Avec sa défense de fer et ses perles offensives que sont Valdez et Cardozo, le Paraguay abordait ce quart de finale face à l’Espagne en pleine confiance. Cela se traduisait d’emblée sur le terrain par une position basse pour accepter de subir la possession de balle espagnole, mais aucune action à signaler pour les champions d’Europe pendant toute la première période ! En revanche, le Paraguay se voyait refuser un but un peu confus pour une position de hors-jeu de Valdez, qui ne l’était pas (41e).
En seconde période, le match prenait une autre dimension à l’heure de jeu. Sur un corner, Pique agrippait nettement par le bras son homologue, et l’arbitre sifflait logiquement un pénalty. Cardozo le tirait trop mollement, et Casillas captait même le ballon (58e). Dans la seconde suivante, Villa était lancé en profondeur, et sa trajectoire était coupée par Alcaraz. Le futur blaugrana bénéficiait d’un pénalty tout aussi logique. Transformé dans un premier temps par Xabi Alonso, le pénalty était donné à retirer en raison d’une invasion des Espagnols dans la surface avant le tir. Sur le second essai, le milieu de terrain du Real Madrid trouvait Villar à la parade, qui commettait même une faute sur la reprise par Fabregas, mais l’arbitre laissait jouer (60e). Après ces minutes de folie, le rythme retombait quelque peu mais le Paraguay n’avait plus la force d’attaquer à l’approche de la fin du match.
Habitués à gérer ces périodes de domination, Xavi puis Iniesta appuyaient là où ça faisait mal. Le dernier nommé effectuait la décision au milieu de terrain d’un maître enchainement où il dribblait deux joueurs et servait parfaitement Pedro. L’ailier espagnol trouvait le poteau gauche de Villar, mais le cuir revenait dans les pieds de l’inévitable Villa, qui trouvait également le poteau sur la reprise, mais celui-ci était rentrant (1-0, 84e). Dès lors, le match se débridait et le Paraguay manquait l’occasion d’égaliser par Barrios (89e) tandis que Villa loupait le break en contre (91e). Le score en restait là pour le bonheur des champions d’Europe, qui n’ont pas encore sorti de grandes performances dans ce Mondial, mais sont tout de même en demi-finale. Face à l’Allemagne, ce sera certainement une autre paire de manches toutefois.