La droite et l'extrême droite, exaspérées par les violences urbaines, rivalisent d'appels à la fermeté face aux violences urbaines, mettant en cause un exécutif "totalement dépassé" sur le régalien.
L'Elysée a fait savoir vendredi que le président Emmanuel Macron était prêt, "sans tabou", à faire évoluer le dispositif de sécurité, peu avant le début d'une cellule interministérielle de crise.
Avant cette réunion où "toutes les hypothèses", selon la Première ministre Elisabeth Borne, sont sur la table, les attentes de la droite sont claires.
"Nous demandons l'instauration de couvre-feu d'abord, et puis de l'état d'urgence et la mobilisation de tous les moyens de sécurité dans notre pays", a déclaré vendredi le vice-président RN de l'Assemblée nationale Sébastien Chenu.
Un durcissement de ton notable, puisque la veille encore le vice-président du RN Jordan Bardella préférait botter en touche, estimant certes qu'il ne fallait "rien exclure", mais qu'il n'avait "pas les informations dont dispose Gérald Darmanin", le ministre de l'Intérieur.
Une nuit de violence urbaines plus tard le ton a changé: "Nous réclamons" cet état d'urgence "parce qu'aujourd'hui, les violences ont pris une telle ampleur qu'il faut immédiatement agir", a lancé M. Chenu.
De nombreuses villes de région parisienne et de province se sont réveillées vendredi avec les stigmates d'une nouvelle nuit de violences, la troisième depuis la mort mardi à Nanterre de Nahel, 17 ans, tué par un policier.
En temporisant, le RN apparaissait en retrait par rapport aux Républicains et à Reconquête, qui rivalisent de fermeté sur le régalien pour séduire leur électorat.
Le président de LR Eric Ciotti a réitéré vendredi sa demande d'état d'urgence, en déplorant que "l'anarchie la plus totale règne dans le pays".
Il avait réclamé dès la veille que cet état d'urgence soit imposé "sans délai" et "partout où des incidents ont éclaté", et vivement mis en cause la gauche radicale qui, selon lui, "a clairement appelé à l'émeute".
"Répression féroce"
Un cran plus haut dans l'indignation, le président de Reconquête Eric Zemmour, premier à plaider pour l'état d'urgence, a appelé vendredi à une "répression féroce" contre les auteurs des violences, décrites comme les prémices d'une "guerre civile".
Evoquant une "guerre ethnique" ou "raciale", Eric Zemmour a fait un parallèle avec les émeutes de 2005: "c'est pire", a-t-il assuré, car les quelque 40.000 forces de l'ordre déployées dans la nuit "sont dépassées" et ont selon lui "des ordres de ne pas aller au contact".
Dès mercredi après-midi, Jordan Bardella s'est rendu au commissariat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et Eric Ciotti à l'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), sur les lieux de dégradations nocturnes.
Car cette flambée de violences est aussi pour la droite l'occasion d'affirmer son intransigeance sur les questions d'autorité et d'ordre, vues comme le point faible du chef de l'Etat.
Emmanuel Macron "nous semble complètement dépassé" et il "n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation", a estimé M. Chenu.
"Vous devez, Elisabeth Borne, rétablir l’ordre sans trembler", a lancé le patron des députés LR Olivier Marleix sur Twitter.
La droite s'est indignée des premières déclarations d'Emmanuel Macron, qui avait jugé "inexcusables" et "inexplicables" les conditions de la mort du jeune conducteur.
Des propos "sans doute prématurés" pour Eric Ciotti. Jordan Bardella a lui estimé que le chef de l'Etat était "sorti de son rôle" en jetant "le discrédit sur l’ensemble de l'institution policière".
Mais au RN comme chez LR, les critiques les plus virulentes visent la gauche radicale, accusée par Eric Ciotti de porter "une très lourde responsabilité" avec un "projet politique de guerre civile".
"Je prends monsieur Mélenchon pour un danger public", a assuré Jordan Bardella.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 875 interpellations, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
L'Elysée a fait savoir vendredi que le président Emmanuel Macron était prêt, "sans tabou", à faire évoluer le dispositif de sécurité, peu avant le début d'une cellule interministérielle de crise.
Avant cette réunion où "toutes les hypothèses", selon la Première ministre Elisabeth Borne, sont sur la table, les attentes de la droite sont claires.
"Nous demandons l'instauration de couvre-feu d'abord, et puis de l'état d'urgence et la mobilisation de tous les moyens de sécurité dans notre pays", a déclaré vendredi le vice-président RN de l'Assemblée nationale Sébastien Chenu.
Un durcissement de ton notable, puisque la veille encore le vice-président du RN Jordan Bardella préférait botter en touche, estimant certes qu'il ne fallait "rien exclure", mais qu'il n'avait "pas les informations dont dispose Gérald Darmanin", le ministre de l'Intérieur.
Une nuit de violence urbaines plus tard le ton a changé: "Nous réclamons" cet état d'urgence "parce qu'aujourd'hui, les violences ont pris une telle ampleur qu'il faut immédiatement agir", a lancé M. Chenu.
De nombreuses villes de région parisienne et de province se sont réveillées vendredi avec les stigmates d'une nouvelle nuit de violences, la troisième depuis la mort mardi à Nanterre de Nahel, 17 ans, tué par un policier.
En temporisant, le RN apparaissait en retrait par rapport aux Républicains et à Reconquête, qui rivalisent de fermeté sur le régalien pour séduire leur électorat.
Le président de LR Eric Ciotti a réitéré vendredi sa demande d'état d'urgence, en déplorant que "l'anarchie la plus totale règne dans le pays".
Il avait réclamé dès la veille que cet état d'urgence soit imposé "sans délai" et "partout où des incidents ont éclaté", et vivement mis en cause la gauche radicale qui, selon lui, "a clairement appelé à l'émeute".
"Répression féroce"
Un cran plus haut dans l'indignation, le président de Reconquête Eric Zemmour, premier à plaider pour l'état d'urgence, a appelé vendredi à une "répression féroce" contre les auteurs des violences, décrites comme les prémices d'une "guerre civile".
Evoquant une "guerre ethnique" ou "raciale", Eric Zemmour a fait un parallèle avec les émeutes de 2005: "c'est pire", a-t-il assuré, car les quelque 40.000 forces de l'ordre déployées dans la nuit "sont dépassées" et ont selon lui "des ordres de ne pas aller au contact".
Dès mercredi après-midi, Jordan Bardella s'est rendu au commissariat de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) et Eric Ciotti à l'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), sur les lieux de dégradations nocturnes.
Car cette flambée de violences est aussi pour la droite l'occasion d'affirmer son intransigeance sur les questions d'autorité et d'ordre, vues comme le point faible du chef de l'Etat.
Emmanuel Macron "nous semble complètement dépassé" et il "n'a pas pris la mesure de la gravité de la situation", a estimé M. Chenu.
"Vous devez, Elisabeth Borne, rétablir l’ordre sans trembler", a lancé le patron des députés LR Olivier Marleix sur Twitter.
La droite s'est indignée des premières déclarations d'Emmanuel Macron, qui avait jugé "inexcusables" et "inexplicables" les conditions de la mort du jeune conducteur.
Des propos "sans doute prématurés" pour Eric Ciotti. Jordan Bardella a lui estimé que le chef de l'Etat était "sorti de son rôle" en jetant "le discrédit sur l’ensemble de l'institution policière".
Mais au RN comme chez LR, les critiques les plus virulentes visent la gauche radicale, accusée par Eric Ciotti de porter "une très lourde responsabilité" avec un "projet politique de guerre civile".
"Je prends monsieur Mélenchon pour un danger public", a assuré Jordan Bardella.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 875 interpellations, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
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