisateurs Facebook dans le monde, juste derrière les Etats-Unis.
Au pays de l'Oncle Sam, 94 millions des quelque 300 millions d’habitants surfent sur le site alors que 23 millions des 60 millions de Britanniques possèdent un compte Facebook. Et 86 % d'entre eux ont le droit de vote.
Deux des trois principaux candidats utilisent Facebook
Pour la première fois, citoyens britanniques et politiciens vont pouvoir évaluer la force d’Internet lors de scrutins électoraux. Pour ces législatives, les partis politiques sont censés utiliser le réseau communautaire comme un moyen plus pratique et plus économique pour atteindre les électeurs. Avec le système publicitaire personnalisé mis en place par le site, les membres Facebook pourront recevoir de la pub ciblée des différents partis. Le défi des politiciens présents sur le réseau social sera d’utiliser à bon escient sa base de données pour relayer des messages et se constituer un soutien.
Mais les partis politiques britanniques ont mis du temps à utiliser les plate-formes en ligne, et particulièrement Facebook. "La principale raison à cela est le système électoral, commente Bart Cammaerts, qui travaille au département des médias et de la communication à la London School of Economics. La circonscription du pays exige des candidats locaux qu'ils effectuent un travail de terrain, et faire campagne en allant chez les gens s’avère très efficace."
Jusqu’à présent, seulement deux des trois principaux candidats utilisent Facebook. Le candidat conservateur David Cameron et le libéral-démocrate Nick Clegg ont chacun leur propre page sur le site, mais connaissent un succès relatif auprès des internautes. Cameron compte 18 000 fans sur sa page contre 4 000 pour celle de Clegg. C’est bien loin des quelque 7 million de fans de la page d’Obama. Le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, et le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, recueillent, eux, 200 000 fans chacun.
Les membres Facebook peuvent-ils influencer une élection ?
L’actuel Premier ministre et candidat travailliste, Gordon Brown, ne s'appuie pas encore sur le site communautaire, contrairement à son parti, dont la page recense 7 000 fans.
Selon un rapport publié par Diffusion, une agence de communication basé à Londres : "Les conservateurs ont adopté Facebook comme un outil de campagne avec bien plus d'enthousiasme que les candidats des partis politiques rivaux. A l’approche des législatives, le nombre de fans sur la page du parti conservateur constitue un avantage avec un potentiel énorme. Si on part du principe qu’un utilisateur Facebook compte en moyenne 120 amis, la différence, même légère, dans le nombre de fans peut vite avoir des conséquences sur l’efficacité de la campagne." Reste à savoir si les choix des électeurs peuvent être influencés par des amis Facebook.
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