Le fichier électoral biométrique a été constitué a partir du Ravec, le recensement administratif de la population effectué il y a trois ans. Y figurent des données d’état civil ainsi que la photo et l'empreinte digitale du citoyen malien.
Les cartes d’identité nationale baptisées NINA, qui feront office également de cartes d’électeurs, seront imprimées à partir de ces éléments. Problème encore non résolu : l’entrée dans le fichier des mineurs enregistrés sans photo et sans empreinte et qui sont aujourd'hui en âge de voter.
Selon des sources bien informées, ils seraient près de 350 000. Combien de temps prendra leur intégration ? Quel impact cela aura-t-il sur le chronogramme pour tenir les élections prévues en juillet prochain ? Autre question technique : quel sera le mode opératoire pour le vote des déplacés et des réfugiés ?
Y aura t-il une coopération avec le Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), qui a recensé de manière biométrique les réfugiés ?
A ces questions, toutes les réponses n'ont pas été données. L’opérateur retenu, Safran Morpho (ex-Sagem), indique qu'un mois sera nécessaire pour imprimer 9 millions de cartes. Les partis politiques regroupés dans le font anti putsch souhaitent qu'un cadre permanent de dialogue et de concertation avec le gouvernement de transition soit rapidement mis en place.
L'idée, c'est de faire en sorte que les règles du jeu soient définies de manière consensuelle. Ce serait la meilleure garantie pour que les futures élections ne débouchent pas sur des contestations.
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